Quincaillerie Richelieu est le plus important distributeur et importateur de quincaillerie spécialisée au Canada. L'entreprise compte plus de 70'000 clients en Amérique du Nord, dont 81% de fabricants et 19% de détaillants. Pour distribuer ses 90'000 produits, le réseau compte 61 centres en Amérique du Nord (Canada & Etats-Unis), dont deux usines de fabrication et trois sites web de commerce électronique ciblés dans divers marchés. La société est composée de près de 1'600 personnes, dont 70 % sont actionnaires de Richelieu !
Mon ami blogueur Pierre-Olivier Langevin s'est livré à deux excellentes analyses de Richelieu en 2010 et 2011. N'ayant pas pour habitude de réinventer la roue, je vous invite à consulter ses articles. En voilà un petit extrait :
La clientèle de Richelieu est largement répartie puisque son plus gros client représente moins de 10% de ses ventes. Il en va de même au niveau des fournisseurs de la société alors que ses 5 plus importants partenaires ne représentaient que 32% de ses achats totaux de marchandises pour l’année 2009. Cette société, qui évolue au sein d'un marché hautement fragmenté, mise sur la proximité de ses clients et sur son vaste réseau de distribution national pour engranger une synergie performante de ses ventes que ne sauraient faire ses compétiteurs. (...) Le célèbre investisseur Warren Buffett a déclaré il y a quelques années que «les entreprises de qualité n’ont pas besoin de dettes pour réaliser des bénéfices élevés». À la suite de notre analyse, il nous est permis de croire que cette citation résume à merveille la situation de Quincaillerie Richelieu.
En effet, le ratio des dettes par rapport aux capitaux propres est minuscule, avec seulement 0.01 ! A contrario le ratio de liquidités se monte à 4.26 ! C'est dire que la société est très solide financièrement.
Du point de vue des dividendes, RCH n'est pas très généreuse puisqu'elle offre un rendement moyen de 1.58%, avec un rendement courant encore plus faible, à 1.38%. On pourrait croire en regardant la performance du cours de Richelieu que ce rendement dérisoire est dû à la forte appréciation du titre depuis 2009. Cependant, malgré cela, le ratio cours/bénéfices demeure encore à des niveaux acceptables, avec 16.52. Cela signifie que la société canadienne suit une stratégie délibérée de paiement très prudent de son dividende, ce qui est conforté par un ratio de pago de seulement 22.90. Voilà qui confirme, avec l'endettement quasi nul et des liquidités confortables, la gestion particulièrement responsable de Richelieu pour la marche de ses affaires.
La faiblesse du rendement est par contre équilibrée par une croissance annuelle moyenne appréciable de ses distributions de l'ordre de 12.89%.
Du côté des risques, le titre est peu sensible aux variations du marché, avec un beta de seulement 0.47. La volatilité est également raisonnable, avec 15.9% d'écart-type relatif. Grâce à sa monnaie de référence, le CAD, et une exposition pas trop importante sur le marché US (15%), le $riesgo est quasi nul. Ceci signifie que la variation du dollar par rapport au CHF n'a pratiquement pas d'influence sur la valeur en CHF de Richelieu.
Richelieu fait partie de ma stratégie Ex-US International ETFs and Dividend Stocks, qui cherche à obtenir un rendement solide et une bonne protection face aux risques monétaires et de marché. Sur ce dernier point de vue elle est bien placée, avec une faible exposition au dollar US et un faible beta. Quant au rendement, il est solide dans le sens qu'il est bien couvert par son bénéfice, mais quand même un peu faible si l'on recherche une rente. Pour cette raison, Richelieu se voit affublé de seulement deux étoiles, soit un rapport rentabilité risque/moyen. Je le conserverais donc en portefeuille si je le possédais, mais je n'y prendrais pas position à l'heure actuelle.
Fuentes: http://www.richelieu.com/html/Fr/statique/profil.html http://www.journaly.com/2010/07/quincaillerie-richelieu.html http://www.journaly.com/2011/02/des-attentes-trop-elevees-pour.html http://finance.yahoo.com http://www.swissquote.ch/index/index_quote_f.html http://markets.ft.com http://www.dividendes.ch/Descubre más desde dividendes
Suscríbete y recibe las últimas entradas en tu correo electrónico.
A noter également le fait que Loewe tente de racheter Rona. S’il y parvenait, cela pourrait changer la donne sur le marché canadien… Rien que pour cela, je ne me risquerais pas actuellement sur ce titre.
Merci pour ton input Astyx 😉
J’ai comme un sentiment de fierté de voir un investisseur Suisse s’intéresser à une entreprise dont le siège social est tout près de chez moi! J’adore quincaillerie Richelieu et spécialement Richard Lord fait partie des meilleurs dirigeants d’entreprises au Québec. Cependant, ce qui m’intéresse spécialement chez cette entreprise c’est son segment des ventes aux USA qui est en forte croissance grâce au retour en force de l’immobilier US. Malheureusement, les ventes US ne représentent qu’environ 20% du chiffre d’affaires de l’entreprise et c’est la raison pour laquelle je ne suis pas actionnaire. C’est un bon choix à long terme par contre.
Content que ça te fasse plaisir Pierre-Olivier. Heureusement que les sociétés de qualité se trouvent partout ! J’aime bien lorgner du côté du Canada car le CAD est historiquement relativement stable par rapport au CHF, ce qui est un gros plus à mes yeux. C’est pour cela que paradoxalement, et contrairement à toi, je trouve bien que le CA de l’entreprise effectué aux US n’est pas trop important. Même si c’est vrai que la société sera bien contrainte tôt ou tard à s’y développer.
Par ailleurs, Lowe’s a officiellement lancé la serviette en ce qui a trait à l’acquisition de Rona et de toute façon, Richelieu compte les 2 entreprises comme ses clients alors je ne suis pas convaincu qu’il y aurait eu un impact majeur sur les résultats de RCH…
Ah? Merci de cette info. Du coup c’est plus intéressant. 🙂
Une tres belle performance sur les derniers mois et de bons resultats 2012. Ne l’ayant pas en portefeuille, une correction serait la bienvenue afin d’en accumuler.
C’est vrai que le cours est monté en flèche ces derniers temps. Ca commence à faire beaucoup de titres qui flambent quand même. Combien de temps le marché va pouvoir tenir à ce rythme, ça c’est l’éternelle question…