Les ratios de valorisation sont des indicateurs financier qui permettent de se forger une opinion par rapport au coût relatif d'un titre. Quand on veut en effet acheter une action, une des toutes premières choses qu'on regarde, c'est son prix. Est-ce qu'il est cher ? Bon marché ? Par rapport à quoi ? Est-ce que c'est un nombre à deux, trois chiffres, ou à l'inverse est-ce que c'est un penny stock ? Est-ce que le cours a chuté récemment ou à l'inverse est-ce qu'il suit une tendance haussière depuis pas mal de temps ?
Tout ceci ne signifie pas grand chose en tant que tel. Une action à 50 centimes peut vous coûter paradoxalement bien plus cher qu'une autre à 2'000 balles. Par exemple, l'action (part A) de Berkshire Hathaway, l'entreprise du célèbre Warren Buffett, coûte actuellement plus de 280'000 USD. Alors effectivement, c'est beaucoup par rapport aux ressources financières de Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Mais la question qu'il faut se poser est : est-ce que c'est cher par rapport à ce que ça vaut réellement ? Ça l'est certainement moins que Tesla qui cote actuellement 320 USD et qui ne réalise que des pertes.
Couteaux qui tombent, fusées qui montent... ou garder les pieds sur terre grâce aux ratios de valorisation
Dans le même ordre d'idée, ce n'est pas parce le cours d'une action a fortement chuté que c'est une aubaine. On dit souvent en bourse qu'on n'attrape pas un couteau qui tombe. La plupart du temps c'est un conseil très précieux. Ceux qui comme moi pensaient réaliser une bonne affaire avec Swissair à l'époque l'on appris à leurs dépends. Et pourtant cette entreprise était considérée comme l'une des meilleures compagnies aériennes au monde.
A l'inverse, d'autres suivent une stratégie dite de "momentum", c'est-à-dire acheter en suivant la tendance, et donc acheter au plus haut. Les recherches ont prouvé que cette approche fonctionne, mais que l'effet est de courte durée. Il serait dû au temps de propagation des informations, passant des initiés, insiders, groupes d'amis, collègues, investisseurs professionnels, institutionnels, pour finir à la masse des investisseurs. Cela signifie que si l'on acquière une entreprise dont le cours a fortement progressé ces 6 ou 12 derniers mois, il faut la revendre dans 6 ou 12 mois. Passé ce délai il y a de fortes chances que vous y perdiez au change.
Si le prix en tant que tel ne veut pas dire grand chose, comment savoir si l'on achète une action cher ou pas ? C'est un peu comme au marché des fruits et légumes, il faut tâter ce qu'on a sous la main, sentir l'odeur, regarder l'aspect du produit, bref être certain qu'on en a pour notre argent. En bourse, cela veut dire regarder notamment le chiffre d'affaires, les bénéfices, les dividendes, le cash et les actifs. A partir de là on peut déduire des indicateurs de valorisation assez simples qui peuvent être d'une grande aide pour les investisseurs, mais dont paradoxalement peu d'entre eux se soucient. C'est malheureux pour eux, mais c'est une chance pour nous...
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