Comment diversifier son portefeuille pour se prévenir des risques de marché ? (8/20)

Cette publication est la partie 8 de 18 dans la série Diversifier son portefeuille:

Les actions et les obligations sont typiques d'un portefeuille à allocation d'actifs. La répartition classique à la "Graham" avec 50% d'obligations et 50% d'actions figure parmi celles qui offrent le meilleur ratio rentabilité/risque.

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Graham propose même à l’investisseur un peu plus actif de faire osciller sa part actions (et donc obligations) entre 25 et 75% en fonction du niveau du marché, le point d’équilibre restant à 50%. Personnellement, même si je trouve énorme d’allouer 50% aux obligations, j’aime l’approche de Graham qui implique de réfléchir en terme de rapports entre ces deux actifs, puisqu’on sait en effet que les obligations à long terme offrent une bonne corrélation négative aux actions.

Relevons toutefois qu’actuellement la politique très expansionniste des banques centrales pose problème de ce point de vue. En effet, depuis quelques années, on assiste à une hausse simultanée du cours des actions et obligations à long terme, allant de pair avec une baisse du rendement de ces deux actifs. Il est donc difficile d’arbitrer entre les deux.

Les actions sont surévaluées par rapport à la hausse du PNB et les obligations ne rapportent pratiquement plus rien. Elles risquent même de chuter si l'inflation se pointe ce qui est tout à fait possible. Dans les années '40 les US connaissaient des taux bas comme maintenant et l'inflation n'a fait que progresser les 30 années suivantes...

Depuis l'abandon de l'étalon or les phases de déflation sont devenues bien plus rares que les phases d'inflation, ce qui ne milite pas pour les obligations à long terme et surtout pas en ce moment. Il se pourrait donc que les actions demeurent tout de même toujours plus attractives que les obligations, malgré la hausse importante de leur cours.

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Pour récapituler, concernant les actions et obligations à long terme : acheter avec parcimonie et arbitrer entre les deux. Donc, pour chaque position en actions, il faut une certaine pondération en obligations à long terme ou inversement. Personnellement je ne suis pas à l’aise avec les obligations en direct, donc je couvre (en petite partie) mes actions avec l’ETF CSBGC0. Ce n’est pas du très long terme, mais on est quand même sur du 7-15 ans et le ratio rentabilité/risque est meilleur.

Pour les actions, ceux qui ne veulent pas les acheter en ligne directe, peuvent se rabattre sur l’ETF CHSPI (Swiss Performance Index) ou CHDVD (grosses capitalisations suisses payeuses de dividendes). Paradoxalement je ne suis pas un monstre fan de ce dernier car il considère que les sociétés qui paient un dividende seulement 4 années sur 5 peuvent figurer dans l’ETF. C’est clairement insuffisant.

On peut aussi bien entendu choisir ses titres, en particulier des sociétés de qualité, qui paient des dividendes croissants depuis des décennies (rendement supérieur à 2% avec un taux de distribution inférieur à 70%). C’est le meilleur antidote du point de vue des actions aux diverses crises (inflation, déflation, récession).

Il faut toutefois être conscient que seule une toute petite minorité d’investisseurs (10% environ) arrivent à faire mieux que le marché. Donc en cas de doute, rabattez-vous sur l’ETF. Je donnerai plus tard quelques petits conseils pour faire mieux que le marché.

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4 réflexions sur “Comment diversifier son portefeuille pour se prévenir des risques de marché ? (8/20)”

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    Actuellement j’ai une exposition aux obligations de 0% étant donné les rendements anémiques voire négatifs et le fait que je suis dans la phase « constitution du portefeuille ». De plus, je m’estime pour l’heure suffisamment exposé à cette classe d’actifs indirectement (via ma caisse de pension).

    Pourtant, une fois l’indépendance financière atteinte et si les obligations rapportent à ce moment à nouveau quelques %, je pense me constituer un petit portefeuille d’obligations à des fins de diversification.

    Je peux m’imaginer une allocation du type 60-65% actions, 20-25% obligations et le reste dans l’immobilier (soit en tant que proprio, soit via des investissements indirects dans l’immobilier).

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      En ce qui me concerne j’ai en ce moment environ 10% d’obligations longues via l’ETF susmentionné. Mais cette allocation peut varier jusqu’à zéro durant certaines périodes. Je reviendrai plus tard sur ce point. Dans un avenir lointain il est possible aussi que la proportion des obligations longues devienne équivalente à celle des actions, selon les principes de Graham. Cela dépendra surtout de la hauteur des taux d’intérêt. Mais pour l’instant on est très loin de ça, donc pas ou peu d’obligations longues.

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