Provoquant une baisse significative de la production et de la consommation, le virus chinois a engendrĂ© une victime supplĂ©mentaire et non des moindres : le rat. Il faut le comprendre Ă©videmment au sens figurĂ©, Ă savoir notre animal intĂ©rieur, celui qui court aprĂšs le travail pour gagner encore plus dâargent et acheter Ă nâen plus finir, bref la Corsa al successo. CloĂźtrĂ©s Ă domicile, nous sommes contraints de vivre au ralenti et de limiter nos dĂ©penses. Certains mĂȘmes se retrouvent au chĂŽmage, en partie ou totalement. Le monde sâest arrĂȘtĂ©, les rues sont vides, les bouchons ont disparu sur les autoroutes, on entend les oiseaux chanter. Le calme est revenu. Quelque part, il faut bien le reconnaĂźtre, ça fait du bien. On peut enfin prendre le temps de se reconnecter Ă soi-mĂȘme. Dommage quâon ait besoin dâun organisme microscopique pour sâen rendre compte.
Cette parenthĂšse bucolique sâarrĂȘte malheureusement dĂ©jĂ lĂ . Ceux qui croyaient le rat dĂ©finitivement enterrĂ© se sont trompĂ©s. Il est lĂ , aux aguets sur les starting-blocks, trĂ©pignant dâimpatience, plus fort que jamais, prĂȘt Ă bondir et tout dĂ©vorer sur son passage. Ă peine la courbe des contaminations au virus chinois commençait Ă flĂ©chir que les milieux Ă©conomiques et mĂȘmes certains syndicats demandaient la levĂ©e des mesures de confinement. Parce quâil ne faut pas dĂ©conner avec le travail. On ne va quand mĂȘme pas rester comme ça Ă ne rien faire pendant plus de quatre semaines. Et peu importe si le nombre de cas repart Ă la hausse car maintenant lâindustrie est prĂȘte, les chinois reproduisent des masques, Migros a mis sous cage ses caissiĂšres, Motori generali a rĂ©ussi Ă transformer ses SUV en respirateurs artificiels et la distillerie Morand produit mĂȘme du gel hydro-alcoolique Ă 73.- le litre, Ă partir dâeau-de-vie de poire.
On vit vraiment une Ă©poque formidable.
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Et oui, ça cette annĂ©e est lâannĂ©e du rat (selon lâhoroscope chinois), le redĂ©marrage dâun nouveau cycle!
Mouais. Quel est votre monde idĂ©al? Celui oĂč personne n’est obligĂ© de travailler, oĂč tout le monde est totalement libre y compris financiĂšrement? Cela ressemble Ă une parfaite utopie, donc Ă quelque chose d’inatteignable. Alors, en restant dans la rĂ©alitĂ© de ce qui peut se faire et potentiellement fonctionner, comment verriez-vous les choses?
On est bien d’accords, un monde sans travail n’est pas possible. Ce qui est hallucinant par contre c’est l’empressement de certains Ă vouloir lever le confinement alors mĂȘme que la situation sanitaire ne s’est pas encore dĂ©tendue. On dirait un droguĂ© en manque.
JĂ©rĂŽme, tes messages me font marrer! Continues…
+1 đ
Mon bureau est dans mon salon donc je suis en permance au bureau!
Résultat du match: Employeur 1 Employé 0.
Vive le rat!
Je travaille aussi pour le boss de ma femme.
Employeur 2 – employĂ© 0
Est-ce que ta femme est ton boss Ă©galement? đ
Comment t’as devinĂ© ?
Pour du rat ça c’est du rat :
« Il faut Ă©viter que certaines personnes soient tentĂ©es de sâhabituer Ă la situation actuelle, voire de se laisser sĂ©duire par ses apparences insidieuses: beaucoup moins de circulation sur les routes, un ciel dĂ©sertĂ© par le trafic aĂ©rien, moins de bruit et dâagitation, le retour Ă une vie simple et Ă un commerce local, la fin de la sociĂ©tĂ© de consommation⊠Cette perception
romantique est trompeuse, car le ralentissement de la vie sociale et Ă©conomique est en rĂ©alitĂ© trĂšs pĂ©nible pour dâinnombrables habitants qui nâont aucune envie de subir plus longtemps cette expĂ©rience forcĂ©e de dĂ©croissance. La plupart des individus ressentent le besoin, mais aussi lâenvie et la satisfaction, de travailler, de crĂ©er, de produire, dâĂ©changer et de consommer. On peut le faire plus ou moins intelligemment, et on a le droit de tirer quelques leçons de la crise actuelle. Mais il est nĂ©anmoins indispensable que lâactivitĂ© Ă©conomique reprenne rapidement et pleinement ses
droits. »
Source : centre patronal suisse
Vive le rat !
https://www.rtn.ch/rtn/Actualite/economie/20200427-Longues-files-d-attentes-devant-les-magasins-de-bricolage.html
Eh oui, quel plaisir de voir lâhomme dans toute sa splendeur, qui nâattend que de pouvoir recommencer Ă travailler trop, pour pouvoir consommer trop, aprĂšs quoi il faudra travailler encore plus, afin de pouvoir payer toutes ces factures, avant de sâendetter pour rĂ©ussir Ă consommer encore plus, et ça continue ainsi jusquâĂ en avoir la nausĂ©e et vomir tous ces excĂšs.
Qui a dit que lâhomme Ă©tait plus Ă©voluĂ© que lâanimal?
Plus Ă©voluĂ© parce que l’animal n’a que des besoins primaires. Nous on a la chance d’avoir des besoins illimitĂ©s ! Youhou !
Comme l’a trĂšs bien dit le gars du centre patronal : la plupart des gens ressentent le besoin de travailler et de consommer.
On n’aurait pas pu dire mieux. Je vais lui demander de poster ici. On a trouvĂ© un troisiĂšme frĂ©rot !
Hier j’ai transitĂ© par Villeneuve. Le McDrive Ă©tait littĂ©ralement pris d’assaut, suite Ă la fermeture des restaurants. Des files Ă n’en plus finir… Le rat est mort. Vive le rat!
Un rĂ©cit qui prend aux tripes et aborde divers thĂšmes tels que: argent, pouvoir, alcool, drogues, besoin dâen avoir toujours plus, mal-ĂȘtre, vide intĂ©rieur, bonheur, le sens de la vie.
https://www.nytimes.com/2014/01/19/opinion/sunday/for-the-love-of-money.html?_r=0
EXCELLENT!