Pourquoi cette quête d’indépendance financière?

Temps de lecture : 3 minutes

A 40 printemps, je dois avouer que je ne suis plus habité du même feu sacré au travail que lorsque j’étais un jeune diplômé de 23 ans. Encore 10 ou 15 ans dans l’arène, et j’imagine aisément qu’il ne restera de ce petit feu plus que quelques braises.

Mon constat est amer: Je n’ai presque jamais rencontré de personnes de plus de 55 ans heureuses au travail (Jérôme, qui a passé quelques années de plus que moi sur sa roue de hamster, ajoutera peut-être qu’il n’a en fait même jamais rencontré de travailleurs heureux...)

A chacun sa nature. Pour ma part, je suis une personne indépendante, éprise de liberté, introvertie et solitaire. Je suis habité de rêves tels que:

... Choisir ma vie, laisser toutes les options ouvertes, ne pas laisser l’argent guider mes choix.

... Travailler par choix plutôt que par obligation, et selon mes propres termes.

... Habiter où j’en ai vraiment envie et non en fonction de mon travail.

... Ne plus avoir de patron, de séances interminables, d’objectifs absurdes et de collègues qui me tirent dans les pattes.

... Ne pas être constamment sous stress, aligner les heures supplémentaires et ne jamais disposer de suffisamment de temps libre.

... Ne pas passer mon temps libre à me reposer, mais pouvoir en profiter pleinement pour mes loisirs. Ne plus ressasser les soucis du boulot le soir ou la nuit.

Le week-end ne doit-il vraiment servir qu’à se recharger les batteries avant d’affronter un nouveau lundi?

Et quand les vacances arrivent enfin... on tombe malade! On espérait profiter de tout ce temps libre, alors qu’en réalité le fait de relâcher la pression et décompresser nous rend malades. Toute la fatigue ressort d’un coup et le corps nous lâche. Le seul avantage est pour l’employeur: Après les vacances, on est à nouveau en pleine forme pour recommencer le travail!

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Je rêve de profiter plus de la vie, de la nature et de la lumière du soleil pendant les plus belles heures de la journée. Je trouve spécialement déprimant en hiver de partir travailler et de sortir du bureau quand il fait nuit, passant ainsi les quelques heures lumineuses de la journée enfermé entre quatre murs.

Dans notre société, consacrer sa vie au travail, faire des heures supplémentaires ou prendre plus de responsabilités sont généralement admirés. Alors qu’atteindre l’indépendance financière bien avant l’âge de la retraite afin de profiter pleinement de la vie est par beaucoup dénigré. Ce ne serait pas un objectif noble, mais plutôt un acte de fainéantise, un manque d’ambition.

Mais en quoi passer le plus clair de son temps au travail et donner toute son énergie à un employeur qui vous exploite est-il aussi admirable?

Je hais cette mentalité du « jamais assez » et du « toujours plus ». Plus gros salaire, plus grosse maison, plus grosse voiture. A mon sens, posséder des gadgets ne rend pas plus heureux. Ce ne sont que des distractions qui embrument l’esprit et nous font passer à côté de l’essentiel.

Bien sûr, être retraité avant l’âge comporte aussi des aspects négatifs: Décalage avec les autres. Moins de contacts sociaux. Pendant la journée, la plupart des personnes de votre âge ne sont pas disponibles, puisqu’elles sont en train de travailler (quel manque de goût!).

Être un (très) jeune retraité nécessite de s’organiser, d’être discipliné, de planifier sa journée, de se fixer des objectifs, afin de ne pas se retrouver à tourner en rond et errer sans buts.

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Le bonheur est dans les détails. Les petits plaisirs de la vie sont ce qui rend la vie plus belle. Mais ils nécessitent du temps pour être vécus et appréciés pleinement.

Se promener avec son chien, boire un café sur la terrasse d’un restaurant ou voyager en train ne sont pas appréciés de la même manière si on peut prendre son temps ou si on doit faire aussi vite que possible dès qu’on a un peu de temps libre.

J’ai des rêves. J’ai des dividendes.

Le bonheur est dans la liberté. La liberté est dans les dividendes.

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5 réflexions sur “Pourquoi cette quête d’indépendance financière?”

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    Mais ça c’est un tout grand texte que tu nous fais là chère fréro. Un joli cadeau à mettre sous le sapin 🙂
    Encore une fois, je suis à 100% d’accord avec toi.
    Je me pose la question, as-tu déjà fait le test de personnalité : https://www.dividendes.ch/les-16-types-psychologiques-mbti/
    Je suis prêt à parier que tu es INTJ, voire INTP ou INFJ.
    Je ne dirais pas qu’il n’y a pas du tout de travailleurs heureux. Certains traits de personnalité sont justement très adéquats pour le monde du travail. Il y a ceux comme les ENTJ qui en tirent leur énergie, notamment en la suçant chez les autres. Et il y a ceux comme les ISTJ qui aiment accomplir des petits jobs routiniers et avoir un cadre bien fixé. Mais même pour ces derniers ça devient de plus en plus dur car le monde du travail devient de plus en plus chaotique, exigeant, changeant et névrotique. Il y a donc de plus en plus d’ISTJ (qui est pourtant le profil de personnalité le plus enclin à être « simple salarié ») à se détourner du monde du travail et à rechercher l’indépendance financière. Je trouve que ce profil est vraiment symptomatique de ce qui se passe en ce moment dans le monde du travail (voir mon post https://www.dividendes.ch/istj-lexecutant/ sous chapitre « Indépendance financière »).
    Bref, le monde du travail a été créé par certaines personnes, avec certains traits de caractère, pour exploiter d’autres personnes, avec d’autres traits de caractère. Cela fonctionnait bien tant que l’équilibre était respecté et que chacun y trouvait son compte. Le problème c’est qu’actuellement il y a de plus en plus de personnes qui sont exploitées comme des rats, mais qui sont tout sauf des rats. Ces personnes brillantes n’ont plus envie que d’autres tyrans leur suce leur énergie vitale. Ils recherchent donc leur indépendance.
    Encore merci pour ce très beau post.

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    Merci Jérôme! En fait ce texte était même 2x plus long à la base et je pensais le publier en 2 ou 3 parties. Finalement je l’ai tailladé au cutter jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que ça.

    J’avais fait le test de personnalité il y a quelques mois et en fait j’étais sorti comme… ISTJ, dont le descriptif me correspond plutôt bien dans les grandes lignes. Je fais partie de ces travailleurs discrets qui peuvent abattre beaucoup de travail dans l’ombre et je donne beaucoup de ma personne. Je suis très organisé, sérieux, fiable et respectueux des règles.

    Par contre je ne suis pas à l’aise en groupe et je recherche beaucoup le calme et la solitude. Je n’interprète pas toujours correctement les comportements et les émotions des autres. La foule me pompe mon énergie. Et je suis très indépendant d’esprit, j’aime faire les choses à ma façon plutôt que comme on me dit de le faire.

    En gros, j’aime assez mon travail (c’est mon côté « exécutant ») mais plus le temps passe et plus je commence à en avoir marre d’avoir l’impression de me faire exploiter. Je déteste aussi ces codes sociaux et cette impression qu’il faut toujours jouer un rôle au travail plutôt qu’avoir la liberté d’être soi-même.

    J’ai vraiment envie de quitter cette course au rat avant d’être grillé. Je ne pense sincèrement pas être capable de donner autant qu’actuellement jusqu’à 65 ans.

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      Ah ben voilà. C’est exactement ce que je disais… Un ISTJ de plus qui se détourne du monde du travail… Et quel ISTJ! L’équilibre est en train de se rompre. Quand la société aura ‘cassé’ tous ses ‘exécutants’ parce qu’elle les dénigre et ne les respecte pas, elle aura un gros problème.
      Il ne peut pas y avoir que des grosses gueules dans une entreprise. Il en faut un peu oui, pour vendre et accessoirement pour diriger. Pour ce dernier point on peut cependant aussi le faire plus en subtilité. Sans logorrhée…
      Malheureusement dans notre société consumériste on met en avant plus les paroles que les actes. Celui qui abat un travail monstrueux n’est pas reconnu parce qu’il n’a pas le temps de se montrer dans les séances ou de distribuer ses cartes de visite. Pourtant sans lui, tout s’arrête.
      J’ai le profil INTJ, à une lettre près du tien. C’est celui du ‘scientifique’, mais en vérité mon travail me cantonne plutôt au rôle du rat de laboratoire que je serais supposé plutôt examiner. Dans les faits je suis donc aussi un exécutant. Et comme toi, je n’ai plus envie que mon travail soit mis au service des autres. J’en ai marre de me faire exploiter…

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    J’ai lu le profil du « scientifique » et plusieurs points m’ont fait penser à tes textes, notamment le besoin d’autonomie et l’esprit visionnaire. Et tout comme « l’exécutant », tu sembles aussi préférer le calme et la solitude aux grands groupes.

    Par contre, dans les carrières possibles, je t’imagine plus facilement rentier que chef militaire! 🙂

    J’ai bien rigolé avec cette phrase:
    « Sous stress, les INTJs peuvent devenir obsédés par des activités sensorielles répétitives stupides, comme trop boire ».

    Alors Jérôme, tu as un problème avec l’alcool? 😉

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