À peu près en même temps que GE, et pratiquement pour les mêmes raisons, je me suis jeté sur la compagnie aérienne Swissair, via le Sair Group. La compagnie aérienne helvétique figurait à l'époque parmi les meilleures entreprises aériennes au monde. Le titre était passablement chahuté déjà depuis 1998, à cause d'une série de mauvais investissements.
Au début de 2001 le titre avait déjà bien fondu, perdant plus de la moité de sa valeur. Je me suis dit que c'était l'occasion rêvée d'acquérir ce fleuron de l'économie suisse a moindre prix. Je suis rentré autour des 200 balles l'action.
Je me souviens en être sorti à 6 francs l'action.... écœuré. Encore une fois, c'était évidemment beaucoup trop tard.
Pourquoi j’en ai acheté
Comme pour GE, j'étais totalement obnubilé par l'histoire et le renommée de Swissair. Il était pour moi inconcevable que cette belle entreprise pouvait faire faillite. Au contraire, je pensais même que le titre allait très nettement progresser.
Mes erreurs
- Avoir acheté un titre juste parce il était sous les feux des projecteurs, sans tenir compte de ses fondamentaux
- Ne pas avoir coupé mes pertes bien plus tôt
- Avoir acheté un titre juste pour son histoire et sa renommée
- Tomber amoureux d'un titre
- Acheter un couteau qui tombe
Ce que j’ai appris sur le moment
Les compagnies aériennes ne sont jamais sûres. Elles sont régulièrement en crise à cause de facteurs exogènes, comme le prix du pétrole, le terrorisme ou les virus... Ce n'est pas parce qu'une entreprise possède une longue histoire et qu'elle est grosse, qu'elle ne peut pas faire faillite. J'ai commencé aussi à me méfier des titres qui dégringolent.
Ce que je n’ai pas appris sur le moment
Les fondamentaux des entreprises demeuraient encore et toujours une notion vague pour moi à l'époque. Encore une fois, même si par la suite je suis devenu plus prudent par rapport aux actions en phase baissière, je ne comprenais toujours pas l'importance de couper les pertes.
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Aaaah, Swissair! Quel symbole! Sa chute jusqu’à la faillite a permis à beaucoup, généralement dans la douleur, d’envisager que des sociétés aussi prestigieuses, chargées d’Histoire et légendaires peuvent aussi aller au tapis, définitivement KO. L’inconcevable devenait réalité.
En Suisse, l’affaire Swissair a fortement (et durablement?) marqué les esprits de manière générale et les investisseurs en particulier.
A noter que le grand Warren Buffet avait investi ces dernières années dans des compagnies aériennes américaines (Delta, Southwest, AmericanAirlines, UnitedContinental). Certes, dans ce secteur, ces compagnies sont (étaient?) très bien gérées et bien portantes, mais ledit secteur est effectivement sensible et risqué par nature.
Si WB y a investi c’est assurément qu’il y a décelé de la qualité. Ceci étant dit aussi belles soient elles, ces entreprises sont plus que toutes autres soumises à des facteurs exogènes qu’elles ne peuvent pas maîtriser.
Comme tu le dis, l’exemple de Swissair a durablement marqué les esprits des investisseurs. Je dirais même qu’elle les a façonnés.
Est-ce que la compagnie aérienne suisse qui existe en ce moment découle de Swissair?
C’est clair. Swiss est la compagnie qui a émergé suite au rachat par Crossair de Swissair en faillite. C’était le monde à l’envers. C’est comme si aujourd’hui la banque cantonale du Valais rachetait l’UBS !
Vous connaissez la petite blague…
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Soyez milliardaire et lancez une compagnie aérienne.
Ah ben voilà… :
Celui que l’on surnomme «l’Oracle d’Omaha» a révélé que sa holding Berkshire Hathaway avait vendu en avril la totalité de sa participation dans les quatre principales compagnies aériennes américaines, estimant que la pandémie avait changé la donne et que l’investissement était «une erreur». «Il s’avère que je me suis trompé», a reconnu l’homme d’affaires, commentant cette acquisition d’une dizaine de pourcent dans American Airlines, Delta Air Lines, Southwest Airlines et United Airlines.
Berkshire Hathaway avait payé 7 à 8 milliards de dollars, et «nous avons vendu pour beaucoup moins que cela», a souligné le quatrième homme le plus riche du monde et considéré comme un investisseur hors pair. Entre le moment où la holding a acheté ses participations sur de nombreux mois et la revente, «le secteur du transport aérien a changé de manière très profonde» et ne pouvait donc plus remplir les critères de rentabilité fixés par l’entreprise.
À voir également :
https://www.lecho.be/les-marches/actu/general/fin-de-carriere-chaotique-pour-warren-buffett/10224700.html
Voilà le genre d’article qui me rappelle (si besoin est) pourquoi je considère l’immense majorité des journalistes comme des incompétents, des fumistes et des chasseurs de sensationnel.
Plus de 50 ans que Buffett surperforme le marché, et pourtant chaque année il y a un pitre qui remet en question ses compétences et prédit sa fin.
L’année passée il a gagné près de 40 milliards rien que sur Apple, mais parce qu’il perd quelques milliards sur des compagnies aériennes, il n’est plus qu’un moins que rien.
Que même le plus grand investisseur de tous les temps fasse occasionnellement un erreur est plutôt rassurant pour les petits boursicoteurs et ne le rend que plus humain!
Comment peut-on autoriser un « journaliste » qui a dû acheter 2 actions dans sa vie et perdre toute sa mise à publier un tel ramassis d’inepties? J’en reste sans voix.
Ça c’est envoyé frérot !
Je ne m’étais même pas arrêté au titre racoleur ni à la fin de l’article. Par contre entre les lignes on y décèle des infos intéressantes, notamment le fait qu’il ne trouve rien d’intéressant à acheter, ce qui n’est d’après moi pas un aveu d’impuissance ou d’échec comme ils le pensent mais au contraire un signe de grande sagesse quand on connaît le niveau actuel du marché américain.
Aussi le fait qu’il ait eu l’autre sagesse de prendre ses pertes sur les compagnies aériennes. Même un génie comme lui peut se tromper… provisoirement. L’erreur aurait été de s’obstiner.