Journal d’un futur rentier (55)

Cette publication est la partie 54 de 86 dans la série Diary of a future rentier.

L'hiver approche, l'air se rafraîchit, les jours raccourcissent et tous les gens deviennent fous à cause de l'excitation provoquée par les fêtes de fin d'année. Je hais cette période. Pour moi on pourrait tout simplement supprimer les mois de décembre et janvier. Je m'en porterais beaucoup mieux.

Parfois je me dis même que j'ai entamé ma longue quête financière juste pour pouvoir m'exiler au chaud sur une île déserte, le temps que cette sinistrose se passe. Franchement quel plaisir peut-on avoir de se lever pour aller travailler en pleine nuit, gratter les vitres de sa voiture tout en se gelant les couilles, supporter des esprits surchauffés durant une journée entière et retourner à son bercail, alors qu'il fait à nouveau déjà nuit. Ça craint.

En ce qui me concerne, je n'ai qu'une envie, me foutre sous la couette et hiberner. Ou alors mieux, m’empiffrer de saloperies, biscuits, chocolats, en agrémentant le tout de vin chaud. Beaucoup de vin chaud. Et quand même retourner sous la couette après.

Mais non, il faut aller gagner sa vie en n'y prenant aucun plaisir...

Pour tenir le coup, durant ces deux longs mois, je regarde tomber mes dividendes (plutôt que les flocons) et j'achète, j'achète, j'achète... Je me fais penser aux nanas qui vont se payer des sacs-à-main pour se remonter le moral. Mais moi j'achète des actions. C'est un peu moins joli, moins utile et concret en apparence, mais ça me permet de me projeter dans un horizon pas si lointain où je n'aurai plus à supporter ce cirque.

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14 thoughts on “Journal d’un futur rentier (55)”

  1. Courage mon frère! L’heure la plus sombre est celle qui vient juste avant l’aube! Tu sais où tu veux aller et tu te donnes les moyens d’atteindre ton objectif, tu seras bientôt récompensé de tes efforts. 🙂

  2. ANTONIO martins

    Bonjour Jerôme
    Je trouve, au contraire, grisante cette période où on peut voir tomber des dividendes qu’on ré-utilise pour acheter des sociètes décotées ( japon entre autres … je crois que bientôt vous le connaîtrez par coeur et c’est tant mieux ) afin de préparer l’avenir et rester dans le chemin qu’on s’est tracé pendant que d’autres se perdent dans des chemins de traverse et ne voient que le court terme et la consommation parfois inutile.
    Avoir un but et pouvoir le suivre comme vous le faites compense tout le reste et apporte une paix intérieure du devoir accompli.
    Merci pour tous les articles qui permettent à tous de progresser aussi…
    friendly
    Antonio

  3. Philip of Habsburg

    C’est incroyable à quel point je partage le même avis et la même sensation que vous. Et ça fais du bien de voir qu’il y en a qui pense comme moi, alors que la majorité du monde est obnubilé par la « magie de Noël ».

  4. Pour ma part, j’aime bien cette période. Je n’ai rien contre l’hiver, qui apporte son lots d’activités plaisantes et de beaux paysages. J’aime les Fêtes de Noël, en famille. J’aime le calme après la tempête de l’Avant. En outre, bien que je n’apprécie pas du tout la foule, voir celle-ci s’agiter et surtout consommer me rassure: les gens ont le l’argent, consomment et font marcher le petit commerce tout comme la grande économie. Ils font ainsi tourner le système, avec maintien et création d’emplois, paiement d’impôts, … et distribution de dividendes!

    Si tout le monde avait le même but et la même discipline que les lecteurs de dividendes.ch, la machine se gripperait, faute d’être alimentée. Et la vie serait un peu triste, trop immobile.

    1. Triste? Non quand même… On n’est pas des moines. C’est juste qu’on consomme différemment. Et aussi on aimerait justement pouvoir consommer plus librement, ce qu’on veut quand on veut. Pas devoir attendre les vacances ou les fêtes pour gaspiller comme des fous mais profiter plus pleinement de la vie à chaque instant. C’est loin d’être triste. Au contraire je pense que c’est la société de consommation à outrance qui est triste. La rat race…

  5. Philip of Habsburg

    Ce qui est triste c’est que la société m’impose de consommer sans mon vouloir. Mais bon, je fais le mouton en faisant comme tout le monde, sinon ce serait ennuyeux qu’on fasse la fête sans moi!

    1. C’est clair. On n’est pas tous des Jacobs capables de vivre dans leur roulotte durant toute l’année.
      Je pense que la plupart des gens en quête d’indépendance veulent vivre normalement, sans se serrer la ceinture. Je me considère bien plus comme un épicurien que comme un ascète. Et c’est d’ailleurs pour ça que je suis en quête d’indépendance financière : pour pouvoir profiter à fond de chaque instant et ne plus être soumis au fameux métro-boulot-dodo.
      Alors bien entendu, pour pouvoir devenir rentier, il faut mettre un peu d’argent de côté (sauf si l’on a la chance d’hériter ou de gagner au loto). Mais épargner ne veut pas dire se priver, juste de consommer plus intelligemment. Le mieux c’est de faire une fois son budget et voir les gros postes de dépenses ou les petites dépenses inutiles. Typiquement là où on peut très vite épargner passablement d’argent en changeant rien ou très peu à sa vie c’est : le logement, les transports, les assurances, les télécommunications, la nourriture et les impôts/assurances sociales.
      La plupart des gens vivent dans des logements trop grands pour eux où ils accumulent des tas d’objets dans des armoires qu’ils n’utilisent plus. De plus, en particulier en Suisse, ils louent au lieu d’être propriétaires, ce qui est de l’argent totalement perdu. Concernant les transports, les voitures sont d’énormes gouffres à fric. Très souvent on peut s’en passer en revoyant un peu son organisation. Même si ce n’est pas possible, on peut prendre une plus petite voiture, moins puissante. Je suis toujours halluciné par le nombre de personnes qui voyagent en ville avec de gros 4×4. C’est inutile, cher, pas écolo, et ça fait chier le monde. A propos des assurances, beaucoup de gens sont couverts à double pour le même risque sans le savoir. Comme ils ne changent que rarement d’assureur, ils ne font pas non plus jouer la concurrence. Et de manière générale on est beaucoup trop assuré. On ferait mieux de s’auto-assurer pour les petits risques, comme le vol simple ou les petits frais médicaux par exemple. Concernant les télécoms, je suis chaque fois sur le cul quand des connaissances me disent qu’elles ont des abonnement de téléphonie mobile à CHF 100.- par mois. Pour un usage normal, sans se priver, il existe des abonnements à 20.-. Ok, pour ce prix on a pas droit à changer tous les x mois de smartphone, mais franchement à quoi ça sert ??? On fait mieux d’acheter un téléphone et le conserver. Ou même acheter d’occasion. Je ne comprends pas l’engouement de se ruer sur chaque fois sur le tout dernier iPhone. Comme pour les grosses voitures, c’est un signe de richesse, inutile… Les vrais riches sont ceux qui ne travaillent pas. Pour la nourriture, encore plus simple, il suffit de manger sainement et préparer soi-même ses petits plats. Et cela ne veut pas dire se priver d’aller manger au resto et de boire une bonne bouteille de vin. Ce qui est cher, c’est la malbouffe. Enfin pour les impôts et les assurances sociales, il y a plein de petits trucs qui permettent d’alléger ces dépenses inutiles, comme un 3e pilier, une (bonne) dette, le travail à temps partiel, etc. Plus d’infos sur ces thèmes : https://www.dividendes.ch/2013/03/ou-va-votre-argent/

      Bref, on peut vivre en tant que (futur) rentier, en ne se privant de rien ou presque.

  6. Merci Jérôme pour ce bon sens et ces conseils avisés.
    J’aime cette période de Noël pour les moments passés en famille, par contre je déteste voir tous ces gens s’agiter pour la course au plus gros cadeau.
    Dans ma famille, nous avons arrêté depuis plusieurs années les cadeaux entre adultes, il n’y a plus que des cadeaux pour les enfants et ceci sans excès.
    Finis les chemises à 100 balles qui ne plaisent qu’à celui qui les offre et les parfums qui nous font sentir comme des vieilles bourges.

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