Voilà encore une drôle d'année boursière qui se termine, avec des indices qui battent records sur records. Je m'étais fait humilier par le marché au 1er semestre, réalisant une performance à peine supérieure à 3% (contre près de 20% pour le SPI). Au deuxième semestre j'ai fait pratiquement jeu égal avec lui, à près de 8% de gains, tout en maintenant nettement moins de volatilité, grâce à 15% d'immobilier, 10% du bons du Trésor, 10% de cash et 5% d'or. Je suis donc très content de cette deuxième partie d'année. J'ai été aidé en cela par la très bonne tenue de mes petites capitalisations japonaises.
Ceci étant dit, j'ai traîné avec moi le retard accumulé durant la première partie d'année, ne parvenant jamais à le rattraper. Au final, mon portefeuille a augmenté de 13.65% en 2019, faisant moins de la moitié de la performance du SPI (+32%). Même si suis heureux d'avoir gagné infiniment plus d'argent que si je l'avais laissé sur un compte en banque, je ne peux évidemment être satisfait d'un tel écart sur le marché. Heureusement le match se termine au coup de sifflet final et, même si je sais que je me répète, la correction baissière s'approche toujours un peu plus. Avec des titres de valeur et des classes d'actifs diversifiées, je suis armé pour y faire front.
Depuis le lancement du portefeuille en 2010, cela me donne une performance annuelle moyenne de 9.8%, contre 8.3% pour le SPI. Je maintiens encore et toujours mon écart, mais celui-ci s'amoindrit toujours un peu plus. Mon portefeuille dénombre au 31.12.2019 une quarantaine de positions, j'arrive au maximum de ce que je me suis fixé. Je vais éviter d'en acquérir plus, sauf gros coup de cœur.
En 2019, CHF 16'800 de dividendes nets m'ont été versés ce qui est ma meilleure année, une fois de plus. Paradoxalement, plus je peine par rapport au marché, plus je gagne en revenus. C'est l'effet des titres de valeur, qui paient plus, mais sont actuellement à la traîne par rapport aux valeurs de croissance.
Je me situe désormais à 40% du chemin qui me mène vers l'indépendance financière, le reste des revenus provenant de l'immobilier. Mes fidèles lecteurs se souviendront que je m'étais fixé il y a quatre ans un objectif ambitieux pour l'année 2020. Evidemment, pour devenir rentier déjà l'année prochaine, il aurait fallu que le marché corrige dans l'intervalle, afin que je puisse acquérir encore plus d'actions payeuses de dividendes. On verra si ce sera le cas l'année prochaine.
2020 est aussi une grande année parce qu'au 1er décembre dividendes.ch fêtera ses dix ans. J'en profite pour remercier tous mes lecteurs pour leur fidélité. En cette année anniversaire, il y aura de nombreuses nouveautés, avec la parution d'un gros e-book durant le printemps ainsi qu'un remaniement prévu de l'allocation d'actifs, en lien avec certains éléments qui seront abordés dans le nouvel ouvrage. Celui-ci m'occupe passablement de temps en ce moment, raison pour laquelle j'ai moins le temps de poster actuellement. Merci pour votre patience. La partie remaniée sur l'allocation d'actifs deviendra certainement une partie premium dans le futur (donc payante mais à prix très raisonnable). Tant qu'elle est en phase de développement, elle demeurera néanmoins gratuite.
A toutes et à tous, je souhaite une excellente année 2020 et bonne bourse.
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La première règle est de ne pas perdre d’agent. La deuxième règle est de ne pas oublier la première. C’est un célèbre investisseur qui le dit… 🙂 donc tu respectes bien la règle fondamentale. Et pour rester positif et optimiste, même si tu fais moins bien que le marché tu t’approches tout de même plus vers l’indépendance boursière que beaucoup de gens contractant de nombreux crédits à la consommation pour faire croire qu’ils ont des moyens… or, eux, s’éloignent chaque jour plus de l’indépendance financière… Je te souhaite également une belle année 2020 entre élections US, Brexit, la guerre commerciale, Kim Jong Un qui provoque Trump, et j’en passe et des meilleures… Merci pour tout ce que tu partages sur ton site et pour les nombreux échanges dans les discussions!
Merci AGU. Déjà les élections US, ça passe vite avec Trump, preuve qu’on ne s’ennuie pas avec lui 😉
Belle performance frérot, surtout du point de vue de la progression des dividendes! Ces 1400 fr qui tombent du ciel chaque mois, que tu sortes de ton lit ou non, te rapprochent énormément de ton objectif d’indépendance financière.
Je n’ai pas encore fait le calcul exact, mais à première vue mon portefeuille a pris environ 23% cette année (sans tenir compte des nouvelles positions initiées en 2019). Par contre, le montant total des dividendes n’a augmenté « que » de 12% (croissance organique + nouveaux achats). Ce résultat n’est pas extraordinaire d’après mes critères, puisque justement je m’intéresse bien plus à la croissance de mes dividendes qu’à celle de mon portefeuille. Cela indique aussi que les cours ont progressé bien plus rapidement que les bénéfices et les dividendes, et que le marché est (trop) cher.
Je te souhaite également plein de bonheur et de réussite en 2020 ainsi qu’à tous les lecteurs 🙂
Merci frérot. 12% de dividendes de plus c’est quand même appréciable, sans rien faire ou presque. Tu peux postuler dans les caisses de pension, il paraît qu’ils ne savent pas comment gagner de l’argent en ce moment.
Petite question de compréhension:
Qu’entends-tu exactement avec « CHF 16’800 de dividendes nets »? Tu soustrais les retenues étrangères non récupérables? Ou l’impôt anticipé (récupérable) sur les actions suisses? Ou tu tiens également compte des impôts que tu devras payer sur tes dividendes?
Je me casse pas la tête. Je déduis 30% sur tous les dividendes bruts perçus. Je considère le reste ‘comme définitivement perdu’, selon une célèbre réplique
Les boni éventuels ristournés par le fisc je les leur renvoie direct pour payer mes excès de vitesse
Bravo a toi, patience et réflexion sont le secret ^^
Je me demande de plus en plus ce qui nous attend à la bourse cette année. Pratiquement tous les marchés flirtent avec leurs sommets, les mauvaises nouvelles sont ignorées, le momentum est extrêmement fort. Mais les valorisations deviennent tellement insolantes que je suis de moins en moins à l’aise avec certaines positions.
Faut-il continuer à surfer cette énorme vague ou gentiment sortir de l’eau avant de s’en prendre plein les dents ?!?
Il y a 2 choses qui poussent le marché en ce moment :
1) le momemtum comme tu l’as dit
2) les taux
Le momentum nous dit qu’il y a des chances que ça dure encore quelques mois
Les taux font que lea actions sont plus intéressantes que les oblgations et donc l’argent afflue vers la 1ère classe d’actifs.
Par conséquent les ratios de valorisation explosent, en particulier ceux des entreprises de croissance.
Les entreprises de valeur par contre, surtout les petites, restent encore assez bon marché, en particulier hors USA. Parmi elles, celles qui sont de qualité et peu endettées sont les mieux armées pour résister à une hausse des taux. Au contraire des Tesla et autres chimères.
Bref, la question n’est pas de savoir si le marché est haut mais si les entreprises qu’on possède sont de qualité et correctement (ou sous) valorisées
C’est très juste, ce n’est pas parce qu’un marché est gonflé aux hormones que tous les titres individuels le sont. Après la notion de valorisation « correcte » ou « raisonnable » est très subjective et grandement influencée par l’ambiance générale du marché. A la bourse il n’y a pas de norme absolue, de référence immuable.
Autrement dit, le consensus quant à la valorisation correcte d’une société lambda n’est pas du tout le même dans un marché baissier (comme en 2018) que dans l’euphorie actuelle. Aujourd’hui des PER de 23 ou 25 sont légion alors qu’il y a quelques années personne ne voulait de ces mêmes titres à des PER de 18 ou 20.
… comme en 2008 (et non 2018)…
Ça c’est clair. Evidemment je ne te parlais pas de titres de PER à 23 quand je mentionnais des entreprises correctement valorisées.
On trouve encore de la qualité à prix abordable, mais il faut aller chercher dans les derniers recoins de la planète finance, en particulier là où les ETFs et les institutionnels ne sévissent pas, l’univers des toutes petites entreprises. Le Japon aussi est toujours boudé par le marché, même s’il performe bien depuis quelques mois.
Bravo Jérôme pour ta performance
En consultant ton allocation d’actifs, et vue que cette allocation concerne plusieurs pays, peux tu me dire si tu fais un 1er tri , parmi les actions, avec un screener?
Je trouve compliqué de suivre autant d’actions sans faire de tris préalables
en tout cas, je te remercie de m’inspirer depuis plusieurs années avec tes nombreux articles
Nuno
Salut Nuno
oui effectivement j’utilise bien évidemment un screener
puis je fais encore un tri « visuel » vite fait, avant d’analyser plus en détail