Journal d’un futur rentier (61)

Temps de lecture : 2 minutes

Quelle pagaille en ce moment sur les marchés boursiers. Pour la première fois de ma vie d'investisseur, celle-là, je l'avais au moins vue venir. En 2000, je n'avais pas anticipé l'éclatement de la bulle technologique. Pire, je commençais même à investir à ce moment-là, tout excité de pouvoir participer à la grande fête de l'instant. Je me voyais déjà rentier en l'espace d'une dizaine d'années maximum. En 2008 je n'avais rien vu venir non plus, mais l'expérience précédente m'avait appris à devenir nettement plus prudent dans mes placements. La casse fût donc partiellement limitée. Pourtant, à y regarder de plus près, passablement de voyants étaient au rouge et j'aurais eu de quoi me mettre encore plus à l'abri.

Mais cette fois c'est différent. Je l'ai vraiment vu venir. Je dirais même que je l'ai espéré, et c'est peut-être pour ça que mon regard critique sur les actions étaient d'autant plus affûté. En 2017 j'ai commencé à m'éloigner des titres américains survalorisés et en 2018 j'ai multiplié par dix ma part de cash dans mon portefeuille. Si j'ai tant attendu ce moment c'est d'abord parce qu'il y a de moins en moins d'actions dignes d'intérêt à prix raisonnable. C'est aussi parce que je me suis fixé il y a deux ans un objectif très (trop ?) ambitieux : celui de devenir rentier en 2020. Evidemment, avec une part de cash représentant actuellement plus de la moitié de mon portefeuille, il est impossible d'atteindre cet objectif. J'ai donc besoin que le marché entame une vraie correction, pour pouvoir "m'acheter" une rente à bon rapport qualité/prix, par l'intermédiaire de titres payeurs de dividendes croissants.

LIRE  Journal d'un futur rentier (31)

Si la baisse des marchés est rapide (comme en 2008), il y a une petite chance pour que je puisse revenir sur le marché en 2020, lorsque les cours se seront stabilisés. Mais même en imaginant que je puisse être à 100% investi à ce moment-là, je n'aurai pas une année de recul sur le versement de ma rente. Cette étape est pourtant nécessaire pour m'assurer que mes projections fonctionnent dans la réalité. Donc, dans le meilleur des cas, sauf miracle, je n'atteindrai mon objectif qu'en 2021. Et si le marché baissier dure aussi long qu'en 2000, ça pourrait même être 2023.

En même temps, même le scénario le plus pessimiste reste acceptable! Et puis je pourrai aussi bien entendu baisser encore mon taux d'activité bien avant... Donc là je suis en train de regarder cette agitation sur les marchés avec un mélange d'espoir et d'excitation!

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6 réflexions sur “Journal d’un futur rentier (61)”

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    Je me réjouis de voir quand tu atteindras effectivement ton objectif de rentier et me réjouis pour toi! Ce qui m’étonne un peu, c’est que tu pars clairement du fait que la correction n’en est qu’à son début et qu’on va revivre un vrai crash massif comme en 2000-2002 ou 2008. Peut-être as-tu raison, mais peut-être sommes-nous déjà proches du plus bas.

    Ce que je veux dire, c’est que personne ne sait vraiment quelles vont être la durée ou l’intensité de cette baisse. A force de rester sur la touche et toujours t’attendre à une poursuite de la chute, ne crains-tu pas de te retrouver avec trop de cash (qui en attendant ne rapporte rien) sur les bras ou revenir trop tard sur le marché? De mon côté j’essaie d’investir mois après mois (« dollar cost averaging »), plutôt que d’accumuler le cash et espérer trouver le point d’entrée idéal.

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      A voir ce qui se passe à NY il semble que le plus bas continue à s’enfoncer! Et Trump qui continue à mettre la faute sur la Fed:
      https://www.dividendes.ch/screenshot_2018-12-24-19-13-08/
      LOL
      Plus sérieusement, si je pense que le marché va encore baisser c’est tout simplement parce qu’il est encore très cher dans son ensemble, malgré la baisse.
      Je n’essaie pas du tout de trouver un point d’entrée idéal, je sais que c’est statistiquement improbable. C’est simplement que je ne trouve rien d’intéressant à acheter en ce moment. Je suis aussi un adepte de dollar cost averaging, mais si rien ne rentre dans mes critères, alors je suis bien contraint de rester cash. Et en ce moment je dois dire que ça me permet de passer l’orage au sec ou presque.
      Joyeux Noël!

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    C’est vrai, le marché US est encore hors de prix, par contre en Europe c’est beaucoup plus raisonnable. En Suisse je trouve plein d’actions abordables actuellement, ce qui ne veut bien sûr pas dire qu’elles ne peuvent pas encore baisser beaucoup plus.

    Joyeux Noël à toi aussi mon frère spirituel 🙂

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      Merci frérot. Oui en Europe les prix sont de nouveau intéressants. Au Japon et et dans les marchés émergents ils sont hyper attractifs. Par contre effectivement en Suisse et chez le clown elles sont encore dans l’ensemble trop chères. Et puis sauf peut-être quelques rares exceptions, je vais d’abord attendre que le marché se tasse un peu avant d’y revenir en force.
      Purée. Le père Noël n’a pas fait de cadeau à Trump hier !

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    Je reviens sur ce « journal du futur rentier » pour poser la question suivante: lorsque vous estimerez venu le temps de devenir rentier (et donc d’abandonner un emploi salarié), lorsque vous jugerez les investissements effectués jusqu’à présent suffisant, comptez-vous vivre uniquement sur les revenus de ces investissements (dividendes) ou également sur le capital en entamant celui-ci? Cette seconde hypothèse est sans doute plus délicate à gérer, mais permet de se considérer comme indépendant financièrement plus tôt.

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