Vous allez finir par me dire que je vous gave avec mes titres japonais. Croyez bien que j'aimerais vraiment pouvoir vous parler de titres suisses, européens ou même américains. Mais franchement j'ai beau regarder, je ne trouve rien d'intéressant à me mettre sous la dent. A contrario, du côté du soleil levant, je ne cesse pas de tomber sur de véritables joyaux à prix cassés, et sans trop devoir rechercher. Toli Corp en fait partie, et pas qu'un peu...
L'entreprise est spécialisée dans les produits d'intérieur, et ce depuis... 1919 ! Elle s'occupe de la fourniture de revêtements de sol en vinyle, de la fabrication de revêtements muraux, de la conception et de la couture de rideaux, ainsi que de l'entretien de matériaux d'intérieurs. Elle compte 1'800 employés.
La société est une véritable aubaine puisqu'elle se transige à 8.32 fois ses bénéfices récurrents, 0.75 fois sa valeur comptable corporelle, 0.28 fois ses ventes et 8.89 fois son free cash flow. Le dividende n'est pas en reste puisque son rendement est de 2.48% pour un ratio de distribution de seulement 20.64%. Il reste donc une sacrée marge à Toli soit pour investir dans le développement de la société, soit pour faire progresser son dividende, chose qu'elle ne s'est d'ailleurs pas gênée de faire par le passé, au rythme annuel de 14.87% sur ces cinq dernières années.
Non seulement les distributions progressent sur le long terme, mais également le bénéfice, les réserves de cash et la valeur des actifs. Ceci nous prouve que cette belle société parvient à créer de la valeur pour l'actionnaire sur la durée. Le cours de Toli le confirme puisqu'il a presque doublé ces cinq dernières années.
Les réserves de liquidités sont bonnes, avec un ratio de liquidité générale en hausse, à 1.6, et un ratio de liquidité réduite à 1.3. Ceci permet à l'entreprise de s'acquitter sans peine des obligations financières courantes. La marge brute est elle aussi en hausse, à 28.9%, tout comme le rendement des actifs, à 4.02%, tandis que le taux d'endettement est en baisse, à 7.03%. Quant au nombre d'actions en circulation il est stable depuis plusieurs années. Tous les voyants sont au vert pour Toli.
Avec une histoire de près d'un siècle, des fondamentaux solides et un secteur d'activité peut-être pas très défensif, mais franchement pas très glamour, Toli a de quoi voir venir. Malgré la hausse du cours depuis 2011, je vois bien le prix encore doubler ces prochaines années, et le dividende faire au moins aussi bien. Pour remettre les choses en perspectives, Toli se négocie aujourd'hui au quart de ses plus hauts historiques... en 1990!
La bourse japonaise est un miroir extrême de nos deux émotions principales en matière d'investissement : la cupidité jusque dans les années 1990, puis la peur depuis presque 30 ans. Tandis que tous les autres marchés sont passés à leur tour à l'ère de la cupidité.
Je viens d'acheter Toli.
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Je serais curieux de lire une de vos analyses concernant le Bitcoin. Même si je n’ai aucune intention d’en acheter (à court ou long terme), je serais vraiment intéressé de connaitre votre point de vue sur cette monnaie. Merci!
Incompréhensible, sans valeur et dangereux. Voilà ce que j’en pense…
Cela fait en effet pas mal de titres japonais ! Je suis curieux: avec toutes les positions initiées, quel pourcentage de votre portefeuille représentent les titres japonais ?
Malgré tous les récents achats j’en suis ‘seulement’ à 20%.
Je pense monter encore un peu la position car je continue à trouver sans trop de problèmes de jolis titres. Je m’arrêterai sans doute autour des 25%.
Ce qui est surtout remarquable c’est que pour la première fois j’ai plus de titres japonais qu’américains (alors qu’avant c’était ma position majoritaire).
Tu t’es protégé contre le risque de change JPY/CHF, ou tu ne tiens pas compte de l’évolution du Yen?
Non. Cela fait longtemps que j’arrête de me prendre la tête avec les monnaies et voilà pourquoi:
-les monnaies non exotiques varient peu, en tout cas nettement moins que le cours des actions
– les actions sont la plupart du temps corrélées inversement à leur monnaie sous-jacente ce qui fait qu’elles annihilent ou amoindrissent l’effet de change
– parfois on gagne, parfois on perd avec l’effet de change, leur effet s’amoindrit en fonction du nombre d’opérations effectuées
– il est inutile et très difficile de deviner le sens des monnaies
– se couvrir coûte également et il n’est pas certain que l’opération soit gagnante par rapport à une solution sans couverture
En résumé, mieux vaut se concentrer sur ce que l’on peut le mieux maîtriser et qui offre les meilleurs potentiels de gains, et donc la meilleure couverture contre un éventuel effet de change. Je parle bien sûr des actions…
OK, je comprends ton point de vue. Personnellement, j’ai fait plusieurs mauvaises expériences avec des actions en devises étrangères et ça m’a passablement refroidi. Les dividendes ne sont pas plus verts ailleurs…
Et je parviens toujours à trouver des actions CH qui m’intéressent malgré la valorisation élevée du marché. J’ai plus d’idées que d’argent…
Mes mauvaises expériences m’ont montré qu’il y avait 3 problèmes principaux avec les actions étrangères:
1. le risque de change
2. les aspects fiscaux (notamment retenues sur dividendes)
3. Je suis plus familier avec les entreprises suisses et ça me donne un léger avantage par rapport à des sociétés étrangères dont je ne connais pas les produits et dont j’entends moins parler autour de moi.
Oui d’un autre côté trop connaître les sociétés qu’on achète, typiquement les suisses, c’est aussi développer un certain lien affectif avec elles, ce qui peut aussi être dangereux. Je suis bien placé pour le savoir puisque je suis follement amoureux d’Emmi et de Bell par exemple 😉
C’est vrai et je connais aussi bien ce phénomène: Je suis raide dingue de Burkhalter, IVF Hartmann, VAT et EMS Chemie!
Vente de Toli, selon procédure stop loss
https://www.dividendes.ch/2018/05/que-faire-quand-un-titre-devisse/