On peut l’appeler « margin call », ou en bon français, « appel de marge », le résultat reste le même : il signifie que le capital est parti en fumée. Pour éviter qu’une telle situation se produise, mieux vaut prendre les précautions nécessaires…
Appel de marge et effet de levier :
La marge dont vous disposez est le capital disponible sur votre compte. C’est la limite à « ne pas dépasser ». Si un trade se passe mal, et que vous n’avez pas été prudent et que vous avez « oublié » de mettre un stop, vous pouvez donc perdre tout votre capital. Mais dans ce cas, le broker ne prend aucun risque et en principe, il n’intervient pas dans votre gestion.
Le problème est tout autre, lorsque l’on utilise l’effet de levier. Imaginons que prit d’une incontrôlable envie de gagner, on utilise un levier × 10, alors que le capital s’élève à 1.000 €. Manque de chance, la valeur perd 10 % dans la journée. Les pertes latentes sont de 1.000 € (10 % × 10.000 = 1.000). Soit, la totalité du capital disponible. Et s’il n’y a plus de capital, il n’y a plus de marge. Et s’il n’y a plus de marge, le courtier va fermer la position pour ne pas prendre de risque en vous prêtant de l'argent (vous seriez alors débiteur). Mais avant, il va réaliser un appel de marge et vous donner « l’opportunité » de rajouter du capital et éviter de clôturer.
Donc plus on utilise l’effet de levier, et plus la marge disponible peut disparaître facilement.
Comment éviter de cramer bêtement son compte ?
Placer son stop est évidemment la première barrière « anti appel de marge ». C’est d’ailleurs la première chose qui nous vient à l’esprit quand on pense à gérer le risque de perte.
Il faut aussi utiliser l’effet de levier avec parcimonie. Certaines actions sont par exemple éligibles au Service de Règlement Différé, et permettent un levier × 5. Si le principe est intéressant pour booster ses profits, il ne faut jamais oublier d’être prudent. C’est d’autant plus vrai si l’on multiplie ses positions.
Il convient également de toujours s’assurer que la marge disponible ne tombe jamais à 0, ce qui peut rapidement arriver si les pertes latentes ne sont pas ralenties, ou même stoppées. On comprend là tout l’intérêt de l’expression « couper ses pertes ». Même si le résultat est douloureux, il est largement préférable à un margin call. Un capital qui diminue peut se rattraper sur le moyen terme. Alors qu’un compte cramé est tout simplement perdu.
L’appel de marge est donc bien le pire ennemi du trader…
En trading, beaucoup d’éléments peuvent mettre à mal le capital d’investissement. Mais le seul qui indique qu’il ne nous reste plus rien est bien l’appel de marge.
Peut-il y avoir une situation plus grave pour l’investisseur ? Non. C’est pour cette raison qu’il faut tout faire pour l’éviter en respectant non seulement les règles de bon sens, mais aussi une stricte stratégie de money management.
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Merci Sylvain pour cet article. L’autre possibilité c’est aussi bien entendu de n’investir que l’argent que l’on possède. J’ai toujours préféré la tortue au lièvre dans la célèbre fable de Jean de La Fontaine 🙂
De rien ! Tout à fait d’accord : rien ne sert de courir, il faut partir à point. Sans le savoir, La Fontaine avait tout compris à la bourse…;-)
Pour ma part, j’estime que l’utilisation de l’effet de levier dans un portefeuille d’actions est strictement inutile et extrêmement dangereux.
Si vous faites vos devoirs de la bonne façon, vos titres vous enrichiront amplement sans que le recours à l’effet de levier soit nécessaire.
Martin
http://www.investir-a-la-bourse.com