"Hic et nunc" signifie "Ici et maintenant". Cette locution latine traduit assez bien l'esprit qui habite les épicuriens, qu'ils soient des temps romains ou d'aujourd'hui. Vous vous demandez sans doute ce que vient faire du latin sur un site financier. Toutefois, la vraie question est plutôt : à quoi sert la finance ?
Voir grossir son compte de broking se révèle toujours une expérience assez agréable. Malheureusement l'inverse est aussi vrai. Par les temps qui courent, vous savez certainement de quoi je parle. En fin de compte, ce ne sont que des nombres qui s'affichent sur votre écran. Cela ne veut pas dire grand-chose. Épargner et investir n'est pas un but en soi. C'est un juste un moyen pour parvenir à une finalité supérieure, en particulier le bonheur.
Comme le dit l'adage, l'argent ne fait pas le bonheur. Il permet seulement d'ouvrir le champ des possibles. Si on en accumule sans jamais savoir en profiter, alors c'est une quête sans fin, telle la Corsa al successo.
"Hic et nunc", cela signifie que le bonheur ne se situe pas dans un futur indéfini et/ou sur une plage d'un autre pays. C'est ici et maintenant : quand vous lisez ce texte en catimini dans les toilettes de votre employeur, quand vous dégustez un Cornalin en toute illégalité sans pass dans votre bistro préféré, quand vous déambulez dans la rue un jeudi après-midi ensoleillé alors que tout le monde travaille.
Que vous soyez encore en train de travailler ou déjà rentier, vous avez le droit bien sûr de faire des plans et stratégies sur le long terme. En revanche, le bonheur ne se vit pas par anticipation ou en différé. Il est là, devant vous, en ce moment.
Alors, profitez-en, hic et nunc.
Scopri di più da dividendes
Abbonati per ricevere gli ultimi articoli inviati alla tua e-mail.
Après avoir bossé dur, économisé, capitalisé, stressé la tête dans le guidon pendant 40 ans avec vacances tronquées, heures sup, dossiers les we (sans compter les études sup avec prépas, concours etc), on peut effectivement se retrouver avec une épargne assez importante car finalement, savoir dépenser, c’est aussi culturel.
Il existe des gens qui savent craquer. Ca n’a pas été mon milieu, plutôt vieille France.
Les gens me disent aujourd’hui « profites- en car la vie est courte et la santé aléatoire ». Certes. Mais ça signifie quoi « en profiter » ? Tout claquer en voyages, voitures, objets, restaurants de luxe ?
Non. En profiter, c’est ne plus avoir aucune angoisse parce qu’il arrive une tuile, des travaux, des réparations sur la voiture ou la maison. C’est pouvoir aider ses enfants et rendre l’argent finalement secondaire.
Etre capable de relativiser, de se dire, « tiens, je pourrais m’acheter ce truc cher », mais ne pas le faire parce qu’on en voit pas l’utilité. La zen attitude.
C’est juste. Profiter, cela ne veut pas dire dépenser, en tout cas pas forcément et surtout pas de manière frénétique. Sinon on retombe dans les travers de la Rat Race.
Profiter, c’est prendre du bon temps, la zen attitude comme tu le dis. Un joli capital permet évidemment de le faire bien plus facilement, parce qu’on est à l’abri de passablement de contraintes et d’imprévus.