Mise à jour : décembre 2025
Le slogan "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy en 2007 a marqué les esprits. Près de 20 ans plus tard, les données économiques et les expérimentations de réduction du temps de travail nous montrent que la réalité est bien plus nuancée. Dans de nombreux cas, réduire son temps de travail peut paradoxalement améliorer sa situation financière nette.

Ayant moi-même progressivement réduit mon temps de travail de 60 heures par semaine jusqu'à quitter définitivement mon activité salariée, je peux témoigner que non seulement cette transition n'a pas détérioré ma situation financière, mais elle l'a considérablement améliorée. Voici pourquoi les chiffres donnent raison à cette approche contre-intuitive.
La progressivité des charges sociales et fiscales
Le premier phénomène à comprendre est la progressivité du système fiscal et social. En France comme en Suisse, plus vous gagnez, plus la part prélevée sur chaque centime supplémentaire augmente de façon exponentielle.
En France : un coin fiscal parmi les plus élevés d'Europe
Selon les données OCDE 2024, le coin fiscal marginal français atteint 58.2% pour un célibataire au salaire moyen. Cela signifie que sur chaque euro supplémentaire gagné, plus de la moitié part en impôts et cotisations sociales.
Pour un salarié français, les charges se répartissent ainsi :
- Charges salariales : environ 22% du salaire brut (soit 28% du salaire net)
- Charges patronales : entre 25% et 44.3% du salaire brut selon le niveau de rémunération
- Impôt sur le revenu : progressif jusqu'à 45% (tranche marginale)
Concrètement, un salarié touchant 4000€ bruts mensuels coûte environ 5800€ à son employeur et reçoit environ 3100€ nets avant impôts. Sur ce montant, l'impôt sur le revenu prélèvera encore 10% à 30% selon la situation familiale.
En Suisse : les effets de seuil qui changent tout
En Suisse, la réduction du temps de travail présente un avantage supplémentaire souvent méconnu : les effets de seuil des cotisations sociales. Contrairement à la France où les charges sont proportionnelles jusqu'à un certain plafond, le système suisse comporte des seuils d'entrée qui créent des économies non linéaires spectaculaires.
Le seuil LPP : un game changer
La prévoyance professionnelle obligatoire (LPP - 2e pilier) ne s'applique qu'à partir d'un salaire annuel de CHF 22'680 (2025). En dessous de ce seuil, vous n'êtes pas obligé de cotiser au 2e pilier.
Pour l'employé, cela représente une économie de 3.5% à 9% du salaire brut selon l'âge (part employé de la cotisation LPP).
Mais ce n'est pas tout : deux autres seuils entrent en jeu :
- Seuil assurance chômage : CHF 2'300/an → économie de 1.1%
- Seuil AANP (accidents non professionnels) : 8 heures/semaine → économie de 1% à 3%
- IJM (indemnités journalières maladie) : souvent non souscrite pour les très petits taux → économie de 0.5% à 1.5%
Prenons un exemple concret avec les données 2025 pour une personne de 45 ans :
- Salaire 100% : CHF 100'000 → charges sociales part employé : environ 15% = CHF 15'000/an
- Salaire à 20% : CHF 20'000 → charges sociales part employé : environ 6.5% à 8% = CHF 1'300 à 1'600/an
Économie réelle : CHF 13'000 à 13'700 par an, soit 87% à 91% d'économie sur les charges
Impact réel de la réduction du temps de travail en Suisse
Voici une analyse pour un couple marié avec deux enfants, salaire de base CHF 100'000 annuels, canton romand moyen (Vaud, Fribourg, Neuchâtel) :
| Taux d'activité | Charges sociales (part employé) | Impôts | Frais pro | Revenu net disponible |
|---|---|---|---|---|
| 100% | 11-20% | 10-14% | 10% | 56-69% (référence) |
| 80% | 11-20% | 8-11% | 10% | 59-71% (-13 à -16%) |
| 60% | 11-20% | 5-8% | 10% | 62-74% (-26 à -31%) |
| 40% | 11-20% | 2-4% | 10% | 66-77% (-40 à -47%) |
| <=20% | 5-7.5% | 0-2% | 10% | 81-85% (-71 à -76%) |
Important : Ces estimations sont pour un canton romand moyen. Les variations sont significatives selon le lieu de résidence : cantons favorables (Zoug, Schwyz, Nidwald) -3 à -5 points d'impôts ; cantons chers (Genève, Bâle-Ville) +3 à +5 points d'impôts.
Lecture du tableau : En passant de 100% à 80% d'activité, le revenu disponible ne baisse que de 13 à 16% au lieu de 20% grâce à la progressivité fiscale. Le vrai saut se produit entre 40% et 20% : en passant sous le seuils LPP, on conserve 24 à 29% du revenu initial pour seulement 20% de travail !
Décomposition des charges sociales suisses selon le taux d'activité
Pour un salaire de CHF 100'000 à 100% (personne de 45 ans) :
- AVS/AI/APG : 5.3%
- Assurance chômage : 1.1%
- LPP (2e pilier) : environ 6% pour une personne de 45 ans (disparaît sous CHF 22'680)
- AANP (accidents non prof) : 1% à 3% selon la branche
- IJM (indemnités maladie) : 0.5% à 1.5% si souscrite
- Total part employé : environ 14% à 17%
Pour un salaire de CHF 20'000 à 20% :
- AVS/AI/APG : 5.3%
- Assurance chômage : 1.1%
- LPP : 0% (sous le seuil de CHF 22'680)
- AANP : 1-3%
- IJM : 0% (généralement pas souscrite pour ce taux)
- Total part employé : environ 7.4 à 9.4%
Économie sur les charges sociales part employé : environ 7% selon l'âge et la branche !
Le cas particulier des multi-employeurs
Point crucial en Suisse : le seuil LPP s'applique séparément pour chaque employeur. Si vous travaillez 20% pour l'employeur A (CHF 20'000) et 20% pour l'employeur B (CHF 20'000), vous n'êtes soumis à la LPP chez aucun des deux, même si votre revenu total (CHF 40'000) dépasse le seuil.
Cette particularité permet d'optimiser encore davantage sa situation en diversifiant ses sources de revenus salariés. Vous économisez ainsi les cotisations LPP sur les deux emplois.
Impact sur la retraite : mythe et réalité
"Mais je perds ma retraite !" est l'objection la plus fréquente. Analysons froidement :
Scénario 1 - Temps plein (100%) pendant 40 ans :
- Cotisations LPP cumulées part employé : environ CHF 175'000
- Cotisations LPP totales employeur+employé : environ CHF 350'000
- Capital LPP estimé à 65 ans : environ CHF 450'000
Scénario 2 - 80% pendant 40 ans avec réinvestissement de l'économie :
- Cotisations LPP cumulées part employé : environ CHF 140'000
- Capital LPP estimé à 65 ans : environ CHF 360'000
- Économie annuelle réelle (charges sociales + impôts réduits) : environ CHF 2'500
- Cette économie investie à 6% sur 40 ans : environ CHF 387'000
- Total à 65 ans : capital LPP CHF 360'000 + investissements CHF 387'000 = CHF 747'000
Le paradoxe : en travaillant moins, vous pouvez avoir plus à la retraite si vous réinvestissez intelligemment les économies réalisées sur les charges sociales et les impôts.
Le calcul réel de la perte de revenu
Prenons un exemple concret pour la France. Un salarié qui passe de 100% à 80% d'activité :
| Situation | 100% (5 jours) | 80% (4 jours) | Différence |
|---|---|---|---|
| Coût employeur | 5800€ | 4640€ | -20% |
| Salaire brut | 4000€ | 3200€ | -20% |
| Salaire net avant impôts | 3100€ | 2480€ | -20% |
| Impôt sur le revenu | -620€ | -372€ | -40% |
| Revenu net disponible | 2480€ | 2108€ | -15% |
La perte réelle n'est donc pas de 20% mais de 15% environ. Et nous n'avons pas encore comptabilisé les frais professionnels évités.
Les économies générées par la réduction du temps de travail
La réduction du temps de travail génère des économies substantielles souvent sous-estimées :
Frais professionnels directs
- Transport : -20% de coûts (carburant, abonnements, usure véhicule). Pour 200€ mensuels : économie de 40€
- Restauration : -20% de repas au restaurant ou à emporter. Pour 150€ mensuels : économie de 30€
- Garde d'enfants : réduction ou suppression possible. Économie potentielle : 200€ à 800€
- Vêtements professionnels : -20% d'usure et de renouvellement
Frais de santé indirects
Des études menées en 2024 montrent qu'au-delà de 40 heures par semaine, les risques sanitaires augmentent significativement : problèmes cardiovasculaires, troubles musculo-squelettiques, burn-out, troubles du sommeil. Ces pathologies génèrent des coûts médicaux et des arrêts de travail.
En réduisant le temps de travail, les dépenses de santé chutent de façon spectaculaire : exit les consultations régulières chez l'ostéopathe, exit les anti-inflammatoires, exit les massages thérapeutiques. Économie mensuelle estimée : 80€ à 150€.
Le bilan financier réel
Reprenons notre exemple avec les économies :
- Perte de revenu net : -372€ par mois
- Économies transport : +40€
- Économies restauration : +30€
- Économies santé : +100€
- Économies garde occasionnelle : +50€
Impact net réel : -152€ par mois, soit une perte effective de seulement 6% du revenu initial, pour 20% de temps libéré.
Le temps libéré : un actif productif
Une journée par semaine représente 52 jours par an, soit plus de 400 heures. Ce temps peut être réinvesti dans des activités génératrices d'économies ou de revenus.
Activités d'auto-production
En réduisant progressivement son temps de travail, on peut développer des compétences dans plusieurs domaines :
- Cuisine : économie mensuelle de 200€ en préparant ses repas vs plats préparés et restaurants
- Bricolage : économie annuelle de 2000€ à 5000€ en réalisant soi-même travaux et réparations
- Jardinage : production de légumes, économie annuelle de 500€ à 1000€
- Sport en autonomie : économie d'abonnement en salle, soit 600€ par an
Les données confirment : travailler moins peut améliorer la productivité
Les expérimentations de la semaine de 4 jours menées en 2024 valident cette approche :
- Royaume-Uni : étude sur 61 entreprises pendant 6 mois - augmentation du chiffre d'affaires de 1.4% en moyenne et de 35% sur un an. 92% des entreprises ont maintenu le dispositif
- Microsoft Japon : augmentation de 40% de la productivité lors d'un test d'un mois
- France (Credoc 2024) : 50% des actifs intéressés par la semaine de 4 jours. 11% travaillent déjà 4 jours par semaine
- Métropole de Lyon : 87% des agents rapportent des effets bénéfiques sur leur bien-être, 93% favorables à la pérennisation
Ces résultats s'expliquent par plusieurs facteurs : meilleure concentration, réduction des réunions improductives, baisse de l'absentéisme, motivation accrue.
Mon parcours personnel : de 60h à la fin du salariat
J'ai traversé trois phases dans ma relation au travail :
Phase 1 : Les 60 heures (avant 39 ans)
À cette époque, je gagnais bien ma vie "sur le papier". Mais mes dépenses étaient considérables : garde d'enfants, repas quotidiens au restaurant, femme de ménage, plats préparés, consultations médicales fréquentes pour stress et problèmes de dos.
Phase 2 : Baisse progressive de l'horaire de travail (39-48 ans)
En réduisant mon temps de travail, j'ai commencé à reprendre le contrôle. Moins de stress, premières économies par auto-production.
Phase 3 : Fin du salariat (48 ans) – Le constat après 6 mois
Ma qualité de vie est incomparable et mes finances sont plus saines que jamais. Mais ce qui m'a le plus surpris après six mois d'indépendance complète, c'est que mes calculs prévisionnels étaient trop prudents. Les dépenses professionnelles étaient encore plus importantes que prévu, et d'autres dépenses privées ont sensiblement baissé grâce au temps disponible.
Il y a bien sûr les repas, dont je m'occupe à présent avec plaisir. Mais il y a aussi tout plein de petits travaux de réparation que je prends directement en charge. Jusqu'il y a quelque temps, j'étais tout sauf un grand bricoleur. Mais cela a radicalement changé. J'utilise le temps que j'ai maintenant à disposition pour acquérir les compétences et faire mes propres essais.
Exemple concret : pas plus tard que la semaine passée, j'ai effectué des réparations dans les sanitaires. J'en ai eu pour 3 CHF chez Hornbach. Si un spécialiste était venu, la facture aurait été multipliée par cent. J'avais lu, un peu avant d'accéder à l'indépendance, que les anglo-saxons retirés du monde professionnel avaient tendance à énormément bricoler. Aujourd'hui, je me retrouve totalement là-dedans.
Des exemples comme ceci, que ce soient des dépenses ménagères ou des dépenses professionnelles qui n'existent plus, j'en ai à la pelle. Je réalise encore plus qu'avant que nos salaires servent surtout à couvrir les frais de notre propre job, ou à payer les travaux qu'on doit déléguer à cause du manque de temps provoqué par ce même travail.
Important : si je décide de faire de plus en plus de choses par moi-même, ce n'est pas du tout dans un souci de frugalisme poussé à l'extrême ou de radinerie. Non, c'est juste parce que j'en ai le temps, l'opportunité et que j'en profite pour découvrir de nouvelles choses, en même temps que développer mes compétences. Et si ça peut me permettre de dépenser un peu moins, pourquoi pas.
Ma perte de revenu salarié est largement compensée par mes revenus d'investissements et les économies réalisées. Surtout, je vis mieux avec une fraction du stress d'autrefois. Je n'ai plus de salaire, mais je suis plus riche – et pas seulement financièrement.
Comment mettre en œuvre cette stratégie
Étape 1 : Identifier les économies potentielles
Listez tous vos frais liés au travail : transport, restauration, garde d'enfants, vêtements, santé liée au stress. Estimez l'économie possible pour chaque poste.
Étape 2 : Planifier l'utilisation du temps libéré
Identifiez 2 à 3 activités d'auto-production ou génératrices de revenus que vous pourriez développer : cuisine, bricolage, formation en ligne, activité indépendante complémentaire.
Étape 3 : Négocier avec votre employeur
En France, le passage à temps partiel est un droit sous certaines conditions. En Suisse, c'est négociable selon les entreprises. Argumentez sur votre productivité maintenue voire améliorée.
Étape 4 : Tester progressivement
Si possible, commencez par une réduction limitée (90% ou un jour de télétravail) avant d'aller plus loin. Observez l'impact réel sur vos finances et votre bien-être.
Conclusion
L'équation "travailler moins pour gagner plus" n'est pas un slogan marketing mais une réalité mathématique dès lors qu'on intègre la progressivité fiscale, les économies générées et la valeur du temps libéré.
Pour un passage de 100% à 80% d'activité, la perte financière réelle peut être limitée à 5-10% du revenu initial, tout en gagnant 20% de temps de vie. Ce temps, réinvesti intelligemment, peut non seulement compenser la perte mais générer un gain net.
Cette stratégie s'inscrit parfaitement dans une démarche d'indépendance financière. Elle permet d'optimiser son temps dès maintenant plutôt que d'attendre une hypothétique retraite, tout en construisant progressivement les compétences et les sources de revenus alternatifs qui sécuriseront votre avenir.
La vraie richesse n'est pas dans le travail acharné mais dans le contrôle de son temps et la capacité à créer de la valeur par soi-même. Comme je le constate personnellement depuis plusieurs mois maintenant : on peut ne plus avoir de salaire et être pourtant plus riche qu'avant – et pas seulement financièrement.
Foire aux questions
Après plusieurs mois sans salaire, est-ce que la théorie se vérifie vraiment ?
Oui, et même au-delà de mes prévisions. Après six mois d'indépendance complète, j'ai constaté que mes calculs étaient trop prudents. Les économies réalisées dépassent mes estimations initiales, notamment grâce au temps disponible pour l'auto-production. J'ai développé des compétences en bricolage (réparations à 3 CHF vs 300 CHF pour un professionnel), en cuisine quotidienne, et dans de nombreux domaines que je n'avais jamais explorés auparavant. Le paradoxe : je n'ai plus de revenu salarial, mais je suis objectivement plus riche qu'avant, financièrement et humainement.
Perdre 20% de salaire, n'est-ce pas risqué financièrement ?
La perte réelle n'est pas de 20% mais plutôt de 5% à 10% une fois intégrées les économies de charges sociales dégressives et les frais professionnels évités. De plus, le temps libéré permet de générer des économies supplémentaires par auto-production.
Mon employeur acceptera-t-il une réduction de mon temps de travail ?
En France, sous certaines conditions, c'est un droit. En Suisse, c'est négociable. Les études montrent que la productivité peut se maintenir voire s'améliorer avec une semaine de 4 jours. Argumentez sur votre efficacité et proposez une période d'essai.
Est-ce que cela fonctionne aussi en Suisse où les charges sont plus faibles ?
Oui, et même mieux grâce aux effets de seuil ! En Suisse, en passant sous le seuil LPP (CHF 22'680), vous économisez 3.5% à 9% sur la LPP selon votre âge, plus 1.1% sur l'assurance chômage (seuil CHF 2'300), plus 1% à 3% sur l'AANP (seuil 8h/semaine), plus 0.5% à 1.5% sur l'IJM si elle n'est pas souscrite. Total : 6% à 15% d'économie sur les charges sociales en plus de la progressivité fiscale.
Quelles activités d'auto-production sont les plus rentables ?
La cuisine arrive en tête avec des économies de 150€ à 300€ mensuels. Le bricolage suit avec 2000€ à 5000€ d'économies annuelles. Le jardinage, l'entretien automobile et la formation en ligne sont également très rentables. Privilégiez les activités qui vous plaisent pour assurer la pérennité.
Cela fonctionne-t-il avec des enfants en bas âge ?
Absolument. C'est même particulièrement intéressant car les frais de garde représentent souvent 500€ à 1200€ par mois. Une journée libérée permet de réduire drastiquement ces coûts tout en passant plus de temps avec vos enfants.
Et ma retraite, ne sera-t-elle pas impactée ?
Oui, légèrement. En France, une réduction de 20% du salaire sur 10 ans peut réduire la pension de 2% à 4%. En Suisse, l'impact sur l'AVS est minimal (elle reste calculée sur les revenus totaux), celui sur le 2e pilier est proportionnel. Mais si vous réinvestissez le temps libéré et les économies réalisées dans des investissements (immobilier, bourse), vous construisez votre propre retraite indépendamment du système. Comme montré dans les calculs suisses, vous pouvez même finir avec un capital supérieur à 65 ans.
Faut-il d'abord atteindre l'indépendance financière pour réduire son temps de travail ?
Non, c'est même l'inverse. Réduire son temps de travail dès que possible permet de développer les compétences et les habitudes qui mèneront à l'indépendance financière. C'est une transition progressive, pas un grand saut.
Sources et données
Les informations chiffrées de cet article proviennent des sources suivantes :
Données fiscales et sociales :
- OCDE, "Taxing Wages 2025", données 2024 sur les taux effectifs d'imposition
- Urssaf, tableau des cotisations sociales 2024
- Ayming France, étude sur le poids des charges sociales 2024
- Office fédéral des assurances sociales (OFAS), taux de cotisations Suisse 2025
- Karpeo, guide des charges sociales en Suisse 2025
- Finpension, Swiss Serenity, Allianz Suisse, Invexa : données sur les seuils LPP et AANP 2025
Études sur la semaine de 4 jours :
- 4 Day Week Global, rapport sur l'expérimentation britannique 2022-2023
- Crédoc pour la Fondation The Adecco Group, enquête avril 2024
- Henley Business School, étude sur la productivité 2019
- EY, note sur la semaine de 4 jours et la productivité
- Métropole de Lyon, bilan de l'expérimentation septembre 2024
Expérience personnelle :
- dividendes.ch, documentation du parcours FIRE de l'auteur depuis 2010
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Merci pour cet excellent article, qui me parle d’autant plus que je suis actuellement exactement dans la situation opposée à la tienne: je gagne plus et paie BEAUCOUP plus.
Je m’explique. Je travaille à 100%, mais comme à ce salaire viennent s’ajouter mes dividendes, je paie proportionnellement beaucoup plus d’impôts sur ce revenu supplémentaire (en raison de la progressivité des impôts, mes dividendes sont taxés au maximum).
Malheureusement, il n’y a pas de solution miracle. Je pourrais par exemple travailler à 80% et réduire ainsi mes impôts (et mes frais professionnels), mais j’envisage plutôt de continuer à 100% encore plusieurs années pour une seule raison: ce gros salaire me permet d’économiser une somme importante chaque année, que j’investis au fur et à mesure dans les actions, et ainsi d’atteindre mon objectif d’indépendance financière beaucoup plus rapidement qu’avec un temps partiel.
Fiscalement parlant, c’est une mauvaise stratégie! Mais dans les faits, c’est celle qui me permettra de quitter la rat race au plus vite.
Une fois cet objectif atteint (0% de salaire), je me réjouis beaucoup de ne payer des impôts plus que sur mes dividendes!
J’ai connu cette situation donc je comprends bien de quoi tu parles. A un moment donné c’est devenu du vol organisé de la part du fisc. Ceci, associé au fait que je ne voulais pas attendre plus pour profiter de la vie, m’a incité à baisser mon taux d’activité.
Le paradoxe c’est que malgré avoir considérablement allégé mes heures de travail ces dix dernières années, je parviens encore et toujours à épargner (et mes revenus issus de mes placements n’expliquent de loin pas tout, comme le montre l’article).
J’aurais peut-être gagné un peu de temps pour être totalement retiré (mais pas tant que ça justement pour les raisons expliquées dans le post). Toutefois me retirer totalement n’est pas mon but et réduire son taux permet de goûter rapidement à la vie de rentier et de s’y accommoder.
Évidemment cette démarche ne convient / plait pas forcément à tout le monde et parfois il est nécessaire de tout donner à fond avant de tout lâcher… Et je ne parle pas de sexe là 😉
Tu envisages de rester à 50% quelques années puis arrêter complètement, ou tu souhaites encore diminuer progressivement à 40, 20%, etc.?
Je pense qu’au niveau de taux de salarié j’ai atteint l’objectif où je peux désormais basculer vers une activité indépendante accessoire. Comme je l’ai déjà mentionné dans de précédents articles ce n’est plus une question financière mais plutôt d’être prêt pour cette petite activité. Je suis en train d’achever les formations nécessaires. J’ai encore un peu de boulot au niveau logistique et administratif. Je devrais être prêt en 2021 et pourrai donc tirer un trait definitif sur ma vie de salarié.
Fantastique, quel plaisir de lire ces lignes. Tu sembles avoir atteint un point charnière et te sentir bien dans ta situation. Tu as désormais la liberté d’arrêter ton activité professionnelle quand bon te semble.
Or la liberté est la pierre angulaire de cette quête d’indépendance financière: la liberté de choisir, la liberté de faire de ton temps ce qui t’intéresse véritablement, la liberté d’écrire ta vie selon tes propres termes.
Enjoy! 🙂
Merci frérot