Diary of a future rentier (67)

What a paradox. Normally, I would have been delighted not to have to go to my workplace every day of the week. From a certain point of view, I thought that teleworking must be more or less similar to the life of a rentier. You organize yourself and dress as you want, you don't have to act in front of your colleagues and your boss, if you want to sulk you can go for it without restraint... In short, on paper, it's great. Yes, but the world of work always manages to come out the winner in this story. Because, yes, teleworking is flexibility... for the employer especially. The amount of emails is exploding, the boundary between professional and private life is disappearing, working hours are getting longer, breaks are getting shorter, the phone rings again and again, video conferences are lined up, overlapping, clashing, the calendar is full of virtual meetings. Welcome to the world of work 2.0, welcome to the world of IT specialists and start-ups. And thanks to the Chinese virus, you also have the kids on your tail and it's a competition to see who can shout the loudest in the house.

D’ordinaire on me considère comme étant plutôt ouvert d’esprit, mais là je dois dire que le télétravail à la mode Covid aurait plutôt tendance à me faire rejoindre le club des vieux cons réacs. Alors que j’avais réussi à substantiellement augmenter ma qualité de vie ces dix dernières années grâce à mes investissements et une diminution notable du temps consacré à mon activité lucrative, j’ai l’impression d’avoir fait un brusque retour en arrière ces dernières semaines. Certes, c’est supposé être provisoire, mais je crains fort que le mouvement est lancé et ça m’étonnerait beaucoup qu’on revienne exactement au point où on était encore au début de cette année. Bien évidemment, on va retourner travailler physiquement au bureau dès que le virus chinois se sera un peu calmé. Ce n’est pas ça le problème. Le souci, c’est qu’on a tous pris un peu de ce bureau à la maison et que c’est bien parti pour durer, même quand la crise sera passée. Là je dois dire bravo. Je m’incline. Grâce au Covid, le monde du travail a réussi à universaliser une pratique qui n’était partagée jusqu’ici que par une petite minorité. Je ne parle pas du télétravail, mais de cette absence de coupure entre vie privée et vie professionnelle. Avant, ce sont surtout les cadres et les informaticiens qui étaient concernés. Aujourd’hui ce sont la majeure partie des collaborateurs. Conséquence : une augmentation significative des flux (courriels et téléphones) en dehors des heures habituelles, par exemple tôt le matin, à midi, le soir et le week-end.

This gives me yet another good reason (but was it necessary?) to leave this gigantic planetary farce that is work as soon as possible. Long live independence, long live dividends!