"J'ai acheté le titre XYZ et j'ai déjà gagné 50% dois-je le vendre". C'est une question qui revient très souvent. Si j'avais vendu mes titres à chaque fois qu'ils avaient pris quelques dizaines de points je serais passé à côté de plus-values qui se chiffrent en centaines de points. Et il y a des exemples bien pires que ça. Il n'y a qu'à penser à Apple ou Microsoft qui se comptent en dizaine de milliers de pourcents.
Vendre avec comme seule référence la plus-value en pourcents, c'est comme draguer sur Internet. On ne se fie qu'aux apparences, sans chercher à comprendre la réalité. Reprenons notre titre fictif XYZ, et voyons plus en détail :
XYZ | 2011 | 2014 | Diff. |
Cours | 50 | 75 | 50% |
EPS | 2.5 | 5 | 100% |
Dividende | 1.5 | 2.8 | 87% |
Ratio de distribution | 60% | 56% | -7% |
P/E | 20 | 15 | -25% |
Rendement | 3.0% | 3.7% | 24% |
En vendant le titre parce qu'il a pris 50% on se sépare d'un papier-valeur qui possède des fondamentaux qui sont meilleurs que lors de son achat. Le bénéfice par action (EPS) a doublé, le dividende a augmenté de 87%, le ratio de distribution a diminué de 7%, le ratio cours/bénéfice (P/E) a diminué de 25% et le rendement des dividendes a augmenté de 24%.
Bien entendu, rien ne garantit que cette situation ne perdurera dans le futur. Mais même si le bénéfice stagne ou baisse un peu, le titre restera toujours plus attractif que lors de l'achat initial. Et comme le ratio de distribution demeure prudent, le dividende pourra toujours être payé, voire même augmenté en cas de péjoration des fondamentaux.
Pour mettre toutes les chances de son côté, il convient en outre de se focaliser sur des titres défensifs, peu sensibles à la conjoncture. On les trouve dans des secteurs tels que l'alimentation, la pharmacie, le tabac, les soins personnels, la distribution, les vêtements et l'immobilier par exemple. Il est clair que dans des secteurs très exposés aux soubresauts économiques comme l'aviation, l'automobile et la finance, les fondamentaux peuvent très rapidement se péjorer, parfois même de manière durable. Dans ce cas une prise de bénéfices est plus facilement justifiable.
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Hello Jérome ,
Il ne nous manque plus que le moyen de visualiser l évolution du payout ratio sur disons 10-20 ans 😉
ben disons qu’historiquement il reste normalement autour des 60%… enfin il devrait !
Bonjour!
très bel exemple!
Pour ma part, je me pose simplement la question suivante, serais-je acheteur du titre à ce nouveau cours. Si la réponse est oui, je ne vends pas et si la réponse est non, je vends.
L’important reste toujours le potentiel de rendement annualisé du titre sur 5 ans à partir de maintenant. Si il demeure supérieur à 14% (dividende inclus) sur 5 ans, je conserve mes actions.
Bien sûr, il faut que les fondamentaux demeurent intactes.
Martin
http://www.investir-a-la-bourse.com