Journal d’un futur rentier (82)

Temps de lecture : 2 minutes

Ma petite activité accessoire indépendante est toujours en phase de développement. Cela s’est très bien passé avec mon client test. J’ai réussi à le convaincre et il est désormais un client habituel. En plus de me rapporter quelques sous, cette activité me procure surtout beaucoup de satisfactions. J’ai l’impression de faire quelque chose d’utile et qui a du sens, chose que je n’ai jamais expérimentée avec mon travail salarié en plus de 20 ans. Un comble.

Maintenant que j’ai un peu de recul, je me rends compte qu’en fin de compte, c'est assez facile de rendre une activité professionnelle intéressante. D’abord il faut bien sûr qu’il existe un intérêt pour le domaine. On ne fait pas boire en effet un âne qui n’a pas soif. Toutefois, ce n’est pas suffisant. Même un sujet passionnant peut devenir rébarbatif s’il est pensé ou organisé selon les aspirations d’une tierce personne. Ce qui manque, c’est l’autodétermination, au sens philosophique du terme. Quand tu as le contrôle, tout prend immédiatement plus de sens, et tout devient aussi plus simple.

J’ai très longuement réfléchi à la façon dont allait s’articuler cette activité avant de m’y lancer. Je voulais absolument éviter tout ce qui a tendance à dénaturer généralement nos tâches professionnelles, en les vidant de leur substance. Je pense essentiellement au travail administratif (en particulier le courriel), aux discussions stériles et interminables (les séances) et à la complexité des processus de décision et de résolution des problèmes (liés aux procédures/directives ainsi qu’à la multiplicité des chaînes de commandement). En bref, tout devait rester aussi simple que possible. L’autodétermination éradique ou du moins diminue fortement la plupart des problèmes précités. Sans compter qu’on retire la fierté d’avoir réalisé quelque chose qui nous correspond pleinement.

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Je commence désormais à prospecter de nouveaux clients, mais la crise sanitaire ne rend vraiment pas les choses faciles. Je me rends compte du calvaire que vivent les petits patrons actuellement. Toutes ces restrictions sont une calamité pour l’entrepreneuriat. J’ai vraiment de la chance de ne pas devoir compter sur ces revenus.

Je me suis fixé un plafond quatre clients récurrents. J’imagine que lorsque la vie normale aura plus ou moins repris son cours, cela devrait être un objectif assez facile à atteindre.  L’atteinte de ce but m’apportera l’aide psychologique nécessaire à franchir le dernier cap, celui de quitter définitivement le salariat.

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2 réflexions sur “Journal d’un futur rentier (82)”

  1. Les bonnes choses se poursuivent Jérôme, voilà ton premier client fidélisé, bravo!
    Autre bonne nouvelle du jour, ton livre a trouvé le chemin de ma boîte aux lettres Reste plus qu’à s’y replonger!

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