Encore un petit mot sur les ETFs
Suivre les indices c'est s'assurer d'être dans la moyenne, avec tout ce que ça signifie. Cela peut être une bonne solution si l'on ne veut pas trop se casser la tête. Typiquement en ce qui me concerne je les utilise pour l'or et pour les obligations. Les deux ne représentent qu'une petite partie de mon portefeuille et je n'ai ni l'envie, ni les compétences de sélectionner des titres individuellement. Les ETFs me permettent d'obtenir une bonne diversification, avec peu de frais, même sur des positions relativement petites. C'est donc un bon compromis. Par contre pour les actions suisses, internationales et les titres immobiliers, j'apprécie de sélectionner directement les entreprises. Certes il est vrai qu'en théorie il n'y a que 10% des investisseurs qui parviennent à battre le marché. Cependant, en choisissant mes titres, non seulement j'ai la satisfaction d'effectuer des recherches et de devenir propriétaire d'une belle société, mais en plus je suis certain que mon investissement correspondra à mes critères, notamment en matière de dividende et de risque.
Il y a un autre point méconnu de beaucoup d'investisseurs concernant les ETFs indiciels, qui sont devenus particulièrement à la mode depuis les années 2000. Puisque beaucoup de particuliers et d'institutionnels ont décidé d'assurer la moyenne (comme à l'école), tout leur argent s'est aventuré en masse dans les titres qui composaient cette référence. Ceci a profité en premier lieu aux indices les plus connus de chaque place financière, et donc avant tout aux grosses capitalisations. On citera par exemple SPY, l'un des ETFs les plus anciens, connus et utilisés, qui réplique le S&P500. Comme son nom l'indique, cet indice comporte les 500 plus grosses capitalisations US. Il y a donc plus de 3000 autres titres américains cotés en bourse qui n'y figurent pas. Bien qu'on puisse acheter des ETFs de tout le marché, la plupart des investisseurs se limitent aux indices principaux. Ceci signifie donc que les petites et moyennes capitalisations sont boudées du marché, à cause des ETFs. Comme toujours, les bonnes idées en bourse finissent toujours par scier la branche sur laquelle elles sont assises. Il se pourrait donc bien que même l'approche de la "médiocrité" ne fonctionne plus dans un proche avenir !
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Lorsque vous dites que vous faites « des recherches », comment vous y prenez vous exactement?
Cela signifie rechercher des titres qui correspondent à mes critères et les analyser en détail.
A ce propos lire en premier le tutorial : https://www.dividendes.ch/tutorial/
Dividinde nous donne aussi quelques pistes dans sa série d’articles ici : https://www.dividendes.ch/2017/05/identifier-des-actions-suisses-de-qualite-et-les-valoriser-16/
Ses critères diffèrent un peu des miens mais l’idée est toujours la même : se baser sur quelques indicateurs avec lesquels on est à l’aise, c’est-à-dire qu’on connaît bien et qui correspondent à notre philosophie d’investissement.
Un autre effet secondaire négatif des ETF sur indices est d’augmenter le degré de corrélation des actions sous-jacentes. Lorsque les institutionnels vendent par exemple en masse un ETF sur le SMI, Nestlé, Novartis et Roche sont vendues automatiquement / simultanément.
Il s’agit d’un « tir groupé » qui crée un effet dominos, ce qui est très différent de si par exemple seule Novartis est vendue massivement suite à la présentation de mauvais résultats.
Cette augmentation du degré de corrélation rend la diversification d’un portefeuille beaucoup plus difficile, surtout, comme tu le dis, au niveau des grosses capitalisations.
En résumé: vive les small et mid caps! 😉
C’est clair!