¡Soy un inversor imperfecto y así es perfecto!

Le célèbre proverbe « le mieux est l’ennemi du bien » nous rappelle que la recherche de la perfection a souvent un effet contreproductif. A vouloir trop bien faire, on a toutes les chances de gâcher ce qui était pourtant bien.

Cette maxime s’applique à bien des domaines de la vie, y compris à la bourse. Peut-être êtes-vous déjà aussi passé à côté d’un magnifique investissement à force de l’avoir suranalysé, hésité et pesé sans fin le pour et le contre. Si vous êtes attiré par une belle femme mais hésitez un demi-siècle avant de vous décider à l’aborder, une seule chose est sûre: d’ici là, elle aura perdu de sa superbe...

Les bonnes actions (je ne parle pas d’aider mémé à traverser la route: nous sommes sur un site qui parle de bourse 🙂 ) s’apparentent à du bon vin: elles se bonifient avec le temps.

De toute façon, la perfection n’existe pas, ce n’est rien d’autre qu’une illusion vendue dans les magazines. Et même si elle existait, ce serait un cauchemar. Imaginez un dialogue avec une personne qui vous dit à chaque réplique la chose la plus sensée au monde, qui sait tout sur tout, est en mesure de répondre à absolument toutes vos questions et corrige chacune de vos imprécisions. Cette impression de parler avec un ordinateur vous taperait très rapidement sur les nerfs!

Pour réussir en bourse, nul besoin de tout savoir ou de toujours prendre des décisions parfaites. Par exemple, investir son argent petit à petit, au fur et à mesure que vous l’avez économisé, vous évite d’être obsédé par le timing parfait. Il existe des actions intéressantes quels que soient le cycle boursier et la valorisation du marché dans son ensemble.

LEER  Determinación de cartera: situación al 03.01.2024

De même, il est normal et même bénéfique de commettre des erreurs, pour autant que vous en appreniez quelque chose. Pour limiter l’impact de vos erreurs, une seule solution: diversifier autant que possible, afin que vos mauvais placements vous fassent aussi peu de mal que possible.

La recette qui permet d’atteindre l’indépendance financière n’est pas si compliquée que votre banque vous le fait croire: dépenser moins que ce que l’on gagne et investir ce cash au fur et à mesure dans des sociétés de qualité. Ensuite s’asseoir sur ses deux mains pendant 20 ans, regarder les dividendes tomber sur votre compte et augmenter avec le temps. Ne pas dépenser ses dividendes, mais les réinvestir dans de nouvelles actions qui distribueront à leur tour des dividendes. Ne pas paniquer quand vos titres chutent, mais réfléchir si ce n’est pas le moment opportun d’en acheter encore plus.

Éviter autant que possible les valeurs fortement cycliques et technologiques ainsi que les financières. Choisir des sociétés qui offrent des produits ou des services indispensables et qui ont toutes les chances d’être encore recherchés dans 30 ans. Ne pas surpayer grossièrement, quelles que soient les qualités et les perspectives de l’entreprise.

Si vous n’arrivez pas à déterminer si une action s’échange actuellement à un prix intéressant, il existe une autre option que l’acheter ou ne pas l’acheter: n’investir qu’une fraction du montant que vous aviez décidé, puis une autre fraction plus tard, et ainsi de suite.

Une fois qu’on a investi dans une valeur, rester aussi passif que possible. Laisser le temps et les intérêts composés faire leur travail plutôt que se demander à chaque fois si ce n’est pas le moment de vendre après un gain de 10%.

LEER  Mon deuxième emploi n'en est pas un

Les bonnes entreprises prennent soin d’elles-mêmes. Contrairement à un animal domestique dont il faut s’occuper ou une plante verte qu’il faut arroser régulièrement, les investissements dans les meilleures sociétés se portent d’autant mieux si vous ne les touchez plus jamais.

Consacrer son temps et son énergie aux prochains investissements que l’on souhaite faire et non à remettre en question ceux que l’on a déjà faits. Garder la vue d’ensemble, se concentrer sur l’essentiel, ne pas se laisser submerger et distraire par le flot incessant d’informations parasites.

Accepter qu’on ne peut pas tout prévoir et maîtriser. Avoir passé sous la loupe tous les chiffres d’une entreprise et lu tout ce qui a été écrit sur elle ne vous met pas à l’abri d’un échec. Il y aura toujours à quelque part un « black swan » prêt à surgir d’on ne sait où. Il y a la théorie et la réalité.

J’ai déjà commis des dizaines d’erreurs en bourse, acheté mon lot de canards boiteux et de zombies déguisés en princesses. Mais je suis toujours là aujourd’hui, je me suis relevé à chaque fois et je sais que tous ces échecs ne m’empêcheront pas d’atteindre mon objectif.

A mon avis, la pire erreur financière est de ne pas investir par crainte de se tromper ou de perdre son argent. Même si vous achetez une valeur pourrie et perdez 50% de votre investissement, dites-vous qu’il vous reste toujours plus d’argent que celui qui a acheté sans trop savoir pourquoi un nouveau gadget inutile qui finira bientôt dans sa cave.

Toutes ces actions que j’ai achetées un jour travailleront pour moi jusqu’à la fin de mes jours. Certaines sont meilleures que d’autres, tout comme il y a de bons et de mauvais employés dans chaque entreprise. Mais chacune d’entre elles a son rôle à jouer et contribue à sa façon à ce que mon rêve devienne réalité.

LEER  Identifier des actions suisses de qualité et les valoriser (4/6)

Et c’est parfait comme ça.


Descubre más desde dividendes

Suscríbete y recibe las últimas entradas en tu correo electrónico.

9 comentarios en “Je suis un investisseur imparfait et c’est parfait comme ça!”

  1. Merci frérot pour ce très bel article.
    Tu as 100% raison, c’est parfait ainsi.
    Souvent des lecteurs me demandent depuis quelques temps dans quoi j’investirais en ce moment et je préfère leur dire d’essayer d’éviter les marchés en ce moment parce qu’ils sont trop chers. J’aimerais en effet leur éviter de commettre les mêmes erreurs que moi en 2000, lorsque je débutais en bourse.
    Cependant, d’un autre côté, si je ne m’étais pas lamentablement fourvoyé à ce moment-là, je n’aurais pas le recul que j’ai aujourd’hui. Il est impossible d’apprendre dans les livres ce que ça fait que de voir partir en fumée la moitié de ses économies. Ces erreurs de débutant m’ont appris énormément non seulement sur les actions à éviter et privilégier, mais surtout sur moi-même, sur ma façon de réagir, sur ma propension au risque.
    C’est en forgeant qu’on devient forgeron. C’est en se trompant qu’on apprend.
    Je continue à faire des erreurs, et je continue donc à apprendre. La bourse est un très vase sujet d’étude !

    1. On a jamais fini d’apprendre en bourse et c’est aussi ce qui en rend l’étude aussi passionnante. Dans tous les cas je suis déjà content de mes progrès par rapport à mes débuts… Quand je repense à mes premiers achats en 1998, je me marre: Ils se résumaient en général à un nom de société que je trouvais sympa, à une rumeur foireuse ou à un chart qui me parlait 🙂

  2. J’adore ta plume !

    Cette phrase m’a particulièrement marquée : « Même si vous achetez une valeur pourrie et perdez 50% de votre investissement, dites-vous qu’il vous reste toujours plus d’argent que celui qui a acheté sans trop savoir pourquoi un nouveau gadget inutile qui finira bientôt dans sa cave. »

    Et, même s’il est difficile de soulever la robe des princesses pour voir si des choses peu ragoutantes (zombiesques?) s’y cachent, je vais tenter de ne jamais en tomber amoureux.

  3. Laurent Martín

    Oui, merci pour ce sage rappel. Il y a du Warren Buffet là-derrière!

    J’ai relevé la même phrase que DSwissK: « Même si vous achetez une valeur pourrie et perdez 50% de votre investissement, dites-vous qu’il vous reste toujours plus d’argent que celui qui a acheté sans trop savoir pourquoi un nouveau gadget inutile qui finira bientôt dans sa cave. » C’est une approche philosophique intéressante et positive des pertes! Mais l’humain a sans doute naturellement plus tendance à comparer sa perte à pas de perte (« ah, si j’avais été en cash », par exemple) voire à de meilleurs placements (« ah, si j’avais plutôt acheté tel titre ou actif », par exemple) plutôt qu’à ce qui aurait pu être pire.

    Ceci dit, je suis depuis le printemps 2017 sorti des marchés que je ne comprends pas (plus), respectivement que je trouve artificiellement élevé, gonflé par la monnaie imprimée en quantité énorme par les banques centrales depuis 2008. Cela peut-être vu comme une erreur, mais je dors tranquille. Mais il est vrai que je suis passé à côté d’une belle période; il pourrait cependant être encore plus faux d’entrer aujourd’hui dans le marché. En réalité, je pense que seul un gros crash pourrait justifier ma sortie de 2017 et permettre ma rentrée à nouveau.

    1. Tu as raison Laurent Martin, la gestion émotionnelle des pertes fait partie des plus gros défis à la bourse. Les pertes génèrent des émotions plus fortes que les gains, comme l’avait démontré Daniel Kahneman (« la douleur provoquée par une perte est ressentie plus fortement que le plaisir procuré par un gain de même ampleur »).

      Attendre un krach pour entrer à nouveau sur le marché est une option, mais je suis une stratégie différente: je construis petit à petit mon portefeuille, à chaque fois que j’ai du cash disponible. Je ne suis pas fan des liquidités qui ne travaillent pas. Évidemment que je suis exposé en cas de grosse chute, d’un autre côté au moins je reçois régulièrement mes dividendes. Enfin, je m’attends à un krach depuis 3-4 ans déjà et cela montre à quel point les prévisions ne servent à rien et que parfois le mieux est simplement de rester investi sans trop se prendre la tête.

      Il m’arrive de temps en temps de vendre une position que j’estime surévaluée, mais jamais de liquider le quart ou la moitié de mon portefeuille. De plus, je trouve en général des opportunités quelle que soit la valorisation du marché dans son ensemble. Hier soir j’ai par exemple profité de la chute de plus de 6% d’Altria pour m’en payer une tranche. Tout ça parce que les résultats trimestriels ont raté les attentes de 2 cents par action…

      1. Je suis un peu entre vous deux du point de vue de l’approche. Comme Laurent je trouve que les marchés sont hors de propos en ce moment et aussi depuis 2017 j’ai allégé (mais pas liquidé toutes) mes positions. J’ai surtout realloué mes actifs vers des titres moins chers. Néanmoins comme je ne trouve presque plus d’opportunités actuellement et ma position de cash se monte à environ 30%. Comme dividinde, je n’aime pas le cash et j’aimerais éviter d’en avoir autant. Mais pour l’instant je n’y arrive pas.
        Je pense que le but n’est pas de faire des prévisions sur le marché, de vouloir anticiper quand il va chuter, etc. Par contre il s’agit de gérer les risques. Quand les cours sont si haut, il faut assurer ses arrières, même si le prix à payer est de passer à côté d’une montée des prix durant encore plusieurs mois. Tôt ou tard les marchés vont corriger….

  4. Merci pour cet article !

    D’ailleurs, je me reconnais un peu. Comme tu le dis, les erreurs sont bénéfiques pour notre apprentissage en matière d’éducation financière.

    Pour rassurer les lecteurs, il y a un temps entre passer d’un marché haussier à un marché baissier. Ce temps-là peut durer un certain temps de l’ordre de quelques trimestres ou quelques années. Je n’en sais rien. Néanmoins, il existe des opportunités à condition d’être sélectif.

    Je te rejoins sur la forte cherté des marchés actions. La majorité de tes lecteurs attendent un vrai marché baissier pour se positionner à bon compte. C’est une décision qui se respecte. On ne perd rien avec le cash sauf si l’inflation se manifeste de manière plus importante.

    Cdt.

Deja un comentario

Tu dirección de correo electrónico no será publicada. Los campos obligatorios están marcados con *