DER portefeuille déterminant continue tant bien que mal à résister aux soubresauts du marché, durant un mois de septembre marqué par une nouvelle forte hausse de taux aux USA et la mobilisation "partielle" en Russie.
Malgré un nouveau plongeon des bourses mondiales, la performance du PF depuis le début de cette année se monte à -6% contre -22.8% pour l'indice MSCI Switzerland. La volatilité demeure toujours à un niveau correct, avec 10.6% contre 20.1 % pour l'indice précité. La relative bonne performance s'explique par la résilience des microcaps japonaises, des obligations corporate High Yield introduites le mois dernier et des autres actifs/stratégies (en phase de test réel), dont une partie devient productive et est détaillée ci-dessous.
En septembre, je vous avais parlé d'un nouvel actif, toujours en période exploratoire, que j'espérais pouvoir vous proposer ce mois-ci. Les essais sont toujours en cours. Les backtests et indicateurs affichent un potentiel indéniable qui ferait vraiment du bien dans le portefeuille en ce moment. Je suis à bout touchant pour vous le proposer. J'espÚre que je pourrai l'introduire dÚs le mois prochain. En attendant, il continue à apparaßtre dans le portefeuille comme "Actif en test", juste avant les réserves et liquidités.
Utilities US
Cela Ă©tant dit, je prends les devants dĂšs ce mois avec un autre instrument digne d'intĂ©rĂȘt : les services publics amĂ©ricains. Ceux-ci affichent une corrĂ©lation basse (0.45) avec le marchĂ© des actions US. C'est presque comme si on avait Ă faire Ă une classe d'actifs diffĂ©rente de celle des actions. Cela en fait donc un instrument de choix pour diversifier le portefeuille. Avec les "Utilities", on est dans l'univers des grosses entreprises, ce qui amĂšne lĂ aussi un peu de variĂ©tĂ© dans le portefeuille, qui est surtout orientĂ© microcaps.
Les "Utilities" se comportent trÚs bien allocation tactique d'actifs. On peut également utiliser conjointement la moyenne mobile de leurs cours avec celle du taux de chÎmage américain. Le cÎté défensif des services publics est par ailleurs appréciable durant les phases de ralentissement économique. D'autant qu'ils offrent un dividende régulier et supérieur au marché.
Dans les points nĂ©gatifs, les "Utilities" sont gĂ©nĂ©ralement trĂšs sensibles aux hausses de taux d'intĂ©rĂȘt. Ceci est dĂ» Ă un endettement important (liĂ© aux infrastructures coĂ»teuses) et Ă des arbitrages avec les bons du trĂ©sor. Donc, a priori, la pĂ©riode actuelle n'est pas des plus propices aux services publics.
Toutefois, malgré ceci, cet actif tient assez bien le coup par rapport au marché. Les investisseurs sont en effet soumis à un lot d'incertitudes (inflation, hausse des taux, guerre, crainte de récession) qui les pousse vers des actifs jugés plus sûrs comme les services publics. De plus, leur croissance actuelle est favorisée par la demande d'énergie renouvelable, qui s'est nettement renforcée en raison du réchauffement climatique et de la rupture des chaßnes d'approvisionnement provoquée par la pandémie et la guerre.
Vente Ă dĂ©couvert d’actifs
Durant les backtests de cet été, j'ai également pu mettre en évidence le bon comportement de certains instruments non seulement en allocation d'actifs, mais également en ayant recours à la vente à découvert (plutÎt qu'en les passant cash). Ceci tombe à point nommé puisque la plupart d'entre eux sont en train de se casser la gueule.
La position et l'ETF des actifs concernés seront ainsi désormais indiqués en rouge, lorsque le signal est baissier. Ceci signifie qu'il faut soit shorter l'ETF, soit acheter l'ETF inverse. Ceux qui ne désirent pas jouer contre le marché peuvent simplement rester cash.
Par exemple, vous possédez une position sur le Nasdaq via l'ETF QQQ. Le mois en cours, le portefeuille déterminant indique :
Actions - Nasdaq 100 :Â
Au début du mois suivant, le signal concernant cet actif change. L'indice comporte la mention "(Short)" à sa droite. La position devient rouge et indique de shorter l'ETF concerné ou d'investir dans son inverse :
Actions - Nasdaq 100 (Short) :Â
Vous pouvez alors, selon préférence :
- vendre QQQ Ă dĂ©couvert (en soldant du mĂȘme coup la position longue)
- vendre QQQ et acheter PSQ
- vendre QQQ et rester Cash
Ă noter qu'il est possible que la position short (tout comme la position longue) passe Cash, si l'instrument ne figure pas parmi les actifs les plus performants :
Un certain nombre d'instruments par ailleurs ne réagissent pas de maniÚre optimale à la vente à découvert, selon mes backtests. Pour ceux-ci également la position passe cash lorsque le signal devient défavorable.
ETF inverse vs vente à découvert
Les ETF inverses permettent à ceux qui ne peuvent - ou ne veulent - pas vendre à découvert, de malgré tout jouer contre le marché. Toutefois, vendre à découvert, plutÎt que de transiger un ETF inverse, permet d'économiser un peu sur les frais de transaction, ainsi que sur les frais de gestion.
Il faut noter également que les ETFs inverses sont conçus pour répliquer l'opposé de l'indice sur une journée. Plus les jours passent, plus la performance s'éloigne de celle du short. Ils conviennent donc mieux aux day traders qu'aux swing traders.
Un autre avantage de la vente Ă dĂ©couvert, c'est que vous n'avez pas besoin d'avoir de liquiditĂ©s pour transiger, marge initiale requise mise-Ă -part. Vous allez mĂȘme recevoir de l'argent en retour, puisque vous "vendez". De ce fait, lorsque la position passe "Short", son allocation devient nĂ©gative, puisqu'elle constitue un passif. Avec le cash qui est reçu dans une proportion Ă©quivalente, le total de l'opĂ©ration est nulle.Â
Les liquiditĂ©s obtenues lors de la vente Ă dĂ©couvert peuvent ĂȘtre conservĂ©es en espĂšces ou rĂ©investies dans dâautres actifs. Si elles sont conservĂ©es telles quelles, on gagne de l'argent lorsque la position "short" perd de la valeur (ce qui diminue le passif). Le cash gardĂ© au chaud permettra de racheter la position plus tard, sans devoir acheter sur marge (sauf si l'instrument prend de la valeur et qu'on n'a pas de liquiditĂ©s supplĂ©mentaires).Â
Si elles sont utilisĂ©es pour acheter d'autres actifs, on en tire parti si lâactif (positions longues) surperforme le passif (positions short). On y trouve donc son compte tant que le cash provenant de la position short est investi dans un actif qui surpasse les actions qui ont Ă©tĂ© vendues Ă dĂ©couvert, mĂȘme si celles-ci prennent de la valeur. GrĂące Ă l'effet de levier induit, lâinvestisseur profite ainsi des deux cĂŽtĂ©s de la transaction (long et short). Toutefois, il peut aussi perdre sur les deux tableaux. Pour racheter la position, s'il n'y a pas de cash disponible provenant d'autres ventes (ou de ventes Ă dĂ©couvert), il faudra avoir recours Ă la marge, au moins provisoirement.
Les rĂ©sultats des backtests et des tests rĂ©els effectuĂ©s avec le portefeuille dĂ©terminant sont suffisamment solides pour nous permettre d'utiliser les liquiditĂ©s excĂ©dentaires provenant de la vente Ă dĂ©couvert. Celles-ci sont donc rĂ©parties au niveau de la pondĂ©ration cible des autres actifs du portefeuille, plutĂŽt que d'ĂȘtre conservĂ©es en cash. Si vous le prĂ©fĂ©rez toutefois, vous pouvez bien entendu garder ces liquiditĂ©s au chaud.
On entend souvent dire qu'il est moins risqué d'acheter un ETF inverse que de shorter l'indice parce qu'avec la premier les pertes se limitent au montant investi, tandis qu'avec la vente à découvert elles sont potentiellement illimitées (il n'y a pas de plafond à la progression d'un actif).
Il est vrai que shorter une action peut ĂȘtre particuliĂšrement dangereux sur ce point, par exemple en cas de rachat d'une sociĂ©tĂ©. Toutefois, les indices boursiers progressent rarement brusquement vers le haut. Au contraire, ils ont plutĂŽt tendance Ă tomber rapidement avant de remonter plus lentement. De plus, les positions potentiellement shorts demeurent minoritaires dans le portefeuille. Elles servent donc avant tout comme instrument de couverture, ce qui va plutĂŽt dans le sens d'une diminution du risque et de la volatilitĂ© que le contraire. Comme on n'est jamais trop prudent, je conseille nĂ©anmoins de placer un ordre stop suiveur d'achat Ă 20% au-dessus du cours.
Mot final
La pĂ©riode actuelle est particuliĂšrement difficile pour la bourse et rien ne laisse prĂ©sager d'un retournement durable de tendance Ă brĂšve Ă©chĂ©ance. MalgrĂ© une baisse dĂ©jĂ notable, les valorisations demeurent Ă©levĂ©es. Le contexte gĂ©opolitique et Ă©conomique soulĂšve particuliĂšrement d'interrogations, pour ne pas dire d'inquiĂ©tudes. L'inflation galopante, la hausse des taux d'intĂ©rĂȘts, la guerre en Ukraine, les tensions grandissantes autour de TaĂŻwan et les difficultĂ©s d'approvisionnement en matiĂšres premiĂšres font que tout actif et toute stratĂ©gie sont potentiellement menacĂ©s. MĂȘme le cash.
Dans ce cadre, il convient, encore plus que d'habitude, de diversifier au maximum les approches. Les différentes modifications entreprises cet été vont justement dans ce sens. Elles visent à maximiser la performance globale du portefeuille, tout en minimisant son risque.
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Bonjour JĂ©rĂŽme !
Et oui, c’est dur en ce moment. Il n’y a rien qui est rentable, Ă part peut-ĂȘtre, quand on est en zone euro, d’avoir misĂ© sur le dollar il y a quelques mois… Enfin, cela compense l’inflation… Pour le moment.
Bref, l’objectif +0% (ou disons >-10%!) est dĂ©jĂ trĂšs bien dans ce genre de pĂ©riodes !
Salut Thomas, effectivement mieux vaut serrer les fesses !
Faut voir le positif : on devrait retrouver Ă terme des valorisations plus correctes.
Hallo Jerome,
Il est possible d’investir en utilities dans une sociĂ©tĂ© n’ayant aucune dette : TINC.BR cotĂ©e sur Euronext Bruxelles.
https://www.tincinvest.com/fr-be/the-infrastructure-company/
Dis-moi ce que tu en penses ?
Thierry
Hello Thierry, merci pour cet input. Je ne connaissais pas cette entreprise, qui regroupe plus que des simples services publics apparemment. On est dĂ©jĂ Ă l’Ă©chelon au niveau des infrastructures. Comme c’est une sociĂ©tĂ© d’investissement, il m’est plus difficile de me prononcer sur les fondamentaux, mais effectivement l’absence de dette est un trĂšs bon point. L’autre bon point, c’est la faible volatilitĂ©, associĂ©e Ă un faible beta et un rendement trĂšs gĂ©nĂ©reux. AssurĂ©ment c’est bon Ă prendre par les temps qui courent…
Hallo Jerome,
Merci pour toutes ces informations utiles et intéressantes !
Dans le tableau, la valorisation et le momentum correspondent Ă la position short lorsque c’est celle-ci qui est indiquĂ©e, n’est-ce pas ?
Ă propos de compte sur marge, as-tu des recommandations particuliĂšres mise Ă part le trailing stop loss ?
Pour l’instant j’ai encore un compte cash chez IBKR, mais il est Ă©ligible aux 2 types de compte sur marge. La version Portfolio me semble un peu plus intĂ©ressante. C’est celle que tu utilises ?
Merci !
Thierry
Salut ThierryC
oui, effectivement, la valorisation et le momentum correspondent à la position short lorsque celle-ci est indiquée.
Pas d’autre recommandation Ă part le trailing stop loss. Evidemment la position short doit rester minoritaire, tout comme dans le PF dĂ©terminant.
Oui j’ai le portfolio margin.
A+
Merci JĂ©rĂŽme !
Tout Ă fait, je n’ai aucunement l’intention d’utiliser un effet levier mise Ă part Ă©ventuellement via la position comme tu le suggĂšres dans ton article.
Salut JĂ©rĂŽme et autres investisseurs/traders,
Suite à plusieurs lectures pour consolider mes connaissances sur les ventes à découvert et le négoce sur marges, il me vient 3 questions :
1) Lorsque tu compares la vente Ă dĂ©couvert d’un ETF ou l’achat de l’ETF inverse, tiens-tu compte des Ă©ventuels coĂ»ts liĂ©s Ă l’emprunt des parts (Borrow Fee Rate vs Sale Proceeds Interest Rate)? MĂȘme si les ETF en question sont « easy to borrow », il n’y aura selon ma comprĂ©hension pas d’intĂ©rĂȘt crĂ©ditĂ© sur le cash reçu de la vente vu les modestes sommes en jeu, i.e. uniquement des frais journaliers.
2) Puisque le portefeuille utilise maintenant l’emprunt de parts, ne serait-il pas judicieux de souscrire au « Stock Yield Enhancement Program » d’IBKR (ou Ă©quivalent d’un autre broker), pour participer Ă ce marchĂ© aussi en tant que prĂȘteur ?
3) Que pensez-vous d’un trailing stop LIMIT loss au lieu d’un trailing stop loss ? Pour la vente Ă dĂ©couvert d’un ETF style TLT, poser une limite ne me semble pas trĂšs utile voire contre-productif (vu la grande liquiditĂ©, modeste volatilitĂ© et pour Ă©viter le risque rĂ©siduel de traverser la limite). Je me pose la question plus gĂ©nĂ©ralement (p.ex. position longue ou ETF un peu plus volatile), car il est trĂšs frĂ©quent qu’il y ait un (petit) rebond juste derriĂšre un gros mouvement haussier ou baissier qui traverserait le stop ET la limite. Autrement dit, si la limite (offset du stop) n’est pas trop petite (p.ex. > 0.1*volatilitĂ©), il est assez probable qu’elle prenne effet peu aprĂšs avoir Ă©tĂ© « traversĂ©e ». Ăvidemment, ça ne protĂšge pas de short squeeze type « GameStop », mais nous ne sommes pas ici pour jouer Ă ce genre de jeu (sans jeu de mot)…
Merci pour vos avis.
Thierry
Salut ThierryC,
trÚs bonnes questions. Voici mes réponses :
1) frais d’emprunt des ETFs : oui j’en ai tenu compte, Ă la fois dans mes backtests et pour la comparaison avec un ETF inverse. Les frais pour shorter les ETFs trĂšs liquides sont peu Ă©levĂ©s, la plupart du temps bien moindre que les frais de gestion des ETFs inverses. Exemple pour TLT : expense ratio 0.15% + short fee actuel 0.3% = 0.45%. Pour l’ETF inverse (TBF), l’expense ratio est de 0.9%, sans compter que la performance vs TLT va dĂ©cliner au fur et Ă mesure que les jours passent, vu qu’il rĂ©plique la performance inverse en intraday (effet des intĂ©rĂȘts composĂ©s). Pour DBC, actuellement la solution short est plus coĂ»teuse que la variante via l’ETF « inverse » (SCO). Toutefois SCO n’est pas une rĂ©plique optimale car elle ne concerne que le pĂ©trole et pas toutes les matiĂšres premiĂšres. Pour la majoritĂ© des autres cas shorter revient meilleur marchĂ© qu’acheter l’inverse.
2)Stock Yield enhancement : c’est une question de goĂ»ts personnels, en ce qui me concerne, et c’est peut-ĂȘtre un peu Ă©goĂŻste de ma part, je ne veux pas y participer. Je maĂźtrise mes shorts, car ils sont liĂ©s Ă des gros ETFs trĂšs liquides et ils sont largement minoritaires dans mon portefeuille. C’est un risque calculĂ©. Je ne maĂźtrise pas par contre ce que font les autres investisseurs avec mes placements, en particulier mes actions.
3) trailing stop limit : pas nĂ©cessaire selon moi. Il y a dĂ©jĂ peu de chances que le trailing stop loss normal soit atteint, vu qu’il est fixĂ© trĂšs large (20%) et qu’il est placĂ© sur des indices (et non pas des actions). L’ETF sera clĂŽturĂ© normalement avant l’atteinte du TSL, lors du bouclement mensuel. Le but de cet ordre c’est surtout pour la tranquilitĂ© d’esprit, vu que thĂ©oriquement, les pertes avec un short sont illimitĂ©es. Mais ça reste un risque essentiellement thĂ©orique. Pour les autres cas que tu cites, notamment des positions longues, pour Ă©viter les dĂ©sagrĂ©ments des dĂ©clenchement inopportuns, je prĂ©fĂšre utiliser la mĂ©thode des trailing stops loss mensuels manuels, tels qu’explicitĂ© dans mon ouvrage et utilisĂ©s dans mon portefeuille.
Hallo Jerome,
Merci pour tes réponses. Quelques commentaires / questions :
2) Stock Yield enhancement : ça ne me paraĂźt pas particuliĂšrement Ă©goĂŻste. AprĂšs tout, chacun est libre de choisir d’utiliser ce qui lui convient tout en respectant les rĂšgles du jeu. đ
Mais donc si je comprends bien, tu juges que les mesures que prends IBKR (e.g., marge) ne sont pas suffisantes pour garantir avec une trÚs grande probabilité que tes titres te seront retournés ?
3) Trailing stop limit : OK, merci pour la confirmation. J’avais lu effectivement que tu prĂ©fĂ©rais faire ça manuellement, mais je me demandais si tu faisais parfois des exceptions. Je suis d’accord avec toi Ă propos des dĂ©clenchements inopportuns. Le seul vrai avantage que je vois c’est d’Ă©liminer l’Ă©motionnelle / une Ă©ventuelle hĂ©sitation (+ simplifier la gestion, mais ça a un prix).
A) La tendance de TLT s’est inversĂ©e. Est-ce que tu juges (paries) qu’elle va redescendre Ă la prochaine annonce de la FED le 14 dĂ©cembre ?
(si +0.75% ; car +0.50% semble ĂȘtre ce qui est attendu donc je ne serais pas surpris que la confirmation pousse TLT plus haut mĂȘme si cela signifie que le marchĂ© anticipe trop).
Sinon, ne serait-il pas judicieux de s’en dĂ©faire avant le paiement du « dividende in lieu » ?
B) Qq points Ă propos des annonces des mouvements de ton portefeuille :
– Est-ce qu’habituellement tu publies l’annonce dans l’heure qui suit l’achat / la vente ? Je me pose cette question car j’ai reçu l’info pour ADV aprĂšs la clĂŽture de la Bourse (je suppose que tu ne nĂ©gocies pas en dehors des heures rĂ©guliĂšres ?). Ma question vise surtout Ă juger Ă quel point le cours s’est Ă©carter entretemps.
– Auparavant tu indiquais si l’achat est plutĂŽt spĂ©culatif (liĂ© essentiellement au momentum) et sinon un lien pointait vers les indicateurs que tu utilises. ADV p.ex. est plutĂŽt un achat « momentum » que de « valeur », n’est-ce pas ? Ses fondamentaux me semblent moins bons que la plupart des autres titres que tu sĂ©lectionnes.
– Serait-il possible stp de spĂ©cifier comme avant le (dĂ©but du) nom de l’action en plus du ticker + Bourse ? Bien sĂ»r, le risque d’une typo ou d’une mauvaise lecture est trĂšs mince en plus d’un contrĂŽle que l’investissement nous convient, mais sait-on jamais.
Merci beaucoup et d’avance bon week-end !
Thierry
Salut Thierry, voici mes réponses :
Je ne juge rien. J’estime juste que par tranquillitĂ© d’esprit je prĂ©fĂšre que ces titres ne se baladent pas dans la nature, surtout si c’est juste pour gagner quelques petits sous et qu’en plus les titres ne sont plus garantis par SIPC.
Je fais une exception en effet : lors des ventes shorts instaurĂ©es rĂ©cemment sur certaines classes d’actifs. Dans ce cas je fixe un TSL Ă 20%.
Oui c’est un avantage, effectivement. Mais en mĂȘme temps d’une fois que tu as pris l’habitude de le gĂ©rer manuellement, tu deviens nettement moins « attaché » Ă tes titres. Je n’ai plus aucun scrupule Ă m’en dĂ©faire, bien au contraire.
Je ne juge ou parie rien du tout. Je ne fais que suivre le momentum.
J’aurais dit le contraire. Si le taux monte plus que ce qui est anticipĂ© dans les cours, le prix des bons du trĂ©sor actuels va chuter pour s’ajuster au nouveau taux.
Ce qui dĂ©terminera le choix pour l’instant c’est le momentum lors du bouclement Ă fin novembre.
En principe oui, mais il peut arriver effectivement qu’il y ait parfois un lĂ©ger dĂ©calage. Cela n’a pas une grande importance Ă court terme : les petites variations de prix peuvent pĂ©jorer ou amĂ©liorer la « valeur » du titre, mais en mĂȘme temps amĂ©liorer ou pĂ©jorer son momentum. C’est le jeu des vases communicants.
tu supposes juste
Oui bien vu, effectivement. C’est mĂȘme du pur momentum. Je prĂ©ciserai Ă l’avenir le cas Ă©chĂ©ant.
Pas de problĂšme. Si j’oublie n’hĂ©site pas de me rappeler Ă l’ordre đ
Bon WE
Guten Morgen,
Merci pour cet article et cette mise Ă jour du PF dĂ©terminant… j’avoue ne pas encore avoir tout compris avec ces prĂȘts sur marge sur TLT ou DBC qui sont nouveau pour moi…. Aussi j’ai allĂ©gĂ© DBC en vendant en direct sans prĂȘt….
J’ai deux questions.
1) Une question concernant le contenu du PF dĂ©terminant investi en bourse vs. les autres actifs qu’on peut avoir (p.ex. part dans un fond immobilier avec rendement de x%/an versĂ© trimestriellement; biens immobiliers louĂ©s apportant des revenus locatifs en Suisse ou Ă©tranger; prĂȘt d’argent pour des crowdfundings immobiliers rĂ©munĂ©rĂ©s mensuellement p.ex. Ă 10% etc.).
Est-ce que pour toi JĂ©rĂŽme, ces autres classes d’actifs seraient Ă prendre en compte aussi dans un PF dĂ©terminant ou pas? Est-ce que tu les comptes « sĂ©parĂ©ment » du PF boursier ?
Je te pose volontairement la question car cette annĂ©e, vu les performances boursiĂšres compliquĂ©es, les autres actifs (immo locatif Ă crĂ©dit ou prĂȘt pour crowdfunding immobilier) permettent d’amĂ©liorer le rendement global de ses actifs… en mettant les 2 ensemble.
Et dans une perspective de « vivre de ses revenus », ces classes d’actifs liĂ©es Ă l’immobilier me semblent importantes Ă intĂ©grer car elles permettent d’avoir des versements parfois mensuellement et souvent dĂ©corrĂ©lĂ©s des marchĂ©s actions.
2) Je me pose aussi la question du poids que doit/devrait reprĂ©senter la rĂ©sidence principale (en considĂ©rant qu’on soit propriĂ©taire) dans le capital net comprenant le PF boursier + les autres investissements immo + Ă©ventuellement side job/business qu’on garde en complĂ©ment de revenus.
En effet, le capital de sa RP mĂȘme important ne peut/pourra pas aider lorsqu’on souhaite vivre de ses revenus (capital immobilisĂ©)…
Actuellement, de mon cĂŽtĂ©, en considĂ©rant les avoirs LPP (2Ăšme pilier) et les versements 3Ăšme pilier comme des capitaux mis dans ma RP (car dĂ©jĂ retirĂ© lors de l’achat ou en voie de les retirer par tranche de 5 ans), j’arrive Ă quelque chose comme 1/3 de mon capital net qui est liĂ© Ă ma RP donc pas mobilisable pour dĂ©gager des revenus passifs…
Merci de vos avis
Sebastian
Salut SĂ©bastien,
Mes réponses :
1) Je suis d’avis que l’immobilier « liquide » peut ĂȘtre considĂ©rĂ© dans le PF, donc ça comprend aussi les fonds immobiliers et, Ă©ventuellement, le crowdfunding. En revanche, je compte mes biens physiques immobiliers sĂ©parĂ©ment. Le split « liquidité » s’explique pour deux raisons : d’abord, Ă©videmment, parce que qu’on ne peut pas gĂ©rer plus ou moins activement les biens physiques. Mais Ă©galement parce qu’on ne peut pas comparer des pommes et des poires : la valeur des biens liquides varie continuellement, pas celle des biens physiques. Cela ne veut pas dire pour autant que ceux-ci sont plus sĂ»rs, juste qu’il n’y a pas de prix cotĂ© en permanence. Donc quand tu dis qu’ils « permettent d’amĂ©liorer le rendement global des actifs », oui, Ă©videmment, puisque tu ne considĂšres que le rendement qu’ils apportent, sans tenir compte d’une Ă©ventuelle moins-value. Par contre, tu as raison, dans une perspective de vivre de ses revenus, il faut tenir compte de ces versements rĂ©guliers par rapport Ă tes futurs besoins en tant que rentier (donc, Ă additionner Ă tes revenus boursiers + accessoires ou Ă dĂ©duire de tes besoins).
2) Le poids de la RP dĂ©pend d’abord de choix personnels. Evidemment, en vue de devenir financiĂšrement indĂ©pendant, la RP devra demeurer aussi proche que possible des besoins fondamentaux et capacitĂ©s de chacun. Plus la RP est chĂšre, moins il y a de fonds dispos pour autre chose. AprĂšs, comme tu l’as fait, il faut sortir tout ce qui est possible des systĂšmes de prĂ©voyance. Enfin, il faut procĂ©der Ă un arbitrage entre dette et amortisation. Si tu amortis peu, tu as plus d’argent dispo pour investir (et ce n’est pas trĂšs diffĂ©rent des prĂȘts sur marge dont tu dis n’avoir pas tout compris). Toutefois, je dirais que l’Ă©poque actuelle est assez propice Ă amortir, au moins partiellement, vu la tendance baissiĂšre des marchĂ©s (associĂ©e Ă leur forte valorisation), qui est simultanĂ©e Ă une tendance haussiĂšre des taux d’intĂ©rĂȘts.
Hallo Jerome,
merci pour ton message.
Pour complĂ©ter ton message sur le poids de la RP dans son actif net et dette vs. amortisation. Si on part du postulat de mettre tous nos avoirs LPP et 3Ăšme pilier Ă l’acquisition + chaque 5 ans p.ex. de faire Ă nouveau des retraits, ce montant qu’on est donc contraint d’immobiliser (pour rĂ©cupĂ©rer nos avoirs de prĂ©voyance et nos versements 3a) contribue Ă rĂ©duire de facto la dette?
Par contre, comme tu le dis, l’idĂ©e est plutĂŽt d’Ă©viter de rajouter lors de l’amortissement de sa RP du cash qui servirait Ă d’autres investissement par ailleurs.
De notre cĂŽtĂ©, on avait Ă©tĂ© obligĂ© de mettre 5% de la valeur d’achat de la RP en cash car nos avoirs 3Ăšme pilier reprĂ©sentaient 5% de la valeur d’achat (et qu’il en fallait mini 10% avec la nouvelle loi limitant Ă 10% les fonds propres issus du 2Ăšme pilier).
oui
tout Ă fait, enfin c’est lĂ que je parle d’arbitrage Ă faire… surtout en ce moment
merci JĂ©rĂŽme.
Pour clore ce sujet, et si ce n’est pas hors propos, est-ce que de ton cĂŽtĂ©, tu es encore endettĂ© en % de la valeur de ta RP (avec ce schĂ©ma d’amortissement via le retrait des fonds issus de la prĂ©voyance 2Ăšme/3Ăšme pilier) et si oui Ă quel hauteur?
De mon cĂŽtĂ©, je vais atteindre les fameux 35% d’amortissement (ou 65% d’endettement) dans 2-3 ans soit l’exigence mini des banques.
Puis, en supposant Ă nouveau des retraits LPP, 3a, ca ne sera plus que 50% de la valeur de ma RP dans 7-8 ans (toujours sans mettre de cash, mais seulement avec le versement des fonds 3a et LPP mobilisables chaque 5 ans + en supposant que nos taux d’activitĂ© de nos jobs de ma femme et moi = ceux de maintenant ; pas sĂ»r car je compte rĂ©duire d’ici lĂ mon taux :)).
Bien sĂ»r ces % sont Ă©tablis pour une valeur de la RP = celle de 2020 (valeur d’achat). Si l’immobilier augmente ou baisse ca module d’autant…
Du coup, je me dis que je n’ai pas besoin d’ajouter du cash supplĂ©mentaire Ă ce schĂ©ma d’amortissement… mais comme les temps changent vite, Ă voir si c’est nĂ©cessaire.
J’ai encore un tiers de dette sur ma RP, qui sera amorti dans 3 ans, Ă l’Ă©chĂ©ance de la derniĂšre tranche.
Merci JĂ©rĂŽme,
vu que tu arrives en bout de course de ton dĂ©sendettement de ta RP, est-ce que tu sais s’il est possible de « rĂ©cupĂ©rer » le cash mis au dĂ©part lors de l’achat de sa RP ?
Ma banque vient de refuser au prétexte « que cela reviendrait à une forme de détournement des avoirs LPP ou 3a ».
Dans mon cas, heureusement j’ai mis seulement 5% de la valeur d’achat… le reste Ă©tant dĂ©sormais constituĂ©s uniquement d’avoirs LPP/3a..
D’avance merci si tu as un avis/Rex lĂ -dessus…
Salut,
je ne comprends pas le but. Pourquoi veux-tu sortir le cash mis au départ ? Autant ne pas amortir dans ce cas.
Concernant la partie prĂ©voyance (LPP / 3a) effectivement ce n’est pas possible. C’est comme si tu vendais ta RP, ces avoirs doivent retourner sur un compte bloquĂ© ou auprĂšs de ta CP, ou encore ĂȘtre rĂ©investis dans une autre RP.
Ou, alternative : se mettre comme indĂ©pendant…;)
Merci JérÎme pour tes réponses.
Ce message juste pour mieux comprendre les prĂȘts sur marge en bourse et ton message disant que ce n’est pas si diffĂ©rent de l’amortissement indirect quand on est propriĂ©tĂ© en suisse de sa rĂ©sidence principale.
Ce que tu as fait p.ex. sur le tracker DBC revient donc Ă ce qu’on peut faire quand on s’endette sur notre actif rĂ©el (notre rĂ©sidence principal) et qu’au lieu de rembourser 100% du capital restant dĂ», on garde le mĂȘme niveau de dette et on rĂ©investit ses avoirs ailleurs afin d’en gĂ©nĂ©rer des rendements supplĂ©mentaires?
De mon cĂŽtĂ©, peut ĂȘtre Ă tort, je pense que ces prĂȘts sur marge sont moins risquĂ©s sur de l’immobilier physique que sur des actions/trackers non (en tout cas il y a moins de « volatilité » que sur les marchĂ©s… pour peu qu’on est bien sĂ»r « bien acheté » son bien (localisation, prix)).
(mais c’est aussi parce que je suis beaucoup moins au fait de la bourse que toi, mĂȘme si j’ai pas mal progressĂ© en lisant ton livre et en suivant tes posts sur le PF dĂ©terminant ;)).
En tout cas, merci encore pour ce forum qui nous permet d’Ă©changer sur ces sujets de finance/bourse/indĂ©pendance financiĂšre qui sont pas toujours simple Ă apprĂ©hender.
Bonne journée
Sebastian
Quand je dis que ce n’est pas trĂšs diffĂ©rent, c’est parce que dans les deux cas tu fais un apport de base (une marge de 30% p.ex. sur les ETFs US ou des fonds propres de 20% pour l’immobilier en Suisse), ce qui te permet d’investir avec peu de moyens ou alors de garder du cash pour investir ailleurs.
L’immobilier physique peut paraĂźtre effectivement moins risquĂ©, car la banque ne va pas te faire un appel de marge, puisque le prix du bien n’est pas cotĂ©. Cela ne veut pas dire pour autant que tu ne puisses pas perdre l’intĂ©gralitĂ© de ton apport de base, si le prix lors de la revente a baissĂ© notablement. Il est mĂȘme possible qu’il faille rajouter de l’argent. La temporalitĂ© est donc diffĂ©rente qu’un prĂȘt sur marge en bourse, mais les mĂ©canismes sont quand mĂȘme assez proches.
Tu peux investir sur marge sur des positions longues ou short. Plus tu utilises de prĂȘt sur marge, plus ton risque est important. Pour cette raison, je limite cette pratique uniquement aux positions short (pour lesquelles il est obligĂ© d’avoir recours Ă la marge, vu que c’est un emprunt – si tu veux l’Ă©viter il faut recourir Ă un ETF inverse). De plus, je limite Ă©galement les actifs que je vends Ă dĂ©couvert. De ce fait, le risque sur l’ensemble du portefeuille demeure sous contrĂŽle. Il y a suffisamment de liquiditĂ©s excĂ©dentaires (diffĂ©rence entre la valeur liquidative nette et l’exigence de marge de maintien).
merci beaucoup pour tes explications, je comprends un peu mieux đ