Comment écarter les entreprises “à risque” ?

Comment écarter les entreprises “à risque” ?Lorsqu’on se lance dans la sélection d’entreprises pour trouver des valeurs présentant un potentiel de croissance élevé, on doit faire très attention à ne pas choisir les « pires » sociétés.

Quelles sont les caractéristiques qui définissent ce genre de compagnie et pourquoi il faut les éviter ?

L’entreprise dépend d’un seul marché :

Si le nombre d’activités exercées par l’entreprise est très restreint, cela indique qu’elle dépend d’un marché…restreint.
Si cela ne pose pas vraiment de problème (bien que…) dans une conjoncture économique favorable, cela peut vite devenir un frein à son développement en cas de crise.
De même qu’un investisseur doit diversifier ses placements, une société se doit de diversifier ses activités, même si celles-ci appartiennent à la même industrie, elles peuvent toucher plusieurs secteurs à la fois.

Si l’un des marchés amorce une tendance baissière sur le long terme, cela ne sera pas forcément le cas des autres.
De même, il faut préférer une entreprise qui exerce son activité à l’international : si les ventes n’atteignent pas les objectifs dans un pays, elle dépassera peut-être les objectifs dans un autre, et les comptes de l’entreprise seront toujours équilibrés.

L’entreprise est fortement endettée :

Pour qu’une entreprise fonctionne correctement, il ne s’agit pas seulement de générer suffisamment de gains pour couvrir les emprunts, mais de disposer en plus d’une marge de manœuvre importante.

L’objectif de toute société est « simple » (même si les moyens pour l’atteindre le sont parfois beaucoup moins) : elle doit se développer.
Ce qui est évidemment impossible si elle dépense plus d’argent qu’elle n’en gagne (ou si elle doit plus d’argent qu’elle n’en gagne, cela revient en réalité au même résultat et peut mener tout droit vers la faillite).

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C’est pour cette raison qu’il faut porter une attention particulière au niveau d’endettement des compagnies que l’on choisit.

La croissance externe ne se déroule pas comme prévu :

On parle de croissance externe lorsqu’une société décide de racheter d’autres sociétés pour accélérer sa croissance.
Ces fusions/acquisitions se passent parfois très bien, et parfois…pas du tout.

Évidemment, on ne peut savoir à l’avance si ce genre d’opération sera, ou non, un succès.
Mais surveiller les actualités financières des entreprises qui nous intéressent peut être un bon moyen de savoir si c’est le moment ou non d’investir.
Si la dernière opération de ce type s’est mal passée pour la firme, mieux vaut s’abstenir et attendre de voir si elle se remet de son échec, ou si au contraire, elle se précipite vers un nouvel éventail de problèmes.

Si au contraire, elle projette ce genre d’opération dans un futur proche, il faut bien étudier toutes les données financières de l’entreprise, pour évaluer le risque.
S’assurer que l’entreprise peut supporter une mauvaise opération nous évitera d’investir au pire moment.

Pour finir…

Rappelons que la sélection de valeur doit être rigoureuse et suivre un plan précis.

Le marché boursier représente déjà suffisamment de risque pour se permettre d’investir dans des sociétés qui ne répondent pas à tous les critères de qualité que peut rechercher un investisseur.
Il ne s’agit pas de « condamner » certaines compagnies, mais d’attendre que les chiffres soient en accord avec le but que de tout investisseur avisé : faire croître son patrimoine et garder un portefeuille équilibré.

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Et il est tout à fait possible de changer d’opinion au fil du temps : une entreprise considérée comme risquée il y a quelques mois (ou quelques années), peut changer de politique économique, et prendre une direction favorable à son développement.

Si c’est le cas, les investisseurs seront là pour la soutenir…


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7 comentarios en “Comment écarter les entreprises “à risque” ?”

  1. Bonjour!

    très bon article!

    Pour ma part, voici ma checklist rapide, pour éliminer la majorité des sociétés.

    1- Le bilan: endettement par rapport aux capitaux propres en-deça de 0.75 et encaisse la plus grande possible.

    2-La rentabilité: marge nette importante pour le secteur d’activité et en croissance + rendement de l’avoir des actionnaires supérieur à 15%

    3-La société doit générée, de façon constante, des fonds excédentaires libres (après les investissements en immobilisations).

    4-Croissance sur 3 ans supérieur à 12% et perspectives de croissance sur 5 ans supérieure à 12%.

    Voilà avec ces 4 points de référence de base, vous allez éliminer au moins 75-80% des entreprises analysées, la balance devront être analyser de façon plus approfondie.

    Martín
    http://www.investir-a-la-bourse.com

  2. Buen día,

    Je retiens principalement ce que tu dis dans les derniers paragraphes, à savoir qu’il ne faut pas forcément mettre aux oubliettes une société qui ne répond pas à notre stratégie dans l’immédiat. Certaines entreprises peuvent être jeunes ou nouvellement reprises et ne correspondent pas encore aux standards que l’on peut se fixer. A titre personnel, cela ne m’empêche pas de les suivre régulièrement pour les intégrer dans quelques temps.

    Concernant l’endettement, c’est un point que je trouve clé : je préfère les entreprises faisant de la trésorerie à celle dilapidant leur fortune, même si le bilan est neutre ou quasi neutre. Je me permettrais par ailleurs de rajouter le ratio de distribution, qui, quand il est très haut, peut justement être le signe d’une société mal gérée.

    Tant de facteurs à prendre en compte !

  3. Pour moi, un seul critère : l’analyse du graphique historique (l’action des prix dans le passé) et l’utilisation d’indicateurs d’analyse technique (l’action des prix du moment).

    Ensuite, sélectionner les actions qui ont la plus forte probabilité de continuer de monter.
    Ce n’est pas plus compliqué.

    1. Mais très souvent les actions qui montent finissent aussi par tomber. Le momentum est une stratégie qu’on peut utiliser quand on fait du trading sur du court/moyen terme, mais pas sur du long terme. Sur un horizon plus long ce sont les fondamentaux qui comptent.

      1. C’est bien vrai que les actions qui montent finissent par tomber. Enfin, pas toutes :-).

        En trading et même en investissement, les gains sur un titre payent la stagnation ou les pertes sur 9 autres.

        Mais je tiens à dire que la bourse ce n’est pas le casino, ni même – au contraire de ce que laissent croire les films sur les traders – une histoire de coups fabuleux.

        À l’inverse, l’investisseur à long terme reste longtemps sur certaines valeurs. C’est que les gérants de fonds de plusieurs milliards ne peuvent pas vendre leurs lignes tous les trois mois.

        Nous, petits investisseurs, avec des lignes de 100 k maxi, nous pouvons pratiquer du swing trading ou du suivi de tendance.

        Le truc c’est de surfer sur les tendances. C’est le surfeur d’argent 🙂

        Par exemple, j’ai des screeners qui détectent les valeurs qui ont le plus de chance de monter (fort). Il y a un an, certaines valeurs étaient en tête. Certaines ont rechuté après une belle hausse, d’autres ont continué.
        Mais de nouvelles sont apparues.

        Des indicateurs court terme permettent de sortir à temps (sauf gap baissier à l’ouverture).

        En investissement on parle de rotation des secteurs, moi je parle de rotation des « pépites » : des valeurs qui montent. Globalement, je trade sur des valeurs qui grimpent tout le temps. C’est comme un tapis roulant de pépites.

        C’est un peu plus compliqué que de garder pour le long terme (ce que je fais aussi sur des valeurs de croissance), mais c’est plus rémunérateur (on tombe parfois sur une hausse de 40% dans la séance).

        En fait, je chasse le momentum.

        Je vois plus les stratégies « analyse fondamentales » comme des armes de grands fonds. Les gérants de ces fonds ne peuvent pas dire à leurs clients fortunés : « nous investissons sur les bases de moyennes mobiles ». Cela ne fait pas sérieux 🙂 !

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