L’année passée, j’ai vendu énormément de positions US survalorisées pour les réallouer vers des titres moins onéreux, en particulier au Japon. J’ai également durant le même temps diversifié mes actifs en m’inspirant notamment du Permanent Portfolio de Browne et des recherches de Mebane Faber. Enfin, j’ai introduit depuis peu une procédure de protection du capital avec un système d’ordres stop. Toutes ces mesures ont permis d’augmenter la performance de mon portefeuille, tout en diminuant le risque.
Ceci étant dit, elles ont eu aussi pour conséquence de me laisser avec passablement de cash. En effet, j’ai vendu des titres qui avaient pris beaucoup de valeur au cours des années et, par mesure de précaution, j’ai préféré splitter chacune de ces positions en plusieurs autres nouveaux investissements. On ne peut pas comparer en effet le risque que représente par exemple Macdo à celui d’une small cap japonaise. Ceci signifie donc que j’ai dû rechercher une quantité importante de nouveaux titres. Même si j’ai trouvé beaucoup de candidats au pays du soleil levant, tous ne rentraient pas dans mes critères d’investissement. Ajoutez encore là-dessus quelques ventes provoquées par les stop loss à 20%, des dividendes qui continuent à rentrer, mon épargne, et il n’en fallait pas plus pour me retrouver assis sur une bonne somme de cash.
Avoir des liquidités de côté c’est certes très utile, car cela permet de dégainer lorsque le marché s’écroule. Néanmoins, ce moment peut se faire attendre parfois pendant de longues années. De plus, une grosse part de cash, ça pèse à long terme sur la rentabilité d’un portefeuille. Je me suis donc creusé la tête pendant quelques temps pour savoir que faire de cet argent excédentaire. Durant mes interrogations, je suis retombé sur un « vieux » bouquin de ma bibliothèque, celui de O’Shaugnessy « What works on Wall Street », qui m’a inspiré la solution.
Aujourd’hui, comme par le passé, j’utilise un certain nombre de critères pour sélectionner mes actions. Ceux-ci ont pour but de me focaliser sur des sociétés rentables, bon marché et qui offrent des dividendes croissants. Je commence par chercher les candidats grâce à plusieurs screeners, j’obtiens alors une short-list, puis j’analyse en détail chaque société qui la compose. Au bout du compte, les papables sont rares, et c’est très bien comme ça. Cela me certifie que j’ai toutes les chances de mon côté avec ce que j’ai trouvé.
Ceci étant dit, O’Shaugnessy a prouvé qu’on peut aussi constituer des portefeuilles très performants en se basant sur un tout petit nombre de critères et en le renouvelant de façon mécanique une ou deux fois par an, un peu à la manière des fameux Dogs of the Dow. J’ai donc poussé un peu plus loin les recherches et j’ai constitué un petit portefeuille de valeurs sur ce principe.
Celui-ci cohabite désormais avec mes autres titres, sélectionnés de manière plus classique. Les titres qui le composent sortent pour la plupart de mon cadre habituel d’investissement (dividendes croissants). Grâce à eux, non seulement je parviens à faire dégonfler en partie mes réserves de cash, mais je diversifie également mes stratégies, ce qui est une bonne chose, notamment en matière de risque. Certes, une partie de ces titres ne paient pas du tout de dividende, ce qui n’est évidemment pas optimal par rapport à des objectifs d’indépendance financière, basée sur une rente. Néanmoins, c’est toujours moins pire qu’une grosse position de cash, d’autant que les titres obtenus par cette stratégie sont tous sous-valorisés, que ce soit du point de vue des bénéfices, des ventes, du free cash-flow, de la valeur comptable ou de tous ces critères panachés. Ils possèdent donc tous un fort potentiel de plus-value, qui pourra être réinvestie ultérieurement dans des payeurs de dividendes croissants.
Voici l’état actuel de ce miniportfolio, qui représente environ 10% de mon portefeuille global :
Pour constituer ce portfolio, j’ai plusieurs screeners différents qui me fournissent des titres en fonction de leur valorisation, de leur qualité et de leur momentum. Le but c’est de prendre position sur chaque titre sorti par les screeners, puis de les conserver pendant six mois. S’ils sont toujours dans les screeners, alors on les garde pour les six mois suivants et ainsi de suite. Sinon, on les vend. Je ne sors de la position en cours de route que si le cours a clashé de plus de 20% (selon procédure stop loss). On remplace les titres qui sont vendus par les nouveaux qui apparaissent dans les screeners.
Il est encore trop tôt bien sûr pour tirer des conclusions, mais certaines de ces positions ont d’ores et déjà affiché de très-jolies plus-values, en peu de temps. A voir si cette bonne performance se confirme dans la durée. Ceci devrait être le cas étant donné que les indicateurs utilisés ont tous prouvé leur efficacité selon les différentes recherches.
_____________________
Qu'est-ce qui fait qu'on devient riche et financièrement indépendant ?
Recevez ma newsletter gratuite.
_____________________
J’aime bien aussi cette idée de prendre plus de risques avec une petite partie de mon portefeuille, ça rend l’exercice plus palpitant qu’avec les actions peu volatiles payeuses de dividendes.
J’ai souvent 5 à 10% de positions plus risquées avec lesquelles j’essaie d’obtenir un gain sur cours à court terme. Dernièrement j’ai par exemple « joué » avec AMS et 2 actions biotech.
C’est comme dans un bon vin… Ce sont les 12% d’alcool qui te font tourner la tête
Quels genres de screeners utilises-tu pour les actions asiatiques ?
J’utilise le screener gratuit de Financial Times (mais les données des sociétés obtenues sont payantes)
et le screener payant de quant-investing
Dans cette catégorie d’actions, je te suggère de jeter un coup d’œil à l’entreprise israélienne Check Point Software… À mon avis, c’est de la grande qualité avec encore un sacré potentiel!
quelle fuséee,grande qualité effectivement
un peu cher pour moi, mais c’est vrai que ça donne envie…
C’est amusant, j’ai justement acheté des puts de CHKP à cause de la croissance des ventes en recul, des parts de marché en baisse, du peu de revenus générés par abonnement (25%) et surtout du risque concernant la compliance pour les petites entreprises basés sur un modèle de cloud.
C’est ce qu’il y a de plus fascinant à la bourse: À partir des mêmes informations, l’un voit une belle opportunité d’achat et l’autre un signal de vente 🙂
C’est paradoxalement grâce à cela qu’on gagne de l’argent en bourse. Il y a des winners et il y a des loosers. Et ce ne sont pas toujours les mêmes. Si tout le monde gagnait tout le temps, les cours deviendraient tellement chers que les rentabilités deviendraient misérables.
Check Point Software a gagné plus de 20% depuis mai, je regrette déjà de ne pas m’en être payé une petite tranche…
J’ai déniché une autre action dans la catégorie « hot tip »: Constellation Brands. Ce groupe américain de boissons alcoolisées a récemment acquis 38% du fabricant canadien de cannabis Canopy Growth, qui surfe sur la vague de la légalisation au Canada à partir d’octobre 2018.
Constellation Brands est un titre hautement spéculatif mais encore doté d’un énorme potentiel!
Ah ah ! nous voilà en plein dans le domaine du vice! J’adore ça!
On dirait un titre de croissance à en juger par les fondamentaux!
Je vous propose un nouveau titre pour le portefeuille « risque »: Pigeon, un fabricant japonais de produits pour bébés. Cours actuel 4820 Yen.
C’est très cher mais d’une qualité assez incroyable!
dividinde s’intéresse aux titres japonais 🙂
voilà pourquoi ils annoncent de la neige !
mais tu as raison en tous points : une qualité exceptionnelle mais vraiment très cher
le Piotroski est à 9, excusez du peu
Altman à 17.6
en plus c’est une franchise
Japonaises, Françaises, Suédoises, Brésiliennes,… Oui, je m’intéresse à toutes! 😉
Tu as bien raison.
Bon faut juste être sûr que les brésiliennes sont bel et bien des brésiliennes. Et je ne parle pas de la nationalité!