Leggett & Platt fabrique des composants pour l'ameublement résidentiel, commercial et des sièges automobiles. C'est le premier fabricant américain de composants pour meubles résidentiels et de la literie, de composants pour le mobilier de bureau, de fil d'acier étiré, de supports de siège automobile et de systèmes de soutien lombaire. L'entreprise fait face à la hausse importante des matières premières.
L'autre jour je cherchais un crayon qui avait glissé sous mon nouveau canapé. Je l'avais acheté après en avoir testé plusieurs à la pelle. C'était de loin le plus confortable et le plus beau, même s'il fallait y mettre le prix. De temps à autre, il faut savoir se faire plaisir... En tombant sur mon crayon, je vis inscris sur l'armature métallique supportant le dispositif "relax" électrique, en toutes lettres, la mention : "Leggett & Platt". Quelle ne fût pas ma surprise... moi qui pensais que cette société était surtout présente aux Etats-Unis.
Cela fait déjà quelque temps que je suis le titre de cette société dans ma stratégie Global Dividend Growers. Il a le triste honneur de figurer en tant que lanterne rouge du portfolio. C'est dire que la compétition est grande : une société qui produit de bons produits, qui les vend à travers toute la planète et qui de surcroît a augmenté son dividende durant 40 années d'affilée se retrouve ainsi considérée comme une position à vendre. Mais comment est-ce possible ?
LEG offre un rendement moyen très généreux de 5.74%. Le problème c'est que le versement du dividende n'est plus totalement couvert par le bénéfice, puisque le distribution ratio s'élève à 106.73%. Cette difficulté à assurer son paiement se confirme d'ailleurs par une croissante annuelle moyenne très lente du dividende, avec 3.18%. Vous me direz que c'est déjà pas mal et que ça permet de se couvrir l'inflation, mais ce n'est rien en rapport aux 10% qu'on a d'ordinaire avec les bons payeurs de dividendes croissants.
La volatilité du titre en CHF, avec 16.98%, est conforme à celle du marché, mais bien supérieur à celle de mon portfolio. Le bêta de 1.16 indique par ailleurs que le titre est sensible aux variations du marché.
Le chiffre d'affaires de la société provient pour la très grande majorité des USA, le solde étant réparti entre le Canada, l'Europe, le Mexique et la Chine. Cette forte représentation US se confirme d'ailleurs par un $risk=0.36, indiquant qu'une baisse du dollar s'accompagne normalement d'une baisse de la valeur en CHF du titre.
Malgré toutes les qualités intrinsèques à la société et à ses produits, le potentiel en matière de dividendes est bien plus important avec d'autres titres. De surcroît, on constate que le paiement des distributions n'est plus assuré par le bénéfice. Il vaut donc mieux privilégier d'autres placements pour l'instant, quitte à revenir plus tard vers Leggett & Platt, lorsque le ciel se sera éclairci pour elle.
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