Journal d’un futur rentier (23)

Cette publication est la partie 22 de 86 dans la série Journal d'un futur rentier.

Journal

Les journĂ©es se font de plus en plus courtes. Le temps des vacances au bord de l'eau semble bien loin dĂ©sormais. Ah... les vacances... Trois semaines au chaud, paisibles, sans contrainte. MĂªme deux semaines au pire, je suis preneur. Quand on a la chance de dĂ©connecter ainsi durant plusieurs jours, si possible loin de chez soi, Ă  l'abri des sollicitations de toutes sortes, on expĂ©rimente des phĂ©nomènes intĂ©rieurs très particuliers. Cela peut mĂªme se produire sur des durĂ©es infĂ©rieures, mais pour cela il faut complètement tourner la prise, en partant très loin, ou en se coupant du reste du monde d'une manière ou d'une autre.

La première semaine de vacances n'est jamais vraiment reposante. Les soucis du boulot sont encore bien prĂ©sents. On n'a pas pu boucler certains dossiers urgents, ou on l'a fait, mais avec la conscience d'un travail bĂ¢clĂ©. Il faut prĂ©parer les valises, penser aux billets d'avion, aux passeports et surtout se taper des heures interminables d'attente et de voyage. Sans compter les mĂ´mes Ă  gĂ©rer pour ceux qui ont le bonheur de vivre cette expĂ©rience supplĂ©mentaire particulière. Bref, c'est l'enfer.

Mais quand tout cela est derrière et qu'on pose ses fesses sur une chaise longue, un cocktail Ă  la main, la mer cristalline devant soi, on oublie tout. Le job semble dĂ©jĂ  bien loin, et la reprise ce n'est pas pour tout de suite. Donc on y pense plus. Les sollicitations de toutes sortes et contraintes quotidiennes diverses ont disparu. On est coupĂ©s de tout. Pas de visite surprise Ă  la maison, pas d'invitation de dernière minute, pas de service Ă  rendre, pas de travail urgent Ă  terminer. On ne pense qu'Ă  soi. Les vacances sont un peu Ă©goĂ¯stes quand on y pense, ou peut-Ăªtre n'est-ce qu'un juste rĂ©Ă©quilibrage des choses après tant de semaines Ă  suer pour les autres. Une manière de se retrouver.

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C'est dans ces moments lĂ  que notre conscient et notre inconscient sont le plus en harmonie. Nous nous retrouvons face Ă  nos vraies valeurs, notre essence mĂªme, ce qui fait ce que nous sommes. Nous agissons en fonction de nos aspirations, pas celles des autres. C'est un peu comme si on s'Ă©tait donnĂ© rendez-vous avec soi-mĂªme, l'occasion de faire le point. N'avez-vous jamais pris des dĂ©cisions importantes concernant votre vie durant ces moments privilĂ©giĂ©s ?

Mes choix majeurs Ă  propos de ma vie familiale et professionnelle ont toujours Ă©tĂ© fait pendant ces instants. Impossible en effet de prendre les bonnes dĂ©cisions lorsque l'on est pressĂ© comme un citron de toutes parts. C'est aussi durant ce laps de temps bĂ©ni des dieux que j'ai dĂ©cidĂ© d'investir en bourse pour devenir rentier. Et Ă  chaque fois que j'ai la chance de revivre de pareils moments, je me recentre sur cet objectif. En fin de compte, Ăªtre rentier, c'est vivre en permanence cette osmose du corps et de l'esprit.

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