Réflexions sur la Rat Race (4/13)

Cette publication est la partie 4 de 13 dans la série The Rat Race.

There courbe du bonheur nous démontre à quel point l’être humain n’a que relativement peu d’emprise sur sa destinée. C’est le temps qui passe qui influence majoritairement notre bien-être. Tous jeunes et à peine débarqués dans notre cage de rat de laboratoire, nous sommes encore bercés d’illusion et voyons la vie en rose. La société de consommation tout entière s’offre à nous en même temps qu’on accède au pouvoir d’achat. C’est le pied total.

C’est tellement bien que ça en devient addictif. Comme on en veut toujours plus, on accepte de faire quelques heures supplémentaires à gauche ou à droite. Une promotion se présente, paf on se jette dessus. Le rat est pris au piège dans sa cage dorée.

Gentiment, mais très sûrement, on lui colle des responsabilités sur le dos. Il ne s’en rend absolument pas compte car cela se fait de manière très insidieuse et sur le long terme. Un peu comme une grenouille qu’on met dans de l’eau tiède et qu’on fait peu à peu mijoter.

Les plaisirs initiaux disparaissent peu à peu au profit des obligations professionnelles. On gagne de l’argent, mais on a de moins en moins le temps de le dépenser. Pire, on en a de plus en plus besoin pour payer des biens ou services qui ne nous rendent pas plus heureux. On débourse même une partie de plus en plus importante de notre revenu juste pour continuer à acquérir du revenu et nous maintenir dans cette course effrénée des rats de laboratoire.

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On commence par augmenter le dosage d’abord pour continuer a expérimenter l’effet initial, puis, avec le temps, on ne cherche même plus l’euphorie, mais juste à ne pas se sentir mal. Cela ne vous rappelle rien ? Nous, pauvres rats de laboratoire, sommes devenus dépendants de la société de consommation et de son corollaire, le travail.

En parallèle des échelons professionnels que nous gravissons, nous progressons aussi du côté privé et familial : voiture, logement, conjoint/e, enfants, etc. Bien que certains de ces éléments de notre vie « d’adulte » apportent de l’épanouissement personnel, tous impliquent cependant de nouvelles responsabilités et nous rendent encore plus dépendants de la société de consommation.

La Rat Race atteint ainsi son paroxysme en pleine force de l’âge, lorsque nous avons atteint une « bonne situation » tant au niveau privé que professionnel. A la quarantaine, nos revenus sont élevés, nous avons déjà accumulé un certain capital, nous avons souvent une ou plusieurs belles voitures, un bon logement, un/e époux/se, des enfants dont on est responsable et qu’il faut gérer durant le peu de temps qu’il nous reste et très souvent nous commençons aussi à devoir nous soucier de nos parents et beaux-parents qui eux au contraire deviennent de moins en moins autonomes et responsables.

La quarantaine, c’est la génération sandwich, prise en étau entre les jeunes et les anciens, devant assumer le fardeau des responsabilités de la génération qui suit et de celle qui précède. De l’argent, des devoirs, mais très peu de temps pour soi, c’est ce qui caractérise cette tranche d’âge.

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