État des marchés : stratégies d’allocation mensuelle d’actifs en temps de turbulences

La mise à jour du tableau récapitulatif de l'allocation mensuelle d'actifs est disponible ici.

Attention, cramponnez-vous, ça va secouer. Cette fois presque tous les signaux sont mauvais! Il est très rare que pratiquement tous les actifs soient simultanément mal orientés. Tout cela ne présume rien de bon.

Les actions helvétiques tiennent encore assez bien le coup, grâce à leurs vertus défensives. Néanmoins la tendance, encore très légèrement positive le mois dernier, est en baisse de vitesse. Surtout, les valorisations demeurent, malgré la baisse, encore et toujours dissuasives. A éviter donc.

Du côté des actions européennes, c'est la débandade. La tendance, déjà négative, s'accélère. Les valorisations sont par contre correctes. A éviter donc pour l'instant, mais ça peut commencer à offrir de jolies opportunités quand le marché se sera calmé.

Aux USA, on est partis de très haut, donc malgré la chute assez violente la tendance à long terme demeure encore positive. Mais le frein à main a indéniablement été tiré, d'autant que les valorisations demeurent encore et toujours totalement déconnectées de la réalité. A éviter aussi.

Le Canada et le Japon étaient il y a peu les seules régions qui étaient orientées positivement, tout en offrant des valorisations assez correctes (Canada) ou bon marché (Japon). Mais là aussi la tendance s'est totalement retournée. A éviter donc pour l'instant, néanmoins, tout comme en Europe, quand le marché se sera stabilisé, on va pouvoir y dénicher beaucoup de belles choses.

Pour les pays émergents, pas de changement. Cette région a précédé toutes les autres dans cette chute de marchés, il y a déjà plusieurs mois. Là aussi on y trouve désormais une multitude de titres très bon marché. Il va vraiment y avoir à boire et à manger quand l'orage sera passé.

LEGGERE  V.F. Corp. (NYSE:VFC)

Au niveau des obligations suisses, pas de changement non plus. Elles suivent toujours une tendance baissière et sont hors de prix. A éviter.

L'or est sans doute l'actif qui devient le plus intéressant à suivre en ce moment. Sa valeur par rapport aux actions est attractive et la tendance baissière entamée il y a quelques mois s'est clairement stabilisée, au point qu'on se retrouve même assez proche d'une orientation positive. Il y a des chances que dans un futur assez proche cette position devienne investie.

L'immobilier, en tant que stratégie investie en permanence se retrouve la seule position cible clairement ouverte.

Les stratégies alternatives demeurent cash, et le demeureront tant que les niveaux de prix demeurent élevés aux USA, ce qui est encore clairement le cas, malgré la récente baisse.

Enfin, notons que l'allocation cible de cash a explosé de 24% à 44%. J'avais heureusement précédé un peu le mouvement, grâce à ma stratégie trailing stop loss 20%. Je me retrouve ainsi aujourd'hui à 32%, mais il y a encore du chemin à faire jusqu'à ce nouvel objectif.


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9 commento su “État des marchés : stratégies d’allocation mensuelle d’actifs en temps de turbulences”

  1. Pas facile de savoir comment vont évoluer les différents marchés boursiers prochainement, en tout cas c’est vrai que passablement d’indicateurs sont passés au rouge. Dans ce contexte j’ai déjà vendu quelques titres survalorisés histoire de mettre au chaud quelques bénéfices, et mes derniers achats sont des actions plutôt défensives que cycliques.

    Vendredi, j’ai acquis une assez grosse position de Sunrise parce que je trouve que c’est un pari assez conservateur et dont les chances dépassent largement les risques potentiels: le modèle d’affaires est peu sensible à la conjoncture, le dividende est très élevé et on sait déjà qu’il va être augmenté de quelques % l’année prochaine, de plus les rumeurs de consolidation dans les télécoms suisses ajoutent une petite touche de fantaisie. Le but étant plutôt de revendre cette position à court ou moyen terme avec un bénéfice de 5 à 10% que de conserver ce titre à long terme.

  2. Filippo d'Asburgo

    Laissons la peur générale s’installer et vous verrez, dans quelques semaines/mois on va ressembler à des enfants dans un magasin de jouets 😛

    J’ai déjà fais ma liste de Noël sur les titres que je veux!

  3. Si je me fie uniquement à la courbe du SMI (depuis 1995), on ne discerne pas -encore- de tendance baissière et encore moins de krach mais plutôt un frein à la hausse. Cette courbe peut certes être trompeuse si l’on prend en compte d’autres critères.

    J’observe toutefois qu’il y a une tendance à la baisse de cette courbe sur le dernier mois (le pic de mars 2018 était vers 9’600 points, alors que l’on est aujourd’hui juste sous les 9’000.

    Ceci dit, même s’il est toujours délicat de souhaiter une plongée car les conséquences peuvent être terribles à divers points de vue (emploi, Etats avec moins de moyen car moins de rentrées fiscales, troubles sociaux, faillites, baisse des rendements des caisse de pension, etc.), un investisseur qui a des liquidités ne peut égoïstement que souhaiter un krach violent avec une baisse rapide suivie d’une remontée (une longue baisse est selon moi beaucoup plus difficile à gérer, car son départ mais surtout sa fin sont moins discernables).

    J’ose un pari fondé sur l’Histoire des krachs boursiers et leur impact sur le SMI: en cas de Krach violent, je verrais bien le SMI (actuellement à un peu plus de 9’000 points) tomber à plus ou moins 5500 points, avant une remontée graduelle vers de nouveaux sommets de 9’500 voire 10’000. Mais chaque Krach a ses propres causes et conséquences, plus ou moins graves (au-delà de la question de l’ampleur). Un scénario à la 1929 serait évidemment particulièrement terrible mais les krach de 1987, « asiatique et russe » de 1998, « bulle internet » de 2001/2002, « subprime » de 2008, « dette souveraine » de 2011 et celui de 2016 n’ont pas duré trop longtemps et n’ont empêché une remontée plus ou moins rapide des marchés.

    Quoi qu’il en soit, j’ai toujours l’impression d’un marché artificiellement dopé par les liquidités injectées par les banques centrales depuis 2008. Je pense qu’on a en réalité différé les conséquences du krach de 2008, mais que le « mal » se trouve toujours sous la couche de liquidités, que les banques centrales ne peuvent pas retirer brutalement mais éventuellement uniquement sur le long terme à condition que l’économie réelle se porte bien. Un nouveau marché baissier empêcherait non seulement de retirer les liquidités mais demanderait sans doute de nouvelles injections. A force de médicaments, va-t-on finir par tuer le malade?

    1. Effectivement le SMI est l’un des derniers marchés, avec les US, à demeurer dans une tendance positive. Mais la courbe est peu marquée et on est bien partis pour franchir un seuil baissier assez rapidement. De plus, les cours sont totalement rédhibitoires dans ces deux marchés.
      Tu as raison de souligner que l’injection massive de liquidités depuis 2008 a soigné les symptômes du malade. Certes, il y a eu des mesures qui ont été prises, pour les banques et pour les dettes des Etats, mais on est très loin d’une situation idéale. Aux USA d’ailleurs, avec la baisse massive d’impôts de Trump, le déficit va encore se creuser substantiellement dans l’avenir.
      Pendant ce temps, une partie des banques centrales doit commencer à serrer la vis, à cause du plein-emploi et de l’inflation. Ceci va évidemment créer des problèmes à terme par rapport à pas mal de personnes qui ont contracté des dettes profitant des taux exceptionnellement bas.
      Affaire à suivre !

  4. La chute est justifiée, puisque le marché a toujours raison!

    Et comme dirait Jérôme: on n’attrape pas un GPS qui tombe… 😉

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