Premier fabricant au monde de produits à base de cacao et de chocolat, Barry Callebaut est né en 1996 de la fusion de la société belge Callebaut (fondée en 1850) et de la société française Cacao Barry (fondée en 1842). En 2012 elle a acquis Petra Foods, une entreprise basée à Singapour, pour 950 millions de dollars.
Barry Callebaut ne vend pas directement aux consommateurs. Ses clients sont des entreprises: industrie agroalimentaire, fabricants mondiaux et locaux, artisans et utilisateurs professionnels de chocolat, tels que chocolatiers, pâtissiers, boulangers, hôteliers, restaurateurs ou traiteurs.
Barry Callebaut livre notamment des géants tels que Nestlé, Danone, Unilever, Ferrero, Mondelez et Hershey. L’entreprise emploie environ 11’000 employés et sa capitalisation boursière dépasse les 9 milliards de francs. 50.1% du capital-actions est détenu par la holding Jacobs.
Barry Callebaut se trouve dans 25% des produits à base de cacao et de chocolat consommés dans le monde!
Les opérations du chocolatier zurichois sont organisées en trois segments:
- Cacao (Global Cocoa)
- Clients industriels
- Gourmet & Spécialités.
Fin février 2018 (ce qui correspond pour Barry Callebaut à la fin du 2e trimestre de l’année comptable 2017/2018), la marge nette bénéficiaire s’établissait à 4.9% et le rendement sur fonds propres à 7.8%. C’est pas extraordinaire, mais correct pour le secteur alimentaire.
A la même période, le chocolatier industriel disposait de 35.8% de fonds propres.
Le rendement du dividende est très faible (actuellement 1.1%) et le dividende n’augmente pratiquement pas. Heureusement, le payout ratio de 36.3% est raisonnable.
Barry Callebaut a décidé de mettre plus l’accent sur le cash-flow, qui devrait petit-à-petit s’améliorer.
Le bénéfice par action est attendu à 64 fr. cette année, ce qui correspond au cours actuel de 1863 à un PER de 29!
Malgré les qualités et la bonne prévisibilité de Barry Callebaut, cette valorisation est beaucoup trop élevée et supérieure à sa moyenne historique. Il faut dire que l’action a gagné plus de 50% en 2017 et corrige actuellement cet excès.
C’est pourquoi j’attendrais des cours proches des 1400 fr (soit environ 25% de moins) pour initier une position.
Pour rendre l’attente plus agréable, vous pouvez croquer quelques carrés de chocolat... rose:
https://m.tdg.ch/articles/59b25520ab5c3763f9000001
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Merci dividinde pour cette belle analyse.
C’est assurément une entreprise d’une très grande qualité. Le F-Score (Piotroski) de 8 et le Z-Score (Altman) de 4.2, nous le confirment.
Le dividende est effectivement faible, mais comme tu le dis, le ratio de distribution par rapport au bénéfices est très prudent, et c’est aussi le cas par rapport au FCF (44%).
Mais comme tu le conclus, le cours actuellement est vraiment trop élevé. On peut le tourner comme on le veut, que ce soit par rapport aux bénéfices, au FCF, aux ventes, aux dividendes ou à la valeur comptable, Barry Callebaut est trop chère.
Elle partage malheureusement ce défaut avec presque toutes les actions actuellement.
Au fait, comment expliquer que cette fusion d’un belge et un français a fini à Zürich ?!?
Je ne sais pas pourquoi Barry Callebaut a choisi la Suisse, mais je peux imaginer que c’est pour l’une de ces raisons:
– Choisir un pays autre que la France ou la Belgique afin de ne pas favoriser un pays à l’autre suite à la fusion.
– La réputation de la Suisse comme « pays du chocolat » (une histoire très riche et longue avec des noms tels que Nestlé, Cailler, Suchard, Lindt, Sprüngli, Favarger, Kohler, Munz, Tobler,…)
– Les impôts… 😉
Oui, surtout les impôts!
☺
Au fait, connais-tu un site qui présente un classement des actions suisses selon leur F-Score ou Z-Score?
Non désolé.
Faudrait s’amuser à le faire… Mais y du boulot…