Les indicateurs de valorisation (2/9)

Cette publication est la partie 2 de 9 dans la série Les ratios de valorisation.

Le ratio prix/bénéfices

Les indicateurs de valorisation (2/9)

Parmi les nombreux indicateurs financiers, le "PER" (Price/Earnings Ratio ou Ratio Cours/Bénéfice) demeure incontestablement l'un des plus scrutés par la communauté des investisseurs. Cet indicateur fondamental met en perspective le cours boursier d'une action par rapport aux bénéfices nets annuels par action générés par l'entreprise.

L'acquisition de titres d'entreprises affichant un PER modeste s'avère être une stratégie d'investissement efficace. Toutefois, son application se limiterait, selon certains auteurs financiers tels que James O'Shaugnessy, essentiellement aux sociétés de grande envergure. Cette restriction s'explique notamment par le fait que les bénéfices peuvent faire l'objet de manipulations comptables plus ou moins sophistiquées. Ce risque est d'autant plus prégnant pour les entreprises de petite taille, qui sont généralement soumises à un niveau de surveillance et d'audit moins rigoureux.

Même les grandes entreprises peuvent présenter des bénéfices trompeurs si l'on ne prête pas une attention particulière aux annotations détaillées dans leurs rapports financiers. Les éléments exceptionnels, qu'ils soient positifs ou négatifs, peuvent en effet significativement biaiser cet indicateur de performance. Par ailleurs, les méthodologies de calcul du bénéfice par action varient selon les sociétés : certaines intègrent les événements exceptionnels dans leurs calculs, tandis que d'autres les excluent. Dans ma pratique d'analyse financière, je privilégie systématiquement le calcul du Price Earning Ratio en me concentrant uniquement sur les résultats récurrents, écartant ainsi les éléments non représentatifs de l'activité normale de l'entreprise.

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Il convient également de prendre en considération la volatilité inhérente aux bénéfices des entreprises. Il est bien connu en finance que les sociétés prospères d'aujourd'hui peuvent connaître des revers de fortune demain (et vice versa). Cette imprévisibilité rend particulièrement complexe toute projection fiable des résultats futurs d'une entreprise, d'autant plus que l'indicateur Price Earning Ratio ne reflète que les performances historiques, sans garantie aucune quant aux perspectives d'avenir.

Force est de constater que le PER présente de nombreuses limitations. Néanmoins, il possède l'avantage indéniable d'être facilement consultable sur la majorité des plateformes financières. Bien qu'il constitue un indicateur de base pertinent pour initier une analyse financière, il ne saurait être considéré comme un critère d'évaluation suffisant à lui seul. Une analyse plus approfondie, intégrant d'autres ratios et indicateurs financiers, s'avère indispensable pour une évaluation complète et fiable.

 

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4 commento su “Les indicateurs de valorisation (2/9)”

  1. Pouvez vous expliquer votre phrase:
    Personnellement je calcule le PER toujours en excluant ce qui n’est pas récurrent.

    c’est toujours un plaisir de vous vous lire
    merci

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