Paradoxalement, plus j'avance sur la voie de l'indépendance financière, plus je comprends mon patron. Certes, d'un côté il aliène la plus-value de mon travail (selon les théories marxistes), mais d'un autre côté chaque sou dépensé pour un de ses employés est un dividende en moins dans sa poche.
Un entrepreneur et un voyageur sur la route de l'indĂ©pendance possèdent Ă©normĂ©ment de points communs. Tous les deux veulent Ăªtre libres et responsables du cours de leur vie. Ils construisent un projet Ă long terme qui leur permettra de devenir financièrement autonomes. Pour tous les deux, le chemin est autant important que le but. Leur quĂªte a un cĂ´tĂ© Ă©conomique et tangible, mais Ă©galement (et surtout) introspectif et personnel.
En fait, je crois mĂªme que certains cĂ´tĂ©s du patronat qui me dĂ©plaisent tant sont des qualitĂ©s nĂ©cessaires en vue de devenir financièrement indĂ©pendant. Pensons par exemple simplement Ă leur souci constant de rationaliser et d'Ă©conomiser. En tant qu'employĂ© ça nous gave d'entendre chaque annĂ©e les mĂªmes excuses pour ne pas nous accorder de salaire. Par contre en tant que futur rentier, il est nĂ©cessaire de mettre un peu d'argent de cĂ´tĂ© tous les mois. Surtout, on est bien content que les sociĂ©tĂ©s que nous possĂ©dons dans notre portefeuille fassent preuve de sagesse dans l'utilisation de leurs bĂ©nĂ©fices, histoire de qu'elles continuent Ă nous payer des dividendes... comme pour notre patron.
Je l'ai déjà dit plusieurs fois : le chemin vers l'indépendance est schizophrène. Nous sommes à la fois salariés et patrons. Salariés parce que nous somme contraints de passer temporairement par là pour épargner et investir intelligemment de l'argent. Patrons parce que nous devenons libres et responsables de notre vie, et que nous possédons des petites parties d'entreprises acquises en bourse.
Patrons et rentiers en herbe possèdent de plus des caractĂ©ristiques psychologiques très proches. Selon le MBTI, le profil type du directeur est ENTJ. Parmi les pèlerins en quĂªte d'indĂ©pendance financière on rencontre Ă©normĂ©ment d'INTJ. Seule la dimension "extraversion" les distingue... Les futurs rentiers seraient donc simplement des "patrons" tournĂ©s vers leur vie intĂ©rieure, des dirigeants envers eux-mĂªmes.
Il se pourrait donc bien que ce côté qui me dérange parfois tellement chez les chefs d'entreprise soit en fait simplement un reflet de ma propre personnalité...
En savoir plus sur dividendes
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
Très bon article sur les qualitĂ©s d’un bon gestionnaire de portefeuille.
Pour moi, la gestion de portefeuille se rapproche très clairement de la gestion d’entreprise :
http://revenusetdividendes.com/gerer-son-portefeuille-cest-comme-gerer-une-entreprise/
GĂ©rer son portefeuille, ses Ă©conomies, c’est bien Ăªtre son propre patron !
Bertrand