J'ai remarquĂ© que plus on prend de l'Ă¢ge, moins on supporte certaines tracasseries professionnelles. Ce qui me faisait sourire Ă l'Ă©poque a tendance dĂ©sormais Ă me miner le moral. VoilĂ près de vingt annĂ©es que je vis dans ce système dans lequel je trouve de moins en moins de sens. En ai-je d'ailleurs vraiment trouvĂ© un jusqu'ici... ?
Si je revois mon moi plus jeune, j'ai tout de mĂªme le vague souvenir d'une personne qui s'amusait par moments sur son lieu de travail. Ce n'est peut-Ăªtre qu'une vision idĂ©alisĂ©e, on dit qu'avec le temps il n'y a que les bons souvenirs qui perdurent. Mais je crois aussi surtout que j'Ă©tais nettement plus tolĂ©rant par rapport aux diverses demandes qui arrivaient vers moi. Le problème c'est qu'Ă la longue, toutes ces demandes, petit Ă petit, jour après jour, durant des annĂ©es, ça vous bouffe jusqu'Ă la moelle.
La sociĂ©tĂ© est très forte pour accaparer votre temps et votre Ă©nergie. Plus vous Ăªtes bon dans votre domaine, plus elle aura tendance Ă exploiter vos ressources pour son propre compte. Ce sont les employĂ©s motivĂ©s, intelligents et travailleurs qui finissent par faire des burnouts, parce que c'est toujours vers eux qu'on se tourne lorsqu'il s'agit de rĂ©gler des problèmes. A contrario, les branleurs, les rĂ¢leurs, les grosses gueules sont comme des parasites, qui tirent leur Ă©nergie des fourmis travailleuses.
J'ai dĂ©jĂ connu cinq employeurs diffĂ©rents et je suis chaque fois parti parce justement j'avais le sentiment d'Ăªtre exploitĂ© au dĂ©triment d'autres qui se royaumaient. J'ai certainement portĂ© une part de responsabilitĂ© dans chacune de ces situations, mais d'un autre cĂ´tĂ© c'est difficile de faire autrement, quand on aime le travail bien fait. Le problème des entreprises c'est qu'elles encouragent la paresse sociale Ă partir du moment oĂ¹ les tĂ¢ches sont rĂ©parties sur plus d'une personne, donc dans tous les cas. Pour les esprits indĂ©pendants, ceci est tolĂ©rable durant un certain moment, mais Ă la longue cela devient de plus en difficile Ă supporter.
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Alors la grande question est : vaut-il mieux Ăªtre un employĂ© intelligent/compĂ©tent en burnout ou une grande gueule qui se branle toute la journĂ©e avec un maximum d’Ă©nergie?
Dans ma situation je suis plutĂ´t chanceux sur ce point, j’ai pas trop Ă me plaindre. Je suis dans une Ă©quipe qui performe plutĂ´t Ă©quitablement. (j’espère que j’ai une bonne perspective de la rĂ©alitĂ© et que je ne sois pas celui qu’on traite de branleur haha!) Par contre, j’en connais plus d’un qui sont dans la mĂªme situation que toi!
Mon but s’est de devenir un branleur compĂ©tent !