Journal d’un futur rentier (56)

Cette publication est la partie 55 de 86 dans la série Journal d'un futur rentier.

Il y a cinq ans je travaillais encore près de 60 heures par semaine. C’était le point culminant de ma vie de rat de laboratoire. Jamais en effet je n’avais autant Ă©tĂ© exploitĂ© par la sociĂ©tĂ© capitaliste. Par chance j’avais dĂ©jĂ  mis en place de nombreuses annĂ©es plusieurs stratagèmes me permettant de sortir de cette course effrĂ©nĂ©e. J’avais dĂ©jĂ  les moyens financiers de travailler nettement moins, mais ce qui me manquait, c’était une opportunitĂ© professionnelle pour le faire. Après de longues et difficiles recherches (pas Ă©vident quand on passe dĂ©jĂ  sa vie au boulot), j’avais enfin pu trouver un job Ă  45h par semaine. C’était dĂ©jĂ  une très nette amĂ©lioration, mais encore trop par rapport Ă  mes objectifs, d’autant que je pouvais me permettre de travailler encore nettement moins. LĂ  encore j’ai dĂ» lutter pour trouver des solutions pour abaisser mon temps de travail. C’est paradoxal quand on y pense : certains bataillent pour trouver du job, tandis que d’autres (plus rares) font de mĂªme pour en faire le moins possible…

Depuis plusieurs mois je suis parvenu à baisser mon temps de travail à 35h par semaine. Cela fait une réelle différence. Le travail a moins d’emprise sur moi, non seulement en termes de temps, mais surtout psychologiquement parlant. Je retrouve un peu de temps pour accomplir des activités qui me plaisent et voir des amis. Je prends conscience (encore plus) que dans ma vie, le travail n’est qu’une des nombreuses ressources dont je dispose. Par ailleurs, étonnamment, la perte financière n’est pas énorme. J’en parlais déjà dans plusieurs précédents articles : les coûts fiscaux, sociaux et d’acquisition du travail sont énormes. Tout compté, on est pas très loin des 50%. Cela signifie que lorsque l’on baisse de 20% son taux d’activité, en fin de compte, on ne perd guère plus que 10% de son revenu net. Le contraire est aussi vrai, travailler 20% de plus signifie gagner à peine plus que 10%.

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Aujourd’hui je suis heureux de cette situation. De plus, un autre effet non recherchĂ© et inattendu s'est produit : j’apprĂ©cie un peu plus mon job qu'auparavant. Qu’on se comprenne bien : je ne saute pas de joie chaque matin lorsque que je dois aller travailler, mais je n’ai plus la boule Ă  l’estomac. Et par moments j’y prends mĂªme un peu de plaisir. Je travaille moins, mais je travaille mieux, et avec plus d’entrain.

GrĂ¢ce Ă  mes investissements, je pourrais me permettre de travailler encore moins. J’ai pour objectif 25-30h par semaine, mais je ne suis plus aussi pressĂ© de baisser mon temps de travail. A l’époque c’était presque une question de survie, surtout quand je carburais Ă  60h par semaine. Maintenant c’est plus une vision Ă  moyen terme. Il y a mĂªme des chances que lorsque j’aurai atteint ce stade, je m’en contenterai, c’est-Ă -dire que je ne chercherai pas forcĂ©ment Ă  arrĂªter totalement de travailler. Mais bon, ça, ça reste de la musique d’avenir…

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2 rĂ©flexions sur “Journal d’un futur rentier (56)”

  1. Ça me fait super plaisir pour toi de lire que tu as réussi à lever un peu le pied au boulot. Tu sembles avoir trouvé une certaine harmonie et profiter de la vie!

    Avec cette mĂ©tĂ©o de rĂªve il faut actuellement vraiment se motiver pour passer la journĂ©e enfermĂ© au bureau… J’espère aussi pouvoir dans quelques annĂ©es baisser mon pourcentage au travail progressivement.

    D’autant plus qu’en travaillant Ă  100% mes dividendes sont mĂ©chamment taxĂ©s (merci la progressivitĂ© de l’impĂ´t). Je me rĂ©jouis du jour oĂ¹ mon revenu passif sera mon seul revenu et que du coup celui-ci sera imposĂ© beaucoup plus lĂ©gèrement. đŸ™‚

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