Die Strategie von Harry Browne: Das ständige Portfolio

Dieser Beitrag ist Teil 6 von 7 der Serie Der Krieg der Geldbörsen.

DER portefeuille permanent, conçu par Harry Browne dans les années 1980, représente une approche originale de l'investissement à long terme. Cette stratégie d'allocation d'actifs vise à créer un portefeuille robuste capable de performer dans toutes les conditions économiques. Découvrons les principes et la méthodologie de cette stratégie d'investissement qui continue d'intéresser de nombreux investisseurs.

Die Strategie von Harry Browne: Das ständige Portfolio

Le portefeuille permanent : principes fondamentaux

La philosophie du portefeuille permanent (PP) repose sur l'idée qu'aucun investisseur ne peut prédire avec certitude l'évolution des marchés financiers. Cette approche reconnaît quatre environnements économiques distincts : la croissance, la récession, l'Inflation et la déflation.

Harry Browne a développé cette stratégie en partant du principe que chaque classe d'actifs réagit différemment selon le contexte économique. L'objectif est donc de construire un portefeuille suffisamment diversifié pour prospérer dans n'importe quelle situation.

Le PP s'appuie sur une diversification stratégique plutôt que tactique. Il ne s'agit pas d'essayer de timer le marché ou de faire des arbitrages fréquents, mais de maintenir une allocation constante sur le long terme.

Cette approche privilégie la préservation du capital tout en visant une croissance modérée mais régulière. Elle convient particulièrement aux investisseurs recherchant la stabilité et souhaitant minimiser les risques de pertes importantes.

Les quatre piliers de la stratégie de Harry Browne et les ETFs correspondants

Le premier pilier est constitué par les actions, qui excellent en période de prospérité économique. Les actions représentent la croissance et permettent de capturer la création de valeur des entreprises. Comme on l'a déjà vu dans nos précédents backtests, L'ETFs SPY constitue le meilleur choix.

Le deuxième pilier comprend les obligations à long terme, qui performent particulièrement bien en période de déflation. Elles offrent un revenu régulier et une protection contre la baisse des taux d'intérêt. L'ETF TLT (obligations gouvernementales US de 20 ans et plus) est celui qui correspond le mieux aux critères de Browne. On testera néanmoins aussi une variante de portefeuille avec CSBGC0 (obligations gouvernementales suisses à moyenne maturité).

L'or constitue le troisième pilier, servant de protection contre l'inflation et les crises géopolitiques. Ce métal précieux a historiquement servi de valeur refuge en périodes d'incertitude. Les ETFs GLD et IAU représentent les meilleurs choix. Pour les backtests suivants on se focalisera sur GLD, mais les résultats seraient identiques avec IAU.

Le quatrième pilier est représenté par les liquidités (ou équivalents), qui offrent une stabilité en période de récession et permettent de saisir les opportunités d'investissement qui se présentent. Pour cet actif, on peut simplement rester cash dans la monnaie de son choix ou avoir recours à des ETFs basés sur les liquidités ou des obligations à très courte échéance, comme les Treasury Bills US. Pour les backtests on utilisera les ETFs FXF (cash CHF) et BIL (Treasury Bills 1-3 mois) qui correspondent le mieux aux critères de Browne. On testera aussi une variante avec SHY (Treasury Bonds 1-3 ans).

Corrélations

Ces quatre actifs ont été très judicieusement sélectionnés par Harry Browne. Ils affichent en effet une corrélation faible voire négative entre eux. Ceci assure au portefeuille de la résilience durant les périodes de crise.

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Die Strategie von Harry Browne: Das ständige Portfolio

Répartition équilibrée : 25% pour chaque catégorie

La répartition égale entre les quatre classes d'actifs constitue une caractéristique fondamentale du portefeuille permanent. Chaque composante reçoit exactement 25% de l'allocation totale.

Cette distribution équitable reflète l'humilité face aux marchés et l'impossibilité de prédire quel environnement économique dominera à l'avenir. Elle évite également les biais comportementaux liés à la surpondération d'une classe d'actifs particulière.

La simplicité de cette répartition facilite la gestion du portefeuille et réduit les coûts de transaction. Elle permet aussi une meilleure compréhension de la stratégie par les investisseurs.

L'équilibre entre les différentes composantes crée un effet de diversification optimal, où les performances positives d'une classe d'actifs peuvent compenser les performances négatives d'une autre.

Rééquilibrage annuel : maintenir les proportions

Le rééquilibrage est une composante essentielle du portefeuille permanent. Il consiste à ramener régulièrement chaque classe d'actifs à sa pondération cible de 25%.

Cette opération, généralement effectuée une fois par an, permet de maintenir le niveau de risque souhaité et de profiter des effets de la diversification. Elle force également à vendre les actifs qui ont surperformé et à acheter ceux qui ont sous-performé.

Le rééquilibrage annuel aide à maintenir la discipline d'investissement et à éviter les décisions émotionnelles. Il contribue à une gestion systématique du portefeuille.

Cette approche méthodique du rééquilibrage permet de capitaliser sur la Volatilität des marchés tout en maintenant une exposition constante aux différentes classes d'actifs.

Avantages et limites du portefeuille permanent

Parmi les avantages majeurs, on peut citer la simplicité de mise en œuvre, la faible maintenance requise et la réduction du stress lié aux décisions d'investissement. Elle permet de ce fait également de réduire l'impact des biais comportementaux.

La stratégie démontre une remarquable stabilité. Elle offre une excellente protection contre les différents risques économiques et une forte résilience en période de crise :

Die Strategie von Harry Browne: Das ständige Portfolio

Cependant, le portefeuille permanent présente aussi certaines limites. La part importante allouée à des actifs peu rentables comme les liquidités peut peser sur la performance globale en période de forte croissance économique.

La stratégie peut également sembler trop conservatrice pour les investisseurs jeunes ou ceux ayant un horizon d'investissement très long et une plus grande tolérance au risque.

Ratios d’évaluation des portefeuilles

Pour nos backtests nous allons étoffer légèrement nos indicateurs habituels. En effet, la qualité première du portefeuille permanent, c'est son côté défensif. Même si ceci peut être en partie ressenti à travers le ratio de Sharpe (qui mesure la rentabilité d'un portefeuille en fonction du risque encouru), on a besoin de quelques indicateurs supplémentaires spécifiques.

Les performances passées du PP montrent une capacité à générer des rendements réguliers tout en protégeant le capital, bien que ces rendements puissent être inférieurs à ceux d'un portefeuille plus agressif en période de forte hausse des marchés. On va mesurer ceci avec nos ratios usuels : le taux de croissance annuel composé (CAGR) et le ratio de Sharpe que nous avons évoqué dans le pararagraphe précédent.

La diversification à travers quatre actifs peu corrélés contribue à limiter la volatilité ainsi que les pertes maximales d'un portefeuille permanent. Pour évaluer la volatilité, nous utiliserons l'écart-type (en %), également connu sous le nom de "standard deviation" (SD). Un écart-type élevé indique une variabilité accrue des rendements, ce qui suggère un niveau de risque plus élevé. En revanche, un écart-type faible témoigne de rendements plus stables et prévisibles.

Pour mesurer les pertes maximales, nous nous appuyons sur l'indicateur "Max Drawdown" (MDD). Cet indicateur représente la perte la plus importante qu'un portefeuille a subie par rapport à son sommet précédent, exprimée en pourcentage. Le MDD est un outil essentiel pour évaluer le risque de perte d'un investissement, car il permet d’illustrer l’ampleur des revers récents que le portefeuille a connus.

LESEN  Der Krieg der Geldbörsen: Einführung

Enfin, pour évaluer la capacité du portefeuille à performer dans toutes les conditions économiques, nous aurons recours à un ratio qui mesure le nombre d'années affichant des pertes sur la période analysée (en %). J'ai nommé cet indicateur "Years Lost Ratio" (YLR).

Backtesting

Nous allons décomposer les backtests en trois lots, qui couvent chacun des périodes et instruments distincts.

1978 - 2024 (classes d'actifs)

Comme le 1er ETF (SPY) a vu le jour en 1993 "seulement", nous allons nous focaliser dans cette première partie sur les classes d'actifs, afin de pouvoir backtester sur une plus longue période le portefeuille permanent. On va comparer le portefeuille au S&P 500 mais aussi au 60/40, qui possède tout comme le PP une vocation défensive.

Die Strategie von Harry Browne: Das ständige Portfolio

Constats

  • Le Portefeuille permanent affiche un CAGR inférieur à celui du S&P 500. Ceci était attendu. En revanche, le résultat est également plus bas que celui du 60/40, de façon assez nette même.
  • Le relativement faible CAGR du PP impacte directement le ratio de Sharpe qui se trouve en queue de peloton par rapport aux deux autres approches. En passant, on remarque le joli résultat du 60/40 face au S&P 500, ce qui confirme ce qu'on avait mentionné dans les constats (4e point) du lot n°4 du letzter Artikel.
  • Le PP est en revanche le moins volatil des portefeuilles, et de loin. La volatilité est même plus de deux fois inférieure à celle du S&P 500.
  • Concernant le Max Drawdown, les résultants sont encore plus bluffants, avec une perte successive maximale qui est plus trois fois plus petite que celle du S&P 500 et pas loin de deux fois inférieure même à celle du 60/40.
  • Sur la période analysée, 17% des années du PP ont été perdantes. Pour une stratégie dont un des buts est de performer dans toutes les conditions économiques c'est un peu décevant. Avec une seule classe d'actifs (les actions), le S&P 500 obtient le même résultat. Le 60/40 fait même mieux avec deux classes d'actifs seulement.

La force du PP réside donc avant tout dans sa capacité à absorber les chocs, ce qui se constate à travers la volatilité et le Max Drawdown. En revanche, le prix à payer au niveau de la rentabilité est assez élevé. Un autre éclairage de ce phénomène : le PP se situe 91% du temps au-dessus du S&P 500 dans les marchés baissiers, mais seulement 17% du temps dans les marchés haussiers. Comme ces derniers sont (heureusement) plus fréquents que les premiers, ceci se traduit directement sur le CAGR.

À noter que les résultats ci-dessus sont indiqués en dollars US. En francs suisses ils seraient légèrement moins bons vu la faiblesse du billet vert affichée par rapport au CHF sur le long terme. Dans les prochains test rétroactifs, avec les ETFs, on verra ce que ça donne avec le franc suisse.

1995 - 2024 (ETFs : SPY, GLD, TLT, SHY)

Dans ce lot, on va avoir recours aux ETFs suivants : SPY (S&P 500), GLD (or), TLT (obligations US à longue maturité) et SHY (obligations gouvernementales US - maturité de 1 à 3 ans). Ce dernier remplace le cash. SHY ne rentre pas tout à fait dans les critères de Browne. Le PP original se base en effet soit sur le cash, soit sur les les obligations gouvernementales de très courte durée (les "bills", d'une durée inférieure à 1 an). On verra toutefois plus loin que ça ne change pas grand-chose aux résultats (ils sont même plutôt favorables à SHY). Comme indiqué au paragraphe précédent, on utilise désormais le CHF comme devise de référence.

LESEN  Die Entwicklung der 60/40-Investitionsstrategie angesichts der neuen wirtschaftlichen Realitäten
Die Strategie von Harry Browne: Das ständige Portfolio

Constats

  • Globalement, on retrouve des résultats identiques à ceux du backtest précédent : encore une fois le PP permet d'absorber les chocs, ce qui se confirme à travers le SD et le MDD. En contrepartie, ceci se fait au détriment du CAGR et du ratio de Sharpe. De plus, il y a malgré tout près d'une année sur quatre qui est perdante, comme le S&P 500, contre une sur cinq pour le 60/40.
  • La plus grosse différence par rapport au dernier test retroactif provient du changement de devise de référence : à cause de la faiblesse du dollar, le MDD est sensiblement plus bas.

2006 - 2024 (ETFs : SPY, GLD, TLT, BIL, FXF, SHY, CSBGC0)

Pour ce dernier lot, on va introduire plusieurs autres ETFs :

  • pour les obligations : en plus de TLT, CSBGC0 (obligations de la Confédération suisse 7-15 ans)
  • pour le cash (et équivalents) : en plus de SHY, BIL (Treasury Bills 1-3 mois) et FXF (un ETF qui reproduit une position cash en CHF)
Die Strategie von Harry Browne: Das ständige Portfolio

Constats

  • Quels que soient les PPs analysés, tous figurent, sans surprise, en dessous du CAGR de SPY. Encore une fois également, le résultat de cet indicateur est moins bon qu'un portefeuille 60/40.
  • Comme je l'ai mentionné au 2e lot (1995-2024), les résultats du PP original (SPY/GLD/TLT/BIL) sont très proches de celui avec SHY à la place de BIL. Ce dernier affiche même des résultats légèrement plus probants sur la période analysée.
  • L'utilisation de CSBGC0 au lieu de TLT donne, entre 2007 et 2024, de meilleurs résultats du point de vue du CAGR. Ceci confirme les résultats déjà constatés avec le 60/40.
  • Le franc suisse (via l'ETF FXF) permet d'obtenir un meilleur ratio de Sharpe que BIL ou SHY.
  • Les PPs avec CSBGC0 affichent eux aussi un ratio de Sharpe plus favorable que ceux avec TLT.
  • Utiliser conjointement le franc suisse (FXF) et les obligations suisses (CSBGC0) permet d'obtenir le meilleur ratio de Sharpe (y compris face aux deux benchmarks), avec la plus faible volatilité et le plus petit MDD.
  • Tous les PPs backtestés ont perdu de l'argent plus d'une année sur quatre, contre à peine plus d'une année sur cinq pour le S&P 500.

Le PP 50% helvétique (avec CSGC0 et FXF) constitue donc le meilleur portefeuille permanent testé. Avec une volatilité minimale (6.04%) et un MDD tout à fait acceptable (-12.45%), il convient parfaitement aux investisseurs peu enclins à prendre des risques. Toutefois, comme avec tous les portefeuilles permanents, ceci se fait au prix d'une rentabilité nettement diminuée par rapport au marché.

Abschluss

Le portefeuille permanent d'Harry Browne représente une approche prudente et équilibrée de l'investissement à long terme. Bien que sa performance puisse être inférieure à des stratégies plus agressives dans certaines conditions de marché, sa capacité à préserver le capital, en particulier lors des périodes de crise, en fait une option attrayante pour les investisseurs recherchant la sérénité dans leur parcours d'investissement.

Dans notre prochain article, nous explorerons plusieurs manières d'aller au-delà du portefeuille permanent proposé par Harry Browne, en ayant recours à d'autres classes d'actifs. On verra si ceci nous permet d'augmenter le CAGR tout en maintenant les risques sous contrôle.

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