Cembra Money Bank, dont le siège est à Zurich-Altstetten, est l’un des plus grands prestataires de produits et services financiers de Suisse. L’entreprise se concentre sur le marché helvétique et opère dans différents domaines d’activité: les crédits, le leasing, les cartes de crédits et les produits d’épargne.
Cembra est un spin-off de General Electric et s’appelait auparavant GE Money Bank. L’entreprise est cotée à la bourse suisse depuis fin 2013.
Fin 2017, Cembra a racheté EFL Autoleasing, société active comme son nom l’indique dans le crédit automobile. Cette transaction va créer des synergies et augmenter le bénéfice par action dès cette année.
Hors acquisitions, la croissance organique du bénéfice par action est freinée depuis que le Conseil fédéral a décidé en 2016 de plafonner le taux d’intérêt maximal des crédits à la consommation, le faisant passer de 15 à 10%. Heureusement, le manque à gagner dans le crédits à la consommation est d’une part compensée par l’augmentation des commissions liées aux cartes de crédits et d’autre part par le rachat de EFL Autoleasing.
Avec un ratio de fonds propres durs d’environ 20%, le bilan est très sain pour une société bancaire. De plus, l’entreprise est très rentable et offre une bonne visibilité. Le ratio coûts/revenus d’environ 43% est l’un des meilleurs du secteur!
Cembra distribue environ 60 à 70% de son bénéfice net aux actionnaires, à quoi s’ajoute souvent un dividende extraordinaire versé à partir des réserves de capital. Néanmoins, le dividende ne devrait pas être relevé les deux prochaines années ni accompagné d’un dividende extraordinaire en raison de la réduction des fonds propres suite au rachat de EFL Autoleasing.
Au cours actuel de 83.80, le PER 2018 est estimé à 16, une valeur raisonnable en comparaison historique. Le dividende versé aux actionnaires en 2018 au titre de l’exercice 2017 est attendu au minimum à 3.45 fr, ce qui correspond à un rendement de 4.1%.
Le potentiel d’appréciation du cours est intéressant à moyen et long terme et le dividende généreux aide à traverser les turbulences boursières actuelles.
BUY!
_____________________Qu'est-ce qui fait qu'on devient riche et financièrement indépendant ?
Recevez ma newsletter gratuite.
_____________________
Dividinde tu vas les chercher où ?!? Je ne savais même pas que Cembra était coté !
Intéressant, et pas trop cher, surtout depuis la correction en cours !
Merci pour cette analyse.
C’est l’avantage de la bourse suisse: Si je ne me trompe pas, il y a quelque chose comme 300 sociétés cotées. C’est un tout petit univers, alors si comme moi on se spécialise sur les actions suisses on les connaît toutes au moins de nom et c’est assez facile de garder une vue d’ensemble.
Sur ces 300 je dirais qu’il y en a une centaine qui ne méritent même pas qu’on s’y intéresse et que l’on peut éliminer directement (à la Schlatter, Adval Tech, Adecco, Airesis,…). Il y en a – selon le cycle boursier – 50 à 100 de vraiment intéressantes (à la Vaudoise, Nestlé ou IVF Hartmann). Et il reste une centaine de sociétés entre ces deux extrêmes qui sont plus mitigées et nécessitent une analyse plus poussée parce qu’elles ont plein de qualités mais aussi plein de défauts (du type Implenia, Sunrise ou Bobst).
Cembra fait partie du top 50!
Bon je suis rassuré je connais quand même certaines que tu cites
Effectivement il y a à boire et à manger!
Un manchot est un homme… Cembra 😉
(désolé, je n’ai pas pu m’empêcher de la faire!)
En pleine forme en ce dimanche matin! Ça sent le gars qui n’a encore pas évacué tous les résidus de Carnaval
Merci pour cette nouvelle analyse.
Je m’interroge sur un point. Cembra vit du crédit à la consommation sous des formes diverses, notamment dans le domaine de l’automobile (crédit et leasing). Les preneurs de ce genre de crédits sont souvent sensibles aux périodes de crises économiques. Dès lors, en cas de mauvaise situation économique générale, avec des clients qui ne sont plus capables de faire face à leurs obligations, quel serait l’impact sur Cembra?
Merci Laurent Martin pour cette remarque très pertinente.
Il est clair qu’une bonne gestion des risques est indispensable dans le domaine du crédit à la consommation, probablement encore plus que pour les banques traditionnelles avec les preneurs d’hypothèques.
Heureusement, l’activité crédits et leasing ne représente qu’une partie des revenus de Cembra. Les cartes de crédits, les assurances et les produits d’épargne prennent une part de plus en plus importante et permettent de mieux répartir les risques.
D’autre part, les Suisses sont connus pour leur excellente morale de paiement et Cembra limite les risques autant que possible au travers de critères stricts de sélection des clients ainsi qu’en créant des provisions en vue des prêts non remboursés (j’ai plus le chiffre en tête, mais si je me souviens bien c’est quelque chose comme 1% des crédits).
Enfin, les fonds propres solides devraient permettre d’absorber d’éventuelles pertes supplémentaires (notamment en cas de crise économique comme dans ton scénario).