L’année 2015 a été très agitée pour les investisseurs et leurs nerfs sont durement testés présentement. C’est dans de telles circonstances que l’investisseur autonome peut prendre de mauvaises décisions d'investissement. Les recherches en finance comportementale ont défini un certain nombre de biais cognitifs ou psychologiques qui peuvent influencer la prise de décision d'un investisseur boursier.
En voici quatre qui peuvent vous permettre de prendre du recul sur la manière dont vous gérez votre portefeuille d'actions.
L'excès de confiance
L’excès de confiance c’est ce qui nous amène à surévaluer nos capacités d'investisseur.
Cette confiance excessive peut représenter, au final, une grande source de déception. En bourse, nombreux sont les investisseurs qui pensent avoir déniché la nouvelle «pépitte» du moment.
La réalité veut que ce soit rarement le cas. Les études montrent que l’excès de confiance conduit les investisseurs qui pèchent par excès de confiance à acheter et vendre plus rapidement que les autres : ils sont convaincus d’en savoir plus que leurs pairs.
N’oubliez jamais que les coûts de transaction ont une fâcheuse tendance à pénaliser fortement les rendements.
À l’inverse, Benjamin Graham ou Warren Buffett ont démontré qu’en prenant en compte une marge de sécurité, pour se prémunir de l’incapacité à prévoir l’avenir avec exactitude, il est possible de mieux maîtriser le risque d’un investissement boursier.
L’aversion au risque
Nous avons tous pu le constater : si la majorité des lignes de votre portefeuille sont dans le vert, vous ne retiendrez que la minorité qui sont dans le rouge et qui perdent de l’argent.
Ce comportement, c’est l’aversion au risque. Les investisseurs ont plus de facilité à vendre les titres qui gagnent de l’argent plutôt qu’à liquider les titres qui en perdent.
Le regret peut aussi jouer un rôle dans l’aversion au risque. Nous regrettons de mauvais résultats, par exemple lorsqu’un titre aligne les phases de baisse en Bourse alors que les fondamentaux de celui-ci demeurent excellents, le regret ressenti alors, peut conduire à le vendre plutôt qu’à faire preuve de patience ou même à renforcer notre position.
Le coût irrécupérable
Notre incapacité à ignorer le coût irrécupérable d’un investissement décevant peut nous conduire à mal évaluer certaines situations sur la seule base de leurs mérites propres.
Parce que les investisseurs ignorent quel est le coût irrécupérable d’un titre, ils ont tendance à conserver un titre qui perd de l’argent alors même que l’activité sous-jacente de ce titre se détériore.
Pourtant, si cette action avait été donnée plutôt qu’achetée, l’investisseur l’aurait sans doute cédée depuis bien longtemps.
Le comportement moutonnier
Il existe des centaines de titres disponibles sur les marchés. Les investisseurs ne peuvent pas avoir une connaissance élevée de tous ces titres. En fait, il est très difficile, même pour un nombre limité de titres, d’en posséder un niveau de connaissance élevé.
Le bombardement continuel d’idées en matière d’investissement, de la part des médias, des courtiers, des magazines, des sites Internet, fait qu’au final, les investisseurs transigent des titres au gré des recommandations multiples qui jaillissent de ces innombrables sources pas toujours très crédibles.
Malheureusement, dans la majorité des cas, les titres qui retiennent autant d’attention le font parce qu’ils ont déjà eu un excellent parcours en Bourse, non parce que leurs valorisations et leurs fondamentaux courants dictent une occasion intéressante d’achat.
Décider d’acheter un titre dans de telles circonstances relève du comportement moutonnier et risque fort de vous faire acheter un titre, certes populaire, mais extrêmement survalorisé.
Cela ne veut pas dire que les investisseurs ne doivent pas être attentif à leur environnement. Mais la gestion de leur portefeuille devrait se baser sur des données factuelles et fondamentales, plutôt que sur les mouvements de la Bourse et des autres investisseurs.
En savoir plus sur dividendes
Subscribe to get the latest posts sent to your email.