Certains auront peut-être remarqué mon absence sur ce site depuis plusieurs mois. Je tenais à m’en excuser et, après mûres réflexions, je me suis dit que je vous devais des explications.
Le titre de cet article est sans équivoque et vous aurez compris de quoi il retourne: cela fait plusieurs mois que je me trouve en pleine procédure de séparation/divorce, je ne l’ai pas choisi et je vis depuis une véritable traversée du désert.
J’ai décidé de partager cette expérience avec vous parce qu’elle est relativement fréquente (vous connaissez comme moi les chiffres, mais un beau jour, contre toute attente, vous faites partie de la statistique) et surtout dans le but de vous expliquer l’impact psychologique, administratif et financier d’un divorce. Certains d’entre vous profiteront - malheureusement - un jour de cet article. Parce que les divorces, ça n’arrive pas qu’aux autres.
Ce compte-rendu se veut aussi honnête et transparent que possible et sans aucune pudeur. Juste la vérité, parfois crue et dérangeante.
Que s’est-il passé?
La réponse la plus honnête serait: je n’en sais rien, je n’ai pas compris tout ce qui m’arrivait et je ne le comprends toujours pas entièrement aujourd’hui. Je peux juste essayer de vous résumer le fil des événements.
Après 25 ans ensemble, dont 16 mariés, tout s’est soudainement cassé la gueule. J’avais non seulement sur le papier, mais aussi dans mon propre ressenti, une vie de rêve: un couple harmonieux, une vie de famille magnifique avec deux enfants extraordinaires, tout le monde en bonne santé, nous étions propriétaires de notre appartement et n’avions aucun problème d’argent.
Je ne vais pas vous faire part de tous les détails trop personnels, mais disons dans les grandes lignes qu’il y a un peu plus d’un an ma femme a rencontré un homme dans le cadre du sport, qu’ils ont passé de plus en plus de temps ensemble, qu’une espèce d’amitié (ou je ne sais pas trop quoi) est née puis a évolué en une relation plus… sentimentale dirons-nous.
J’ai eu des doutes dès le début, j’ai observé toute cette évolution avec beaucoup de scepticisme, mais j’ai d’abord choisi d’accorder ma confiance à ma femme, d’autant plus qu’elle me rassurait à chaque fois qu’il ne s’agissait que de sport et d’amitié et que je n’avais aucun souci à me faire, que de toute façon, même si elle était célibataire, jamais elle ne pourrait s’imaginer en couple avec cet homme.
Au printemps 2021 j’ai fini par découvrir suffisamment d’éléments qui ne laissaient plus beaucoup de place au doute: plusieurs mensonges sur ses horaires, des cadeaux, le natel qui n’est plus jamais laissé seul même pour aller se doucher. S’en suivirent de nombreuses discussions houleuses, des disputes terribles, des crises de jalousie, mais aussi plusieurs tentatives pour sauver ce qui pouvait l’être. En vain. Nous avons finalement pris la décision définitive de divorcer en été 2021.
L’impact psychologique
(Ceux qui n’aiment pas le blabla psychologique peuvent directement passer au chapitre suivant…)
Le choc psychologique a été d’une telle violence que je me suis retrouvé pendant environ deux mois dans une espèce d’état comateux, comme paralysé, avec cette impression que le sol s’était dérobé sous mes pieds, que ma vie prenait l’eau de toutes parts, que mes certitudes les plus profondes s’effondraient, qu’un rouleau compresseur m’était passé dessus. Difficile à décrire avec des mots, mais croyez-moi, encore plus difficile à vivre. Certains jours je ne savais même plus vraiment comment je m’appelais et j’en oubliais de manger.
J’ai passé des jours à vivre comme un zombie et des nuits entières à me remettre en question, à me demander ce que j’avais fait de faux et pourquoi tout cela m’arrivait. J’avais sans cesse l’impression d’être dans un mauvais rêve et que j’allais me réveiller, sauf qu’à chaque fois j’étais bien obligé de réaliser que c’était la réalité et non un cauchemar. Être quitté est terrible, être quitté pour un autre encore plus. Personne ne peut vous faire aussi mal que la personne que vous aimiez de tout votre cœur et en qui vous aviez placé toute votre confiance.
Les jours les plus sombres, il m’est même venu à l’esprit l’idée d’en finir, quelque chose de tout-à-fait inédit pour la personne tellement positive et optimiste que je suis d’ordinaire.
Une fois le premier choc psychologique passé s’en suivirent toutes sortes de sentiments et d’états d’âme: déprime, haine, déni, marchandage, incompréhension, tristesse, fureur, désespoir, etc. Ces émotions vous gagnent par vagues sans que vous ne compreniez vraiment pourquoi et vous maintiennent constamment dans une spirale négative.
J’ai commencé à reprendre pied à partir d’octobre - novembre 2021. J’ai beaucoup parlé de ma situation autour de moi et, je le dis sans aucune honte, j’ai aussi eu recours à une aide psychologique auprès d’un professionnel. Le temps passant, j’ai compris que même si je n’avais bien entendu pas été le mari parfait (il n’existe que sur le papier), je n’avais pas non plus été un mauvais mari, je n’avais pas fait tout faux.
J’ai toujours été fidèle et respecté ma femme. Elle s’est simplement retrouvée à un moment de sa vie à un carrefour et a décidé d’emprunter un autre chemin. C’est sa décision d’adulte, plutôt que ma faute en tant qu’époux. Peut-être nous sommes-nous aussi connus trop jeunes. Et elle a également été très déstabilisée par le fait que les enfants grandissent et aient de moins en moins besoin d’elle.
Très vite, la vie continue et il faut s’organiser: déménager, organiser la garde partagée des enfants, essayer de leur expliquer ce qui se passe, s’occuper de toutes sortes de démarches administratives, acheter presque tous ses meubles comme si on avait de nouveau 20 ans, expliquer au boulot pourquoi on est complètement à côté de la plaque, apprendre à cuisiner autre chose que des spaghettis, rencontrer ses banquiers et l’avocat à maintes reprises, etc.
Puis, petit à petit, on s’habitue à la nouvelle situation, on apprend à gérer la solitude, on se retrouve, c’est-à-dire qu’on finit par redécouvrir qui l’on est vraiment, au-delà de la personne que l’on était devenue à travers son mariage. On finit par apercevoir à nouveau la lumière au bout du tunnel, à regarder vers l’avant, à imaginer un nouvel avenir. Soit on reste par terre, soit on décide de se relever. Il n’y a pas vraiment d’intermédiaires.
Aujourd’hui, tout n’est pas encore rose, le moral et la confiance en soi ont en pris un sale coup durablement. S’ajoutent à cela les éternelles interrogations par rapport au bien-être de ses enfants, l’expérience atroce de « fêter » Noël ou l’anniversaire d’un enfant pour la première fois en tant que famille explosée, l’impact complexe d’un divorce sur les amis communs et les beaux-parents, etc.
Les conséquences financières
En dehors de l’aspect émotionnel et psychologique, l’impact financier est également énorme, puisque tout y passe: la fortune, les revenus, les projets d’indépendance financière.
Au niveau de la fortune
Tout ce que vous avez acquis pendant la durée de votre mariage est divisé par deux: comptes en banque, portefeuilles d’actions, appart, 2e pilier, 3e pilier, voiture, absolument tout.
Étant donné que l’immense partie de mon/notre argent était investi en actions, j’ai dû liquider en quelques mois la moitié de mes différents portefeuilles pour libérer beaucoup de cash afin de pouvoir verser à ma femme la part qui lui revenait. Heureusement au moins que nous étions dans un bull market et que j’ai pu vendre à bon prix.
Jérôme nous présentait dernièrement la performance de son portefeuille d’environ +5% en 2021. Du coup la mienne aura été plus proche de -50%…
Mais surtout psychologiquement cela a été horrible de devoir vendre des dizaines d’actions que je possédais parfois depuis 10 ou 20 ans et dont je n’aurais jamais voulu me séparer. Devoir liquider des perles telles que Estar protegido, Lindt, SGS, Geberit ou Partners Group m’a donné envie de vomir. Et surtout voir mes revenus passifs, mes dividendes chéris, divisés par deux, a été atroce.
Perdre la moitié de mon 2e et 3e pilier ne m’a par contre pratiquement rien fait. Cet argent était de toute façon bloqué encore 20 ans et je n’ai jamais vraiment compté dessus pour financer ma retraite.
L’appartement que nous possédons a été le plus gros casse-tête, notamment à cause de l’important retrait anticipé effectué auprès de ma caisse de pensions lors du financement. C’est d’ailleurs la raison principale, à côté du savant calcul des pensions alimentaires, pour laquelle nous avons pris un avocat.
Afin de vous éviter une migraine ou un article de 10 pages, je vous passe tous les calculs et les différentes hypothèses envisagées (dont une vente ou une location) pour vous dire la moins mauvaise solution que nous avons finalement été obligés de retenir: rester les deux ex-époux propriétaires à parts égales, avec Madame Adultère y habitant tant que les enfants n’avaient pas fini l’école obligatoire. Je vous épargne aussi les détails sur qui paie quels frais liés à l’appartement, tant c’est compliqué (impôts, valeur locative, entretien, rénovations, etc.).
Au niveau des revenus
Là aussi, c’est la douche froide: une fois versé à ma femme à chaque début de mois ce que je lui dois (pensions alimentaires pour les enfants, pensions alimentaires pour l’ex-conjoint, allocations enfants), il ne me reste grosso modo plus que la moitié de mon salaire.
A ne pas sous-estimer non plus le fait que certaines dépenses prennent l’ascenseur comme les frais de logement et que vous payez soudain plein de choses à double: voiture, place de parking, internet, Serafe, assurance auto ou ménage, magazine TV, etc.
Seule consolation, les pensions alimentaires (surtout celles pour ex-conjoint) ne sont pas figées dans le temps mais amenées à diminuer progressivement selon l’évolution du taux théorique d’occupation de la mère. Depuis quelques années s’applique le « modèle des degrés de scolarité ». En gros, on peut exiger de la mère qu’elle travaille à 50% dès la scolarisation obligatoire du cadet, 80% dès son entrée au niveau secondaire, 100% dès la fin de sa 16e année.
Légalement, ma femme peut actuellement être obligée de travailler à 50%, donc elle travaille à… 50%. Surtout pas 60% ou même 51%. Logique, puisque M. Dividinde paie la différence pendant qu’elle peut se la couler douce avec son Jules…
Conséquences sur mes rêves d’indépendance financière / de retraite anticipée
Toute cette situation est encore très nouvelle et il est pour l’instant impossible d’évaluer précisément l’impact de ce divorce sur mes projets d’indépendance financière ou de retraite anticipée. Peut-être que cela ne sera tout bonnement plus envisageable, peut-être que cela ne fera que retarder mon projet de plusieurs années.
Honnêtement, dans la phase actuelle, je suis beaucoup plus préoccupé par mon bien-être psychologique et celui de mes enfants que par mes rêves d’indépendance financière.
Une fois que j’aurai vraiment repris pied dans ma vie, je repartirai en tout cas certainement à la conquête de mes rêves et recommencerai tous mes calculs.
Tout cet argent mis de côté et investi pendant de nombreuses années m’apporte en tout cas un important coussin de sécurité et me permet de ne pas avoir de soucis d’argent dans ma nouvelle situation, même si mon salaire diminué de moitié de devait pas couvrir les dépenses courantes. Tous les divorcés n’ont pas cette sérénité financière.
Où j’en suis aujourd’hui
A 45 ans, un peu plus de 6 mois après le choc initial, j’ai retrouvé un certain équilibre et je vais de mieux en mieux, même si des vagues de tristesse et de haine m’envahissent encore très fréquemment. Mais les bas sont moins bas qu’au début. Je vois mes enfants moins souvent qu’auparavant, mais je profite encore plus qu’avant de chaque instant passé avec eux.
Je me suis ouvert à de nouvelles personnes et me suis fait de nouveaux amis. Je me parle de moins en moins à moi-même. Je commence même à apprécier certains avantages liés au fait d’être seul certains jours: manger ce que je veux à l’heure que je veux, regarder ce qui me plaît à la télé, sortir le soir sans devoir rendre de comptes à personne.
La relation avec ma femme reste par contre encore très conflictuelle de mon côté: pour l’instant je n’arrive pas du tout à lui pardonner (ou même à l’envisager) et je ne supporte pas de la voir ou de l’entendre plus de quelques minutes par mois. Elle aimerait qu’on reste amis, mais pour moi c’est actuellement impossible à imaginer, même si je sais que ce serait probablement préférable pour les enfants à long terme. La procédure de divorce suit son cours et devrait aboutir d’ici quelques mois.
Enfin, étonnamment, je n’ai pas complètement perdu foi en l’amour. Je souhaite rencontrer quelqu’un et me suis inscrit il y a peu de temps sur un site de rencontres. Je suis prêt à redonner ma confiance à quelqu’un, à prendre le risque de souffrir à nouveau. Rester seul est aussi une souffrance.
La morale de cette histoire
La vie, c’est comme la bourse: on ne voit pas toujours tout venir, un cygne noir que vous n’aviez jamais imaginé peut toujours vous tomber sur le coin de la gueule. Planifier, prévoir, anticiper, faire des projections, c’est bien, mais ça a ses limites. La vie n’est pas une formule mathématique.
La vie n’est pas non plus un long fleuve tranquille, elle est pleine de virages et d’imprévus. Parfois elle vous tend les bras, parfois elle vous tend des croche-pieds. Elle vous met à l’épreuve, teste votre résilience et votre adaptabilité. La vie est parfois une vraie salope, mais elle reste magnifique, elle mérite d’être vécue pleinement et il ne faut jamais baisser les bras.
Un divorce est une épreuve dévastatrice que je ne souhaite pas même à mon pire ennemi. Mais chaque épreuve est aussi l’occasion de se remettre en question, de grandir et de se découvrir des ressources inattendues.
Je me pose souvent cette question: Si j’avais su comment cette histoire allait finir, aurais-je fait les choses différemment? Je n’ai pas encore trouvé la réponse définitive, mais je crois sincèrement, aussi bizarre que cela puisse paraître, que la réponse est non. J’ai des regrets, mais j’ai surtout des souvenirs. Mon cœur est blessé, mais il a connu l’amour.
Mes amis, je vous en conjure: croquez la vie à pleines dents, concentrez vous sur l’essentiel plutôt que de vous noyer dans les détails futiles, prenez soin de vous et de ceux qui vous sont chers et, surtout, ne perdez jamais espoir: « L’heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil » (Paulo Coelho).
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Salut Frérot,
comme j’ai déjà pu échanger en privé avec toi à ce sujet, je suis sincèrement navré de l’apprendre. Je te souhaite vraiment de pouvoir tourner la page au plus vite et de te remettre sur les bons rails sentimentaux, émotionnels, psychologiques, familiaux et financiers.
En tout cas merci pour ton témoignage sincère et sans détour. Cela nous montre effectivement qu’on peut faire x plans sur la comète et que le/s problème/s peuvent arriver d’un côté qu’on n’envisageait pas forcément.
Il m’est déjà arrivé parfois de penser à ce qui pourrait advenir si ça devait me toucher. J’ai élaboré quelques plans B. J’ai aussi appris, depuis très jeune, à me démerder tout seul. Donc de ce point de vue, j’ai quelques ressources, mais évidemment on ne sait jamais à quoi on va avoir à faire tant qu’on n’y est pas confronté. Sans compter bien sûr toute la détresse psychologique que cela induit.
Dans tous les cas j’espère que tu pourras rapidement rebondir et trouver des solutions à tous tes soucis. Je suis de nature optimiste également et je ne pense pas que ton rêve d’indépendance financière soit définitivement enterré… peut-être seulement repoussé de quelques années.
Si des problèmes surgissent parfois d’où on ne les attendait pas, il en est de même aussi pour les solutions et/ou les bonnes surprises.
Bien à toi,
Jerónimo
Merci Jérôme pour ton soutien et ces mots pleins de sagesse. Je crois avoir dépassé la partie la plus difficile, j’espère ne pas me tromper. Je sais que j’ai encore pas mal d’étapes à franchir, c’est impossible de passer complètement à autre chose en quelques mois après 25 ans de vie commune. Mais du moment que le moral va mieux, que l’état d’esprit est à nouveau positif, tout est plus facile à affronter.
Buen día,
je relève quasiment du même cas : 26 ans de mariage et une femme dentiste qui est partie avec un pompier. Après le gros choc initial, je me suis aperçu qu’inconsciemment, j’avais tout préparé depuis des années pour qu’elle parte sans rien toucher. Et elle n’a rien obtenu puisque tout avait été séparé. Je me suis même demandé si mon histoire n’était pas celle d’un boxer qui finissait le combat à la limite du KO debout, mais en ayant gagné le combat.
Au final, je lui pardonne tout, je revis et je suis très heureux célibataire en ayant enfin le temps de tout faire, de me consacrer au sport, à la musique, aux activités, aux études intellectuelles et disposant d’argent car tout partait dans le couple .
C’est tout simplement sa pression, la pression sociétale, les obligations dues à notre rang social, ses ambitions et ses éternels reproches que je ne supportais plus.
Les études depuis tout jeune, les concours, la compétition au travail, les pressions, les charges financières, les obligations, l’épargne, les crédits, les placements, les soucis pour les enfants, les heures sup, la souffrance des résultats : y’a un âge où on en a ras le bol. Elle faisait partie de ce ras le bol global commencé à la cinquantaine.
Elle, continue à m’en vouloir alors que je ne l’ai jamais trompée. Tant mieux si elle est satisfaite avec son compagnon : il m’a sauvé ! Moi, je suis libre et heureux. Je respire depuis 5 ans.
Merci Cariou pour ce témoignage choc! Chaque situation est différente et ce divorce a visiblement été pour toi bien plus une libération qu’une épreuve. D’après ton âge j’imagine que vos enfants étaient probablement plus âgés, voire avaient déjà quitté la maison. J’ai des enfants encore relativement jeunes et je me fais presque plus de soucis pour eux que pour moi et j’en veux aussi terriblement à ma femme de les avoir impliqués dans cette histoire. En tout cas ton témoignage me donne plein d’espoir qu’un jour j’arriverai peut-être aussi à voir cette épreuve comme une chance, un nouveau départ ou même une libération.
Cher Dividinde,
Tout d’abord BRAVO! Quel force et quel courrage de partager ta situation ici avec nous. Je suis très triste et désolé pour toi, tes enfants, ta famille… Le temps, je l’espère, t’apportera la sérénité nécessaire pour repartir de plus belle dans la vie, ta vie, et chaque jour qui passe puisse être le plus beau en compagnie de tes enfants!
En pensées avec toi!
Merci AGU pour ton message positif! Je suis encore en plein processus de reconstruction, mais je suis déjà content du chemin parcouru en quelques mois et surtout d’avoir décidé de me relever. J’aurais pu rester à terre mais je ne l’ai pas fait. J’espère réussir à continuer sur cette lancée et profiter pleinement à nouveau de la vie, avec mes enfants mais aussi auprès de quelqu’un d’autre. Je ne m’imagine pas rester seul.
Bonjour Dividinde.
Merci infiniment de partager cette expérience ici.
On dit souvent « ne passe pas a coté de ta vie ».
Aujourd’hui, j’ai envie de vous dire, ne passez pas a coté de vos enfants. Il sont votre plus belle réussite.
Pardonnez à votre femme, c’est le plus beau cadeau a faire a vous même, a vos enfants et sans doute ça sera aussi votre plus grande difficulté, et c’est bien compréhensible.
Je n’ai jamais pu détester mes ex. leur en vouloir oui, temporairement. Les mettre à l’écart temporairement ou pour la « salubrité » de mon nouveau couple quand il le fallait. Cela fait parti de mon caractère.
Pour avoir (je n’ai jamais été marié, tjrs ss régime Pacs séparation de bien) de nombreux divorces/séparations autour de moi, je mesure aussi a quel point cela rend les choses -relativement- plus faciles et sereines quand on arrive à dialoguer avec celle/celui que l’on quitte/qui nous quitte.
Le témoignage de « libération » de Cariou, je l’entend souvent! Je suis certain que tel un chat, vos pattes retomberont toutes les 4 sur le plancher des vaches, et vous pourrez bientôt remplir vos poumons d’oxygène pur.
Je dois vous avouer que la « situation Covid » a, en tout cas autour de moi, amplifié les « dérèglements » des moteurs du couple.
A très bientôt sur ce blog.
Retour très intéressant, merci François. Je compte bien ne pas laisser cette épreuve me faire passer à côté de ma vie ou des mes enfants. Par contre, pour ce qui est du pardon, je ne sais vraiment pas. Peut-être dans quelques années, mais actuellement tout simplement impossible à envisager. J’ai été tellement trahi et blessé, dégoûté de voir à quel point elle n’avait aucun principe, aucune valeur, et de la savoir heureuse dans les bras d’un autre alors que je suis seul et démoli ne m’aide pas.
Tout le meilleur à toi aussi!
Hello Dividende,
Je n’ai jamais échangé avec toi, mais au vu du commentaire de « pur INTJ » de Jérôme (ce n’est pas négatif de mon point de vue), je me permet de laisser un commentaire. (vous pouvez le supprimer : parfois je ne me rend pas compte de ce que j’écris).
Je suis passé par là et encore dedans, j’en suis quasi à l’étape décrite par les dernières phrases de Cariou (mais je connais bien les étapes que tu décris).
Je te conseil d’élaborer un plan : tu as subi les mensonges, trahison et probablement manipulation, tu es en droit d’utiliser les mêmes armes, subtilement, si elles peuvent te permettre d’éviter de te faire « voler » (mais attention aux enfants).
Ton ex a aussi, probablement, des choses à perdre, des peurs, peut-être de la culpabilité…
Bref je sais que c’est « hard » mais pour avoir vécu la même situation, même avec le recul avec un certain relativisme, je considère que c’est quand même hyper injuste (je parle de la loi ).
Et pour info, il y a pas besoin de faire de conneries, pour être quitté… la nature humaine et les différentes psychologies féminine plus particulièrement, c’est vraiment tordu ! (50 nuances de gris ?!? franchement ?).
Bref on naît seul, on meurt seul, le temps fera son office (enfin pour moi ça à fonctionné)
Et comme tu le dis si bien, il faut profiter de la vie (et avec ta nouvelle situation, normalement tu auras plus de temps pour).
Tu as raison Toto, il faut savoir se remettre en question sans pour autant non plus chercher la faute en soi. Comme je l’ai écrit, je suis de plus en plus persuadé qu’il s’agit de la décision de ma femme plutôt que ce que j’ai fait ou pas fait.
Oui, j’ai été trompé, roulé dans la farine, manipulé et pris pour un con. Je fais aussi ce que je peux pour ne pas lui laisser plus que ce que la loi exige. Après, je pense avant tout à mes enfants, et je n’ai pas envie de les faire souffrir à travers elle. Enfin, même si j’ai dans les premières semaines après le choc initial envisagé de remettre en question mes valeurs les plus profondes (intégrité, fidélité, honnêteté, etc.), je suis très vite revenu en arrière et ai décidé de rester fidèle à mes principes. Changer à cause d’elle, ça aurait été comme la laisser gagner, la laisser changer la personne que je suis.
C’est pourquoi je compte bien rester droit dans ce divorce et en sortir la tête haute. Je veux continuer à pouvoir me regarder dans un miroir, même si je ne comprends pas comment elle fait pour se voir dans une glace sans vomir.
Je pense à un truc. Ta femme adultère t’a peut-être pris la moitié de la fortune acquise durant le mariage, mais il y a un truc qu’elle ne peut pas te voler… même pas la moitié… Ta capacité à gagner de l’argent.
Dans quelques années ce que tu lui as versé vaudra au mieux pareil qu’aujourd’hui. Il y a surtout des chances pour qu’il ne reste plus grand chose… Par contre toi, tu te seras refait.
L’important ce n’est pas le but, c’est le chemin. Et toi tu es sur les bons rails. Je le sais.
‘au vu du commentaire de « pur INTJ »’
Ah bon 🙂 je suis flatté mais je n’étais quand même pas que dans le rationnel 🙂
Ma foi on ne se refait pas! 🙂
Remarque très pertinente Jérôme! Toutes les connaissances financières acquises restent effectivement miennes et ne sont pas perdues. Je compte bien continuer de faire travailler l’argent qui me reste et me refaire avec le temps. Ma femme ne sait jamais intéressée le moins du monde à comment gérer ou investir l’argent, normal puisqu’avec moi elle n’avait aucun souci à se faire à ce niveau. Elle va venir au monde. Il y a aussi d’autres choses qu’elle ne peut pas me prendre, par exemple ma résilience, mon intégrité, mes valeurs, etc.
Petite anecdote (incroyable mais véridique!) qui illustre à quel point elle vivait dans un autre monde par rapport aux dépenses: Il y a environ 2 ans, alors que je lui faisais une remarque sur le fait qu’elle laissait inutilement couler l’eau longtemps du robinet, elle me sort: « qu’est-ce que ça peut faire, l’eau de toute façon c’est gratuit… ». Imaginez ma tête, devoir expliquer à quelqu’un de plus de 40 ans que non, l’eau c’est payant, exactement comme le mazout ou l’électricité… (bon, c’est aussi ma faute de m’être toujours occupé de toute l’administration et des factures, je le comprends aujourd’hui avec le recul).
Ta faute je ne pense pas. Il faut t’enlever cette idée de culpabilité. Au moins t’étais sûr que c’était fait correctement.
Et puis tu as peut-être perdu 50% de tes avoirs, mais ça aurait pu arriver aussi sur les marchés.
Cela m’est arrivé entre 2000 et 2003. J’ai même vu fondre plus que la moitié de ma fortune durant cette période.
Cela ne m’a pas empêché de remonter la pente assez rapidement et d’être financièrement indépendant aujourd’hui.
Tu as dit une chose très juste dans ton post « tous les divorcés n’ont pas cette sérénité financière ».
Si elle a pu prendre la moitié de tes gains, c’est justement parce que tu as réalisé des gains ! Cela fait une grosse différence.
Un avocat, comme je l’ai entendu récemment, te dirait qu’il faut gaspiller tout ce qui est possible avant la signature du divorce.
Une personne qui m’est proche, qui est dans la même situation que toi, est justement dans ce délire. Il vient de s’acheter un gros SUV en leasing et dilapide tout ce qu’il peut.
Pour moi c’est un non-sens, un raisonnement typique de la Rat Race. Le même genre de raisonnement qui dit qu’il faut s’endetter pour payer moins d’impôts.
50% c’est toujours mieux que rien. La plupart des gens n’ont rien à se partager, juste des pensions à payer…
Salut
Merci pour ton temoignage authentique, temoigner de la sorte est un excellent signe, signe que tu es en train de remonter a la surface. Face à ce qui nous arrive on a toujours le choix de notre réaction. De mon propre gré je n ai jamais choisis les grands changements, car c est incommode… J en ai eu plusieurs dans ma vie, et tous m ont amené vers du meilleur, ça depend de ce que chacun choisit de faire et je me retrouve dans ta manière de voir les choses, donc je suis confiant pour toi.
J ai appris a relativiser les événements de ma vie, voici 3 points qui m aident a me retrouver quand j ai des coups durs, l ordre est important:
1-la santé, sans elle tout se complique, j ai l impression que tu l as
2-la famille, l entourage, tu as des enfants et des amis
3-l argent, boulot…, tu as la capacité
Voila, je t envoie du courage,
Tu decouvriras bientôt de nouveaux horizons et je me rejouis de les lires
Cedric
Merci Aymon / Cédric pour ton message de soutien. L’important n’est en effet pas seulement ce qui nous arrive, mais surtout comment on y réagit. Tes 3 points sont très pertinents et je les remplis tous assez bien.
Le point 1 va de nouveau pas trop mal, mais pendant plusieurs mois ma santé en avait aussi pris un sale coup, j’ai oublié d’en parler dans mon article:
– Aucune nuit avec plus de 4h de sommeil pendant environ 3-4 mois, sauf quand je prenais un somnifère.
– Bien que déjà pas grassouillet à la base, cette épreuve m’a fait perdre env. 10kg. Depuis env. 2 mois je parviens à reprendre gentiment du poids.
Bonjour Dividinde, Je lis régulièrement le blog de Jérôme même si je n’interviens pas.
Ton témoignage m’a touché.
Ce que tu racontes, je l’ai vécu il y a longtemps …mais en tant qu’enfant ! (j’ai maintenant bientôt 52 ans et suis indépendant financièrement).
J’avais 7 ans qu’en ma mère est partie avec un autre. Et ce qui a été le plus difficile pour moi c’est que mon papa en voulait beaucoup à ma maman. Et aussi la tristesse que je ressentais en lui. J’aurais eu besoin de ne pas être mèlé à son ressentiment pour elle et heureusement, sa tristesse à progressivement fait place à un grand engagement dans sa relation avec ma soeur et moi.
Je sais que c’est difficile pour toi (et le mot est faible, j’ai également divorcé) mais le plus beau des cadeaux que tu puisses te faire et faire à tes enfants, c’est de t’aimer et te respecter pour vivre le bonheur que tu mérites avec eux et dans ta nouvelle vie d’homme.
Il n’y a pas d’échecs, il y a des apprendissages.
Bien à toi
Je te remercie Marc pour ton retour. Je sais que tu as raison en soi et que le pardon serait la meilleure chose pour mes enfants et aussi pour moi. Mais pour l’instant je n’arrive même pas à imaginer lui pardonner un jour, ni même à la respecter en tant que personne. Je suis trop dégoûté de ses mensonges et du fait que ses choix égoïstes ont eu des conséquences sur toute notre famille. A moi de trouver les ressources nécessaires et de laisser le temps faire son œuvre afin que cette haine s’atténue peu à peu.
Salut Dividinde,
Un message si tu passes encore par ici, juste pour dire que ton post m’avait beaucoup marqué lorsque tu l’a rédigé il y a bientôt 2 ans.
Depuis le début de cette année, tout comme toi j’ai rejoint les statistiques et franchement en relisant ton post; mon histoire est à peu près un clone de la tienne. En couple depuis que j’ai 18 ans (41 aujourd’hui), marié depuis 2006, 2 enfants; et madame qui tombe amoureuse d’un ancien collègue de travail (qui habite à 4 heures de route et a des enfants de 1 et 3 ans…) et qui d’ailleurs ne quittera pas sa femme actuelle et qui ne veut pas revenir malgré ma patience et ma volonté de remise en question (et de pardon…).
Les phases que tu décris, je les ai traversé aussi. Comme toi, la famille et le psi ont beaucoup aidé.
Financièrement, je rachète la moitié de l’appartement dans lequel je vis, qui était l’appartement familial : le portefeuille d’actions aidant beaucoup à financer cet achat, merci Total Energies. Pour la garde des enfants, c’est une garde partagée 50/50 et madame ne réclame pas de pension : elle travaille à 100% et souhaite payer la moitié des frais des enfants. Je suppose donc que je fais partie des privilégiés. Les projets d’indépendance financière ne sont plus ma priorité — on verra si cela revient.
Je suis aussi sur les sites de rencontre, et je discute avec des filles de qualité — il y a des points positifs 🙂 Si jamais, je serai ravi d’échanger un peu en MP.
A bientôt, maybe !
Salut Frouzback,
je suis sincèrement désolé de lire ceci. J’espère que tu vas bien malgré tout.
Je n’ai malheureusement plus de news de dividinde. J’ai essayé de le recontacter, sans succès jusqu’ici. Avec un peu de chance ton post le fera réapparaître. Cela nous ferait le plus grand plaisir.