Journal d’un futur rentier (62)

Cette publication est la partie 61 de 86 dans la série Journal d'un futur rentier.

Je viens de vivre une nouvelle contrariété professionnelle assez forte. J'ai été accusé à tort et humilié en public, sans avoir la possibilité de me défendre. Evidemment, je ne vais pas laisser passer cela et je vais contre-attaquer. J'ai trop d'amour-propre pour ça. Je suis le premier à reconnaître mes fautes quand j'en fais, par contre je ne supporte pas quand l'incompétence des autres retombent injustement sur mes épaules. Surtout quand au final ce sont ces personnes qui se permettent d'émettre des griefs.

Tout désagréable que soit cette situation, elle m'a quand même fait réaliser quelque chose d'important sur moi-même dont je n'avais pas encore vraiment conscience : j'ai pris un sacré recul par rapport à mon activité professionnelle. Auparavant, un tél événement m'aurait totalement déstabilisé. J'aurais perdu confiance en moi et me serais laissé faire. Aujourd'hui, ça m'a bien sûr perturbé sur le moment, mais j'ai très vite relativisé et me suis mis en mode combatif.

Cela je le dois bien sûr à l'expérience. Avec l'âge, et la succession de situations professionnelles et privées, agréables ou désagréables, que l'on vit, on apprend à prendre les choses avec plus de recul. Les personnes et les faits ont moins de poids sur nous. Le job ne devient qu'une (petite) facette de l'existence.

Mais surtout, bien évidemment, c'est le chemin que je suis vers l'indépendance financière qui me permet de considérer ces petites tracasseries avec un relatif amusement. Mon job m'aide certes à vivre, mais il est un seul parmi les nombreux actifs qui m'apportent des revenus réguliers. Si je devais le quitter, volontairement ou pas, je ne serais pas à la rue. Et ça, rien que de le savoir, ça aide énormément à prendre les choses de manière plus légère. Tandis que les chiens de garde affamés de travail aboient dans leur cour professionnelle, je les regarde faire avec un petit sourire. Tout ceci devient peu à peu un jeu pour moi.

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8 pensamentos sobre “Journal d’un futur rentier (62)”

  1. Le cheminement vers l’indépendance financière aide en effet à se détacher progressivement des tracas professionnels. Mais, comme tu le dis, gagner en âge et en expérience y contribue aussi beaucoup. J’hallucine tous les jours de voir au boulot comme des collègues se rendent malades pour un petit problème d’informatique ou à cause d’une remarque insignifiante d’un collègue interprétée de travers.

    Quand vous leur demandez comment ça va, ils vous répondent « ça va vraiment pas fort aujourd’hui à cause de ce problème avec Windows 10 », plutôt que de relativiser en disant « je vais bien aujourd’hui, hier j’ai passé une excellente soirée, dommage qu’il y ait encore un problème avec l’informatique, mais ça ne va pas me gâcher cette belle journée ».

    Je n’arrive pas à comprendre comment on peut laisser ce genre de « problèmes » nous dicter notre humeur et si notre journée sera bonne ou non! Apprendre à relativiser ces tracasseries (qui sont propres aux sociétés trop riches) est tellement important! C’est si triste de voir des personnes autour de soi qui n’ont rien d’autre dans la vie que leur boulot et qui accordent plus d’importance à leur employeur qu’à leur santé, leur famille, leurs amis ou leurs loisirs. Pour ces personnes la vie s’arrête à 65 ans, elles ne sont que des coquilles vides qui ont gâché leurs plus belles années en les offrant à une entité juridique qui ne se sera jamais souciée de leur existence.

    1. Bien dit.
      En tout cas ce qui est sûr c’est que nous sommes différents des travailleurs compulsifs pour qui la vie s’arrête à 65 ans et au contraire des gars qui comptent les jours de travail qui leur restent depuis leurs 60 ans. Pour nous la retraite officielle ne signifie rien.

    1. Cela va exactement dans le même sens que ce que disait Jeremy Siegel dans sa bible ‘investir sur les actions à long terme’. Il n’y a qu’à regarder les dividends aristocrats pour voir que ces secteurs y sont sur-représentés.
      La pharma, la bouffe et indirectement le vice font partie de nos besoins primaires, à la base de la pyramide de Maslov.

      1. Bom dia,
        En parlant de vice peux t-on comparer l’euphorie du tabac des années 50-60, et, la démocratisation du cannabis « thérapeutic » actuel? Même s’il est difficile de repérer la société qui va se trouver en position de monopole ou duopole dans l’avenir, au vue du nombre de création.
        Merci

      2. Là on rentre dans le domaine du previsionnel. C’est comme de se demander quel sera le prochain Microsoft ou Apple. Combien de titres prometteurs se sont lamentablement fourvoyés dans le passé (JDSU, PALM…).
        A ce stade c’est risqué de jouer à ce jeu de devinettes et il y a de fortes chances pour qu’au final ce soit les majors du tabac qui raflent la mise.

  2. C’est du pipeau ce texte…. si vous aviez un minimum d’amour-propre, cela ferait longtemps que vous seriez indépendant.

    Au lieu de cela, vous préférez raconter votre vie, vous plaindre en publique et exulter par écrit ce que vous n’arrivez pas à faire dans la vraie vie. Le partage fait avancer, c’est vrai. Bon point.

    A vrai dire, ce manque de volonté qui transpire dans chacun de vos postes me permet à chaque fois que je lis ce « journal d’un futur rentier » de mesurer à quel point je suis meilleur. C’est comme cela que je m’en sers. Merci !

    On juge les hommes par leurs actes, pas par leurs paroles ou leurs écrits. Vous êtes le champion de l’écriture… Maintenant, il est peut être temps de passer à l’acte !

    1. Chacun trouve son compte dans mes posts. Si pour vous c’est de mesurer à quel point vous êtes meilleur, tant mieux pour vous.

      Mais ne tirez pas de conclusions hâtives. C’est justement parce que j’ai « un minimum d’amour propre », que je qualifierais plutôt d’esprit indépendant, que je me suis mis à investir pour me libérer du salariat.

      L’écriture n’est que le sommet de l’iceberg, un moment de partage, comme vous l’évoquez. Le reste du temps, la majorité du temps, j’agis justement. J’investis dans la bourse et l’immobilier, je diminue mon temps de travail au fur et à mesure que j’en ai la possibilité.

      En à peine plus de 5 ans j’ai divisé par deux les heures que je consacre à mon activité salariée.

      Manque de volonté ? Oui, comme je l’ai déjà dit dans un de mes articles précédents, d’une certaine façon, vous avez raison, je n’ai aucune motivation.

      https://www.dividendes.ch/2018/12/je-nai-aucune-ambition/

      Mais pour moi le manque de volonté c’est de se lever tous les matins pour aller travailler, détester son job et ne rien faire pour que ça change.

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