En France, 48.7% du PIB est dévoré par l'Etat. Cela signifie que pour chaque euro de richesse créé par les entreprises et ses travailleurs, près de 50 centimes vont alimenter les caisses de l'Etat et enrichir au passage sa pléthore de dirigeants politiques, magistrats et hauts fonctionnaires. Cela place la France sur la première place des pays de l'OCDE en matière de ponction fiscale.
Comment est-il possible pour Monsieur et Madame tout-le-monde de vivre correctement et épargner un minimum dans ces conditions ? Comment envisager qu'un petit entrepreneur puisse démarrer et faire vivre une affaire ? Comment mettre de côté pour assurer ses vieux jours, et léguer un petit pécule à ses enfants ? L'Etat français fonctionne comme un véritable aspirateur à richesses. Et il ne faut évidemment pas compter sur lui pour en créer en retour.
Cette soif d'argent de la part des autorités s'explique en bonne partie sur une représentation très particulière du fonctionnement de la société dans ce pays. Dans la tête de beaucoup de personnes (et pas seulement celle des dirigeants) c'est l'Etat seul qui peut et doit régler les problèmes et apporter des solutions. On vit encore pleinement dans l'idée d'Etat Providence, un Etat tout puissant qui serait à même de prendre en charge les soucis de toutes les personnes. Les individus au contraire, dans cette représentation, sont considérés comme des enfants, immatures, irresponsables et incompétents. Bien entendu, ils ne le sont pas, mais à force de les juger comme tels, et de leur ôter toute autonomie, ils n'ont d'autre choix que de se conformer à cette image faussée de la réalité. A la longue, le peuple reste dans l'attente que le gouvernement, et en particulier son président tout puissant, tel un roi, règle tous les problèmes de la société. Evidemment, c'est impossible.
Cette primauté de l'Etat sur tout le reste de la société engendre une conception biaisée de la réalité, en tout cas chez une bonne partie des apôtres de l'Etat Providence. Par exemple, O. Faure, premier secrétaire du Parti socialise français, a déclaré récemment (suite aux mesures annoncées par le roi Macron) : "Les heures supplémentaires défiscalisées seront payées par les chômeurs, les retraités et ceux qui n’en font pas". Certes, en essayant de se mettre dans sa tête, on comprend ce qu'il essaie de dire (les pertes fiscales sur les heures supplémentaires devront être compensées par d'autres moyens). Mais c'est bien ça le problème. Le paradigme socialiste français se base sur la notion que l'Etat prime sur le travail. Or, c'est le travail qui paie le fonctionnement de l'Etat. Le gouvernement est le fournisseur de services, les contribuables (travailleurs et entreprises) le client... et c'est ce dernier qui décide. Comme dit l'adage, le client a toujours raison. Pour revenir aux affirmations de O. Faure, les heures supplémentaires ne sont pas payées par les chômeurs, les retraités et ceux qui n'en font pas. Elles sont payées par leurs employeurs, grâce au travail réalisé par ceux qui en font. Au contraire, les chômeurs et les retraités sont payés par l'Etat, qui est lui même payé par les entreprises et leurs travailleurs. Il est quand même assez surprenant d'affirmer exactement l'inverse. Soit c'est de la malhonnêteté intellectuelle, soit c'est juste une conception faussée de la réalité, due au paradigme socialiste français.
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Une petite révolution française telle qu’on l’a connu en 1789 serait peut-être la bienvenue!
Vous en pensez quoi?
Ce système n’arrive manifestement pas à évoluer. Au contraire, il dérive depuis des décennies, toutes le forces en présence campant sur leurs positions.
Il n’a d’autre choix que d’imploser, ou d’exploser.
Malheureusement les révolutions n’accouchent que très rarement de belles réussites.
T’es constatations sont tristes mais véridiques: la France est la même qu’avant 1789. À part l’apparition de la télé ou des natels dans les chaumières, je ne vois honnêtement pas ce qui a changé.
Pourquoi s’entêter à continuer avec un système qui ne marche manifestement pas? Pourquoi continuer à élire un roi soleil pour ensuite vouloir le détrôner? Pourquoi ne pas jeter cette notion de république à la poubelle et enfin passer à une vraie démocratie où le peuple choisit son avenir lors de référendums?
J’ai bien peur que ça implose