Journal d’un futur rentier (59)

Cette publication est la partie 58 de 86 dans la série Diary of a future rentier.

Voilà déjà quatre mois que je n'ai plus pris la plume pour compléter mon journal. Mais je n'ai pas abandonné ma quête pour autant, bien au contraire. En effet ces derniers temps j'ai consacré passablement d'énergie à poser de nouvelles bases pour finaliser la deuxième moitié de mon long parcours vers l'indépendance financière.

D'un point de vue financier, je commençais à posséder un portefeuille un peu trop diversifié à mon goût (près d'une centaine de positions). J'ai profité des niveaux très chers des actions pour vendre les actifs qui me préoccupaient le plus. Je me retrouve désormais à une cinquantaine de titres, ce qui est mon objectif à long terme. On sait en effet que c'est là que les bénéfices de la diversification sont le maximum. Au-delà, ça ne sert à rien. Ce faisant, je me retrouve aussi désormais assis sur une masse de cash assez importante, de 30%. C'est évidemment plus que mon objectif à long terme, même en ces moments de survalorisation des actions. Mais comme les autres actifs comme l'or et les obligations ne sont pas non plus dans une configuration optimale actuellement, je n'ai guère d'autre choix. Je me console en me disant que j'aurai beaucoup de munitions pour dégainer lorsque le moment sera venu. Par contre c'est vrai que dans l'intervalle, avec toutes ces liquidités, mes rentes issues de dividendes ne sont pas à la hauteur de mes espérances.

D'un point de vue personnel j'ai accompli de substantielles avancées. Une des plus grandes difficultés dans l'indépendance financière c'est de pouvoir concrétiser l'aisance financière qu'on a obtenue en une augmentation de la qualité de vie. Cela, peu de gens le saisissent au début de leur aventure.  Posséder un patrimoine important, pourvoyeur de revenus réguliers, c'est bien. Mais si l'on est toujours obligé de s'éreinter au travail une cinquantaine d'heures par semaine, cela ne sert à rien. Attendre d'avoir un magot de quelques millions pour arrêter totalement de travailler, c'est long, très long. Et puis, arrêter de travailler du jour au lendemain, ça peut se révéler être brutal, déstabilisant, voir même dangereux. Le blues du chef de projet est une phénomène bien connu, alors imaginez à l'échelle d'une vie... J'ai donc toujours adopté l'approche d'un retrait progressif de la vie professionnelle. Non seulement on a le temps de s'y faire, mais aussi, et surtout, on peut en profiter bien plus rapidement.

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Depuis un pic monstrueux d'activité professionnelle à près de 60h par semaine il y a quelques années en arrière, je n'ai fait qu'abaisser, lentement, mais sûrement, le temps consacré à mon travail de salarié. Je suis descendu à 50h, puis 45h, puis 35h et désormais 33h. A côté de cet aspect quantitatif, j'ai également amélioré notablement mes conditions de travail. J'avais déjà plus de plaisir à m'y rendre, rien de par le fait que j'étais plus reposé, alors imaginez avec un cadre notablement meilleur.

Bref, j'ai le sentiment d'avoir atteint un palier très important. Ma qualité de vie s'en ressent franchement. La prochaine étape c'est de baisser encore quelque peu mon investissement au travail, en dessous de 30h par semaine. Ce sera peut-être pour l'année prochaine.

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9 thoughts on “Journal d’un futur rentier (59)”

  1. « Une des plus grandes difficultés dans l’indépendance financière c’est de pouvoir concrétiser l’aisance financière qu’on a obtenue en une augmentation de la qualité de vie ».

    J’aime beaucoup cette phrase qui me fait réaliser que d’ici quelques années il faudra aussi que je diminue mon taux d’occupation afin de commencer à profiter de tous mes efforts. A l’heure actuelle j’en ai ni le droit a cause de ma fonction, ni du point de vue des finances dans ma famille (je suis le seul à exercer une activité rémunérée).

    Pour être plus précis, disons que je pourrais me permettre financièrement de diminuer d’environ 20%, mais j’aurais alors beaucoup plus de difficultés à économiser de l’argent afin de l’investir régulièrement dans plus de dividendes.

    Mais d’ici quelques années je veux arrêter de travailler à 100% et de laisser autant d’énergie au boulot. Pour l’instant je tiens le coup, mais je ne pense pas pouvoir le faire encore très longtemps sans y laisser ma santé.

    C’est avec grand plaisir que je lis que tu as pu réduire ton temps de travail et que tu croques la vie à pleines dents! Profite de cette liberté bien méritée!

    1. N’oublie pas qu’en baissant ton taux de 20% tu ne perds pas 20%, mais à peine plus que 10%, grâce aux économies réalisées sur les coûts d’acquisition du travail et sur les impôts.
      Donc tu pourras toujours économiser pour investir dans les dividendes. C’est ce que j’ai fait et je n’ai pas l’impression ni de vivre moins bien, ni de moins épargner.
      Les revenus issus du travail sont une calamité. Très peu nous en revient directement!
      Je ne croque pas encore la vie à pleines dents comme tu l’as dit, même si ma qualité de vie s’est considérablement améliorée!
      Je profiterai vraiment à fond (mais alors à fond!) quand j’aurai atteint mon objectif d’une vingtaine d’heures de travail par semaine.

      1. C’est vrai qu’en diminuant son temps de travail de 20% on perd au final moins de 20% de son revenu net. Par contre il me semble que tu perds plutôt dans les 15 que 10% de revenu. Qu’est-ce qui diminue vraiment à part les impôts?

  2. Philip of Habsburg

    De mon côté je réussi quand même bien à mettre de côté ~20% de mon salaire net, tout en ayant un horaire de travail satisfaisant.
    Mais j’avoue que je m’adonne à certains plaisirs de la vie qui grugent quand même une bonne portion de mes économies annuelles! Je voyage beaucoup (pour le plaisir) et je suis très sportif, donc ça me coûte cher!
    Mais sans les voyages et les sports, ça me couterais peut-être plus cher en frais de psychologues et de médicaments…
    Oui il faut économiser, mais l’argent n’est pas le but de la vie non plus! (ma philosophie à moi)

    1. Tu as raison: le but de la vie n’est pas de gagner de l’argent. Le vrai but, c’est de recevoir des dividendes… 🙂

      Blague à part, entièrement d’accord avec ta philosophie. Viser à l’indépendance financière ne doit pas être atteint en passant à côté de sa vie aujourd’hui.

    2. Ça c’est clair! L’argent ne vaut la peine que s’il améliore la qualité de vie. Or, bien souvent, à partir d’un certain niveau, il la péjore. Allez chercher l’erreur.
      Il faut donc en profiter!

  3. Philip of Habsburg

    Certaines aubaines commencent à se manifester! Mais je vais attendre encore, j’ai comme l’impression que la tendance baissière va se manifester jusqu’à Noël, au moins. Je suis tellement content d’avoir vendu ce que je devais vendre juste à temps (ex : Amazon a perdu 25% depuis ma vente !!)
    Toi aussi tu dois être heureux d’être assis sur une montagne de liquide en ce moment! SI j’avais un portefeuille 100% actions en ce moment, je crois que je ferais de l’insomnie…

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