Les patrons, les rentiers et les profiteurs

https://www.dividendes.ch/wp-content/uploads/2016/11/63990954-1.jpgJ'ai souvent tiré à boulets rouges sur le patronat. Il est vrai que mes employeurs n'ont jamais vraiment été des anges avec les salariés, avec une fâcheuse tendance à les exploiter au maximum. Heures supplémentaires, stress de tous les instants, ambiance délétère, salaire très souvent discutable, et j'en passe. C'est particulièrement le cas dans les très grandes entreprises et les multinationales.

Chez les plus petits patrons on voit de tout, il y a des brebis galeuses mais aussi des chefs "à l'ancienne", protecteurs et paternalistes, qui pourraient bien souvent donner des cours de management aux jeunes loups de la nouvelle économie. La génération Internet a malheureusement trop vite oublié ce qui se faisait par le passé, les mauvaises, comme les bonnes choses. Un jour où l'autre il va falloir qu'on y revienne d'une manière ou d'une autre.

Si j'ai régulièrement décrié certaines pratiques du patronat sur ce blog, depuis quelques temps je prends aussi conscience que l'esprit indépendant des (futurs) rentiers n'est finalement pas si éloigné de celui de leurs "bourreaux". Ils partagent en effet les mêmes valeurs de responsabilité, d'autonomie et de quête d'une certaine forme de réussite. Leur personnalité est même similaire sur de très nombreux points. C'est pour cela d'ailleurs que parfois ils se haïssent. C'est un peu comme une relation entre deux personnes très proches, un couple, des frères ou sœurs, on s'aime et on se déteste à la fois. On voit son propre reflet dans les yeux de l'autre.

Donc, bien que par moments j'ai une grande aversion pour le patronat, d'un autre côté j'ai du respect par rapport à l'esprit d'entrepreneuriat de certains chefs de sociétés.

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A contrario, il y a une catégorie de personnes qui commence sérieusement à me gonfler : les profiteurs. Ce sont en particulier ces gens qui abusent des assurances sociales.  Ils veulent vivre comme des rentiers, sans en assumer les conséquences, c'est-à-dire travailler de nombreuses années pour pouvoir épargner et investir son argent. Ils franchissent la ligne d'arrivée, sans même avoir fait la course. Ce sont souvent aussi les mêmes qui vivent au-dessus de leurs moyens et qui demandent à la société d'assumer leur irresponsabilité. Très souvent aussi on les entend se lamenter, se plaindre du patronat ou de l'Etat, alors qu'eux-mêmes ne font rien pour la société. Le pire, c'est qu'ils trouvent encore du soutien auprès d'une certaine partie de notre société, comme par exemple chez les syndicats, les travailleurs sociaux, des médecins peu scrupuleux ou tout simplement des gauchistes idéalistes.

Qu'on se comprenne bien, je ne parle pas de personnes qui sont réellement malades ou qui ont été victimes d'un licenciement économique. Je parle de ceux qui ne veulent pas travailler, tout en touchant un revenu qui est payé par ceux qui triment. Le comble c'est qu'ils arrivent encore à se plaindre et à critiquer en fin de compte ces mêmes personnes qui subventionnent leur oisiveté.

Bref, si parfois j'en ai marre de bosser pour mon patron, je supporte encore nettement moins de travailler pour ces profiteurs. Et qu'on ne me dise pas qu'ils ne représentent qu'une partie infime du système. Plus ça va, plus je vois d'exemples de ce type autour de moi. Avec l'immigration et la libre-circulation des personnes, ils sont malheureusement de plus en plus nombreux. L'initiative du 9 février n'a jusqu'ici rien changé...

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8 comentarios en “Les patrons, les rentiers et les profiteurs”

  1. Quel fachisme suisse ! Bien à l’image des suisses : ils prennent tout ce qui est bon chez les étrangers, notamment leurs forces de travail formés coûteusement par les autres pays ==> France par exemple. Et ils crachent sur ces mêmes individus qui enrichissent leur pays.

    Arrêtez de vous plaindre au long de vos blogs et épargnez davantage. En 10 ans, et sans aucun patrimoine de départ et aucune aide familiale, je gère désormais mon patrimoine et ne suis plus dépendant de personne. Mes décisions m’engagent à 100% et je continue à me lever tous les matins. Pas à 6h, mais à bosser quand même. La vie sous les cocotiers que vous semblez désirer est un bien vain idéal. Est-ce un désir d’oisiveté sans fin que vous désirez ? Si oui, c’est bien triste. Nous avons besoin de défi quotidien pour se dépasser.

    Soit vous voulez vraiment devenir « rentier », soit vous vous leurrez.

    Il faut savoir se donner les moyens de ses ambitions .Epargnez vous assez ? Faites vous assez de rendement sur vos placements ?

    Utilisez-vous votre temps comme il le faut avec systématiquement cet objectif de rentier ?

    Personne ne vous prendra par la main pour atteindre votre objectif et ce n’est pas en regardant ce qui est mauvais dans la société que vous irez de l’avant.

    En espérant que ce coup de pied au cul vous réveillera.

    1. Bonjour Franck

      un coup de pied au cul ça fait toujours du bien, mais encore faut-il comprendre pourquoi …
      J’ai de la peine à comprendre votre commentaire. Ou plutôt qu’est-ce qui vous a blessé ?
      Je n’ai nulle part fait de remarque sur la France. Ce blog a beau avoir un nom de domaine « suisse », il est hébergé en France et la plupart de ses membres et lecteurs sont français. Je parle de la libre circulation, en fin d’article, de manière large. Pas d’un pays en particulier.
      Et oui je tire un petit coup de gueule sur les profiteurs du système. Cela ne m’empêche pas d’avancer vers ma quête d’indépendance financière. J’épargne passablement, mon rendement est bon.
      Les cocotiers ne représentent qu’un petit aspect de mes objectifs futurs. Je veux surtout avoir plus de temps pour faire ce que j’aime, avec les personnes que j’apprécie. Cela n’a rien d’extraordinaire, mais c’est ce dont j’ai envie. Des « défis » quotidiens on m’en a imposé durant de très nombreuses années. Donc dans un proche avenir, « me dépasser », ça signifiera plutôt me réaliser.

      Bref, félicitations tout de même pour votre réussite personnelle. Peut-être que vous pourriez nous en dire un peu plus, ça peut être une source d’inspiration pour beaucoup de personnes.

    2. Buen día,

      Sans vouloir ajouter de l’huile sur le feu, quel cliché de la part de Franck, opinion biaisée par les médias et les discussions de comptoir sur ce que fait la Suisse avec les travailleurs étrangers, le tout en ne voulant voir qu’un aspect du contexte.
      Et oui, je me permets de juger en retour, et je pense le pouvoir, je suis français de nationalité, mais résident Suisse depuis presque 15 ans.
      Combien avons-nous vu de travailleurs « étrangers » venir résider (officiellement ou officieusement) et travailler sur territoire Suisse, travailler juste ce qu’il faut afin de toucher les allocations chômages, et se la couler douce ensuite pendant des mois, tout en retournant résider en France à moindre coût.
      Et combien de frontaliers européens travaillent en Suisse quotidiennement, et vont ensuite dépenser l’intégralité de leurs gains dans leur pays d’origine (France, allemagne, Italie principlament) sans que cela ne gène qui que ce soit. Et c’est bien normal, il y a eu des accords signés avec L’Europe, rien à redire (c’est peut-être criticable certes, mais un accord est un accord).
      Je crois que le nombre de frontaliers quotidiens venant travailler en Suisse dépasse maintenant les 300 000, donc on peut aisément estimer que la Suisse fait vivre 200 000 familles habitant hors de ces frontières, n’est pas un retour sur investissement suffisant quant aux « forces de travail coûteusement formées par les autres pays » dont vous parlez Franck?

      Alors oui, il est facile de critiquer, de voir uniquement la partie qui fâche, mais Jérôme lui au moins s’exprime, donne des conseils, des directions à suivre (ou pas). On prend ou on laisse, personne n’est obligé à quoi que ce soit. c’est vrai que je me retrouve dans son discours et son approche, question en partie de génération je suppose, donc il est facile pour moi de choisir mon camps. Mais je me rapprocherais toujours de la personne faisant un certaine effort, que de celle ayant une opinion limitée à la critique.

      Cher Franck, montrez-nous votre approche, donnez des conseils afin que d’autres personnes profitent gracieusement de ce que vous avez pu faire en 10 ans comme vous dites, partagez vos connaissance, et ensuite nous en reparlerons.

      bien à vous.

  2. En fait, depuis plus d’un an, tous vos posts sont négatifs. J’ai l’impression de lire un dépressif… Mon commentaire était davantage destiné à l’ensemble de votre « oeuvre » plutôt que sur ce poste en particulier.

    Vous vous plaignez de votre employeur… Et bien réduisez votre dépendance à votre salaire (réduction du train de vie) et dites lui « bye bye ». Ou alors, vous n’êtes pas si motivé que cela de changer finalement ?

    > « J’épargne passablement, mon rendement est bon.é

    J’ai l’impression que vous ne bougez pas beaucoup votre habitude de vie. En ne jouant que sur l’investissement avec le rendement plutôt modeste que vous avez, cela va vous prendre… jusqu’à la retraite pour devenir indépendant ! Est-ce vraiment ce que vous voulez ?

    Sans comparaison, on a du mal à savoir où on se situe.

    Si vous êtes bien en avance par rapport à l’ensemble de vos pairs qui vivent au jour le jour, votre projet est si ambitieux qu’il demande des efforts bien plus importants que ceux que vous nous présentez.

    Par exemple : faites vous un budget mensuel et avez vous déjà coupé ou réduit tout ce qui vous oblige à vous levez tous les matins pour un boulot et un patron que vous détestez ? Peut être en avez-vous finalement pas assez marre.

    A titre illustratif, je suis un « pauvre » locataire et je ne possède pas de voiture… mais je pars 5 fois par an en voyage en pleine semaine, et hors période scolaire. Je cuisine quasiment tous mes repas. Etc, etc.


    Je vous prie, Jérôme, d’excuser le ton quelque peu agressif de mon premier message, mais il illustrait, au moment de sa rédaction, mon état d’esprit.

    1. Tous mes posts ne sont pas pessimistes, je ne suis pas dépressif et j’ai me semble-t-il une bonne performance dans mes investissements… Je vous promets que je ne vais pas devoir attendre 65 ans pour prendre ma retraite. Ce sera pour au moins 15 ans plus vite.

      1. Dans ce cas là, parfait, ne remettez rien en cause Jérôme. Continuez comme cela, votre quotidien a l’air de vous ravir. Mettez vos œillères et continuez à travailler pour l’entreprise d’un autre pendant encore plus de 10 ans ! 😀

        Pendant que d’autres, eux, sont déjà à gérer leurs affaires, mais n’ont certainement, que de mauvaises idées.

      2. Franck je n’ai jamais dit que les autres avaient de mauvaises idées et que je devais encore travailler au moins 10 ans pour l’entreprise d’un autre.

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