Le travail : l’arnaque du siècle

Le travail : l'arnaque du siècle

Quand nous travaillons, nous produisons de la richesse, dont une partie va directement dans les poches de notre employeur, c'est la fameuse plus-value aliénée par le patronat selon les théories marxistes. Quand le patron a pris sa marge, il doit payer sur notre salaire des charges sociales qui vont directement alimenter l'Etat. Tout comme notre boss, nous sommes aussi redevables de charges sociales qui sont directement prélevées sur notre revenu brut. Non content d'avoir mangé une partie du revenu de notre labeur avant même qu'il n'arrive sur notre compte en banque, l'Etat nous taxe encore un impôt sur le revenu.

Prenons un petit exemple fictif mais qui représente très bien la réalité :
Une entreprise dégage CHF 10'000 de chiffre d'affaires par employé.
Les charges salariales constituent 50% du chiffre d'affaires. L'employé moyen constitue donc une charge salariale de CHF 5'000 (salaire et charges sociales).
En enlevant les charges sociales payées par l'employeur, le salaire brut de cet employé se monte à CHF 4'000.
En enlevant les charges sociales payées par l'employé, le salaire net de cet employé se monte à CHF 3'500.
Si on enlève encore les impôts, on obtient un salaire net de de CHF 3'150.
Et pour finir on retire les frais d'acquisition du revenu (frais de transport, habillement, nourriture...), et on se retrouve avec un résidu de CHF 2'635.
Sans compter que lorsque vous pouvez enfin dépenser le modeste fruit de votre travail, vous devez encore vous acquitter de la TVA.

En résumé, le salaire résiduel de cet employé ne représente que 1/4 du chiffre d'affaires qu'il a réellement créé. Tout le reste va dans les poches de l'Etat et dans celles de son employeur

LEER  The Richest Man in Babylon (2/4)

Le pire c'est qu'il n'y a rien de scandaleux dans tout cela. Il est normal que le patron couvre ses frais de fonctionnement pour continuer à assurer la viabilité de son entreprise et qu'il puisse investir pour la faire progresser. Il est normal aussi que les actionnaires soient payés pour le risque qu'ils prennent en investissant dans la société. Et il est aussi normal, jusqu'à un certain point, que l'Etat soit payé parce qu'il offre les infrastructures pour que tout cela puisse fonctionner.

Mais au final, cela vous fait quand même une belle jambe car la majorité du temps vous ne travaillez pas pour vous, mais pour les autres.

Cela signifie que vous travaillez inutilement la plupart du temps. On dit qu'on ne devient pas riche en travaillant et maintenant on comprend mieux pourquoi.

En comparaison, les revenus d'un censualista, qui proviennent de son capital

  • ne sont pas aliénés par le patronat (c'est lui le propriétaire)
  • sont moins taxés par l'Etat (il n'y a pas de charges salariales)
  • sont  généralement nettement moins gourmands en frais d'acquisition du revenu (la gestion pouvant majoritairement se faire depuis son domicile).

A vous de voir si vous voulez continuer à travailler dans le vide...


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4 comentarios en “Le travail : l’arnaque du siècle”

  1. What the hell ?! Qu’est ce que c’est que ce raisonnement ?

    « Mais au final, cela vous fait quand même une belle jambe car la majorité du temps vous ne travaillez pas pour vous, mais pour les autres.

    Cela signifie que vous travaillez inutilement la plupart du temps.  »

    Vivre en société c’est bien évidemment travailler aussi pour les autres ! Sans parler de tous les secteurs publics souvent et pour beaucoup proche de la gratuité : éducation, santé qui tôt ou tard sont utiles etc… Si on ne paie pas l’Etat, il faudra bien payer quelqu’un à un moment ou un autre pour ces secteurs, ce qui revient au même.

    Si c’est pour travailler que pour soi, donc en tirer tous les profits de manière individualiste, il faut quitter la société pour partir sur une île déserte !

    Et, qu’est-ce que c’est que cette solution ? Devenir Rentier !?

    Donc par refus que l’on nous prenne l’argent fruit de notre travail on prend l’argent du travail des autres, chaque mois, avec une certaine passivité en plus !
    « A vous de voir si vous voulez continuer à travailler dans le vide… »
    Il vaut donc mieux faire travailler les autres « dans le vide » c’est bien mieux !

    1. C’est un juste retour de manivelle. Après avoir travaillé énormément pour les autres, on inverse les rôles.
      Il est clair qu’on ne devient pas rentier du jour au lendemain, sauf quelques rares exceptions. Donc il faut donner, beaucoup donner même, pendant de longues années.
      Au final on récolte les fruits de son travail et ce sont d’autres qui doivent payer de leur personne à leur tour.

      1. D’une certaine manière, je comprends ton point de vue. C’est un peu le même principe que les retraites, les nouveaux travailleurs travaillent pour les anciens.
        Mais moi je trouve qu’il y a un gros problème dans ces systèmes et c’est le manque de solidarité. Plutôt que de se dire, j’ai travaillé dur et parfois c’était vraiment usant, et donc se dire peut être que je ne souhaite pas cela aux nouvelles générations et donc que l’on peut trouver des solutions différentes pour ne pas se retrouver dans cette situation. Et bien beaucoup se disent, j’ai galéré c’est normal que les autres êtres humains galèrent à leur tour. Déjà, ça passe mal dans un contexte économique stable, mais si le chômage augmente et les salaires nettes diminuent alors que les prix des locations ou des retraites elles, augmentent, cela devient parfaitement injuste, et ça rend la tâche très difficile ! Et, dans une société plus solidaire, on ne se dirait pas : on a travaillé, que les nouveaux travailleurs se démerdent même si le contexte est plus rude.

        Autre point, beaucoup de rentiers, le sont devenus par la réception d’un héritage, en quoi cela correspond à un travail harassant s’étendant à des années ? Certains reçoivent des héritages assez conséquents et d’autres quasiment rien…

        Enfin, on est d’accord que pour devenir rentier, il faut travailler et mettre beaucoup d’argent de côté dans le but d’investir, tout en remplissant ses besoins personnels de base (logement, nourriture etc…). Or, dans nos sociétés chaque métier se voit accorder un salaire assez précis : une femme de ménage bien que ce soit un travail particulièrement pénible, peu valorisé et ennuyeux aura un salaire très faible et ne pourra probablement pas mettre suffisamment d’argent de côté pour devenir à la fin de sa carrière rentière. Alors qu’un ingénieur, travaillant 35h assis devant un bureau, donc dans des conditions confortables , faisant un travail plus intéressant et gratifiant, touchera facilement un salaire trois fois supérieur et pourra donc, lui, devenir rentier.
        Ce qui me semble injuste : ce n’est pas ceux qui triment le plus qui récoltent les fruits.

        Je pense qu’il faut trouver de nouvelles manières de fonctionner, que l’on stoppe cette compétition permanente, afin que la solidarité et le partage priment, que l’on revalorise suffisamment les gens pour que chacun puisse donner ce qu’il sait faire de mieux. Qu’un retraité ne soit pas rangé dans la case parasite et qu’il continue à apporter sa pierre à l’édifice, certes d’une autre manière que par le salariat par exemple. Ceci n’est qu’une piste parmi tant d’autres…

        Qu’en pensez-vous ?

      2. ENFP français, INTJ suisse, on a forcément des points de vue très différents, de par nos personnalités et mais aussi de par nos mœurs.
        Ok avec toi sur le principe de solidarité, mais ça reste une belle idée sur le papier qui n’est malheureusement pas réalisable dans les faits.
        Je ne veux pas attendre que l’Etat ou je ne sais quelle instance supérieure puisse me permettre de moins trimer parce que le fardeau du travail serait mieux réparti… et les richesses avec.

        Ici on ne parle pas des rentiers qui le sont devenus par héritage, mais de ceux qui ont choisi de le devenir par le fruit de leur travail, de leurs économies et d’un choix judicieux de placement. Mon E-Book s’appelle d’ailleurs « Profession Rentier », car c’est le côté « actif » du rentier qui est valorisé. Cela n’a rien à voir avec celui qui a la chance (ou la malchance plutôt) d’avoir la fortune qui lui tombe sur la tête.

        Les revenus et la profession ne changent rien à cette démarche. Je connais des cadres qui touchent des gros revenus qui finissent tous les mois dans le rouge. A contrario je connais des femmes de ménage qui ont réussi à économiser suffisamment d’argent pour payer des études à leurs enfants.

        Mais je suis d’accord, ce n’est pas ceux qui triment le plus qui récoltent les fruits, en tout cas pas au travail. C’est même très souvent le contraire qui se passe.
        La démarche de l’indépendance financière vise justement à corriger cette erreur : tout le monde doit pouvoir se réapproprier le fruit de son travail, d’une manière ou d’une autre, et notamment en utilisant les mêmes méthodes que ceux qui les exploitent et ne travaillent pas. C’est à dire en devenant propriétaire de sociétés, même si ce n’est qu’avec quelques actions.

        Cela peut certes paraître un peu cynique à certains, notamment à un ENFP :-), mais c’est une démarche pragmatique et qui fonctionne.
        C’est aussi un moyen de reconquérir, chacun à son niveau, cette solidarité à laquelle tu aspires. Chacun devient ainsi à la fois travailleur et (un peu) propriétaire.

        Mais je conviens que j’ai une pensée très libérale et même libertarienne parfois…

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