Il y a encore une dizaine d'années je travaillais comme un forcené, à raison de 60 heures par semaine. Les workaholics, recherchent l'adrénaline offerte par leur job. En ce qui me concerne, je n'avais pas du tout souhaité cette situation. Je la subissais. À un moment donné je commençais à ressentir divers symptômes physiques et psychiques de plus en plus inquiétants. Sans compter que ma vie privée et familiale devenait quasi inexistante. Avant qu'il ne soit trop tard, j'ai heureusement réagi en prenant des mesures afin de réduire mon temps de travail. Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain, mais à force de changements d'employeurs et de négociations relatives à mes horaires je suis parvenu dans un premier temps à revenir à des conditions de travail plus "normales", autour des 40 heures par semaine.
Ce cheminement positif, associé aux revenus de plus en plus importants que je touchais des mes placements, m'ont amené alors à réduire encore plus le temps consacré à mon activité professionnelle. L'année dernière je passais ainsi en dessous du cap psychologique de 30 heures hebdomadaires, soit la moitié de ce qui prévalait lorsque j'avais frisé l'épuisement professionnel.
Réduire son temps de travail et conserver un pied dans la vie réelle
Comme je le précise dans mon e-book, mon but ultime n'a jamais été de cesser totalement de travailler, mais plutôt de conserver une petite activité (de l'ordre de 10 à 20 heures par semaine), histoire
- d'entretenir des liens sociaux,
- d'assurer une diversification des revenus,
- de maintenir un pied dans la vie "réelle",
- d'assurer encore plus le bien Ăªtre physique et psychique.
À partir de là , partant du constat que je pouvais désormais me le permettre financièrement parlant, j'avais décidé ce printemps d'entamer une formation afin de me réorienter vers une petite activité accessoire indépendante. Néanmoins, cela ne s'est pas passé comme prévu. J'ai donc dû revoir ma copie en abaissant encore quelque peu le temps de mon activité lucrative. C'est désormais chose faite. Je me situe donc dorénavant plus très loin du prochain cap psychologique de 20 heures hebdomadaires. Il s'agit de la fourchette haute de mon objectif final et également le tiers de ma situation de départ catastrophique.
J'aurais certes préféré suivre la voie d'une petite activité accessoire indépendante. Néanmoins, je mesure désormais avec délectation le chemin parcouru en vue de réduire de mon temps de travail. Je me dis qu'à ce rythme je ne suis plus très loin de mon objectif final.
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FĂ©licitations pour tout ce chemin parcouru. A ce rythme tu te rapproches gentiment de la fameuse semaine de 4h đŸ˜‰
https://www.amazon.fr/semaine-heures-Travaillez-moins-gagnez/dp/2744064173
J’ai lu ce bouquin il y a pas mal de temps. Il est nul ! đŸ™‚
Que veux-tu, ce genre de livre au titre racoleur sert Ă gagner des pĂ©pettes, pas Ă apporter quelque chose Ă ses lecteurs…
Si ma femme et mes enfants n’étaient pas là , j’envisagerais l’après-boulot très différemment. Du genre tout plaquer, partir vivre plus au sud et trouver une petite activité pour m’occuper la moindre et gagner quelques sous.
Il y a par exemple une petite île au sud de la France avec juste quelques centaines d’habitants et des plages paradisiaques. Tu y achètes un petit toit modeste, tu profites de cette nature généreuse et travailles juste quelques heures en été quand les touristes sont là (genre location de pédalos ou de vélos, stand de glace, etc.)
Famille, je t’aime, mais c’est vrai que parfois tu es aussi une entrave!!!
C’est rigolo que tu dises cela parce qu’il y a une quinzaine d’annĂ©es je suis parti Ă plusieurs reprises en AmĂ©rique latine avec pour objectif d’y refaire ma vie. J’Ă©tais cĂ©libataire, j’avais dĂ©jĂ commencĂ© Ă investir et mĂªme si j’avais Ă©videmment bien moins de capital qu’actuellement j’aurais dĂ©jĂ Ă©tĂ© capable de devenir rentier totalement Ă ce moment-lĂ , tant le coĂ»t de la vie est diffĂ©rent d’ici. J’aurais donc Ă©tĂ© en mesure d’Ăªtre financièrement indĂ©pendant la trentaine Ă peine franchie, ce qui aurait Ă©tĂ© un exploit.
Ceci Ă©tant dit, en tant que bon INTJ prudent et calculateur, avant de tout lĂ¢cher, j’ai Ă©tĂ© sur place durant une sĂ©rie de voyages pour voir si mes recherches sur la toile et mes espoirs Ă©taient fondĂ©s. Les premiers pĂ©riples se sont très bien passĂ©s. J’y ai mĂªme fait la connaissance d’une magnifique chica avec laquelle je suis restĂ© en contact, ce qui m’a motivĂ© encore plus Ă changer de vie. Lorsque je suis retournĂ© voir ma belle latina la seconde fois c’Ă©tait dĂ©jĂ diffĂ©rent. Je commençais Ă ouvrir les yeux sur la rĂ©alitĂ© de la vie sur place et les diffĂ©rences culturelles. Je n’Ă©tais plus lĂ comme un touriste, mais je vivais comme elle et avec elle. J’avais beau adorer son teint mat, ses courbes et la sensualitĂ© de la manière dont elle s’exprimait en espagnol, mon cerveau n’arrĂªtait pas de me dire : DANGER. Plus ça allait, plus j’apprenais Ă la connaĂ®tre (et en mĂªme temps la mentalitĂ© locale), plus l’Ă©cart entre ma vision « angĂ©lique » de la vie sur place et la rĂ©alitĂ© devenait Ă©norme.
Cela a Ă©tĂ© jusqu’au jour oĂ¹ ça a fini par clasher assez violemment entre nous, au tel point que j’ai dĂ» avancer mon vol retour et rentrer au pays, Ă la fois triste de ne pas pouvoir rĂ©aliser mon rĂªve, mais aussi heureux que celui-ci ne se soit pas transformĂ© en cauchemar pour le reste de ma vie. Cette Ă©tape m’a permis de rĂ©aliser qu’il Ă©tait risquĂ© de rechercher le bonheur en dehors de nos frontières, mĂªme si a priori l’indĂ©pendance financière peut y Ăªtre obtenue bien plus rapidement. Je ne dis pas que c’est impossible, certains ont rĂ©ussi Ă le faire tout en Ă©tant heureux, je dis juste qu’il faut Ăªtre conscient qu’il y a des risques que ça ne se passe aussi bien que prĂ©vu.
Hasard ou pas, quelques mois plus tard j’ai rencontrĂ© celle qui allait devenir ma femme et avec laquelle j’allais fonder une famille. Et je suis Ă©videmment très heureux aujourd’hui que ça s’est passĂ© ainsi. D’un certain point de vue, cette Ă©tape m’aura permis de rĂ©aliser que parfois il ne sert Ă rien de chercher le bonheur trop loin, il faut juste ouvrir les yeux et regarder autour de soi.
Merci pour ce tĂ©moignage qui nous ramène les pieds sur terre et nous rappelle le fossĂ© qu’il peut y avoir entre nos rĂªves et la vie rĂ©elle. Plus on idĂ©alise l’ailleurs, plus le rĂ©veil peut s’avĂ©rer douloureux.
Ça me fait penser Ă ces documentaires dans lesquels un couple dĂ©cide de tout plaquer et recommencer une nouvelle vie sous les tropiques. Parfois cela se passe pas trop mal, mais le plus souvent ils se retrouvent (une fois l’euphorie du dĂ©part passĂ©e) Ă©crasĂ©s par le poids des diffĂ©rences culturelles: barrière de la langue, mentalitĂ©s diamĂ©tralement opposĂ©es, corruption, pauvretĂ© Ă chaque coin de rue,…
Après je pense que beaucoup de ces échecs sont aussi dûs à la pression économique. C’est certainement plus facile de s’épanouir si notre revenu passif couvre nos dépenses basiques que pour ceux qui par exemple se lancent dans la restauration à l’étranger et doivent absolument réussir pour ne pas se retrouver à la rue.
Toujours est-il que la France m’est souvent apparue comme une alternative intĂ©ressante, d’ailleurs peut-Ăªtre pas Ă l’annĂ©e mais pour quelques mois chaque annĂ©e. C’est pas trop loin et les diffĂ©rences culturelles sont quand mĂªme moins marquĂ©es que dans ton exemple. En quelques heures de route (ou 1h d’avion) tu peux dĂ©jĂ te retrouver dans un autre univers, les pieds dans la mer et des cigales plein les oreilles…
Comme je le disais, le « problème » principal reste la famille. Je sais que mon épouse ne veut pas quitter la Suisse et se retrouver trop loin des enfants.
Oui je suis parvenu aux mĂªmes conclusions que toi d’ailleurs : moins loin et surtout pas pour toute l’annĂ©e. C’est comme ça que je vois la chose lorsque je me serai totalement retirĂ© du monde professionnel et surtout que les enfants seront un peu plus grands. Sur ce point mon Ă©pouse est partante donc c’est dĂ©jà ça de gagnĂ© đŸ˜‰
Niveau diffĂ©rences culturelles attention la France n’est pas piquĂ©e des vers non plus… au sein mĂªme du territoire il y en a des grosses, surtout entre le nord et le sud…
Pour Ăªtre nĂ© et avoir vĂ©cu dans le sud (montpellier) puis Ăªtre montĂ© Ă Paris pour bosser, je peux t’assurer qu’il peut Ăªtre très difficile de s’intĂ©grer (bon après Ă©videment ça dĂ©pend du caractère de chacun). Le sud est très attachĂ© a son « territoire », sa culture locale etc. et n’est pas très ouvert aux « étrangers », la pire ville pour ça Ă©tant Marseille…
Alors oui c’est vrai que la France a l’Ă©norme avantage de pouvoir aller skier dans les alpes, puis aller se baigner sur la cĂ´te d’azur, puis faire du surf sur la cĂ´te atlantique et finir le trip en champagne, mais comme l’a dit je sais plus qui : le problème de la France c’est les français…
Et je suis plutĂ´t d’accord avec ça, mĂªme si je suis français moi mĂªme ^^