Dernière mise-à-jour : 2 janvier 2017
En cette fin d'année, l'esprit festif et solennel ambiant m’entraîne vers des réflexions philosophiques et émotionnelles. Et c'est bien ainsi car cela permet de relativiser pas mal de choses. 2013 aura été une très bonne année boursière, sans conteste. Mais qu'importe, car qui se souvient année après année des bonnes et mauvaises années? Ce sont les années 'extrêmes' qui restent gravées dans nos mémoires, mais le passé économique et boursier a une fâcheuse tendance à se dissoudre dans un nuage de souvenirs dont les contours deviennent de plus en plus flous avec les années qui passent. La mémoire enregistre bien mieux les événements liés à l’émotionnel relationnel, c’est-à-dire les événements familiaux, les relations d'amitiés nouées et parfois rompues, les exploits (ou échecs) sportifs où nous nous sommes surpassés, bref tout ce qui touche à l'âme, l’esprit et à l’autre.
La bourse est ainsi faite qu'elle nous catégorise dans les gagnants ou les perdants, plus par notre perception que par la réalité: avons-nous battu cet indice? Avons-nous fait mieux que l'année passée? Qu'importe donc si nous finissons 2013 comme médaillé d'or de la performance boursière? Une médaille en chocolat suffit amplement, et elle aussi sera vite oubliée.
Toute une industrie financière s'est bâtie sur le besoin humain inexorable de se comparer, de (se) dépasser. Arrêtons, si ce n’est que pour quelques jours, de jouer ce jeu là. Contentons-nous d'être satisfaits de ce que nous avons, d'avoir une bonne année derrière nous, tout en sachant que, viendra janvier, le tourbillon des annonces, des avertissements sur résultats et autres surprises nous fera vivre un rock n'roll émotionnel...à moins que nous sachions vraiment prendre distance et investir de façon à ne pas être tributaire des émotions, mais vivre serein dans la conviction que ce dans quoi nous avons investi est ‘juste’, saura survivre les pires montagnes russes boursières et que nous ne sommes pas dans une situation à avoir besoin des fonds à court terme, bref planifier, organiser et gérer (mais pas trop, car c’est là que nous faisons des bêtises…). Comment ? Les moyens existent, nous les connaissons tous, je ne vous ferais pas l'affront de les répéter. Par contre, la partie application ('Umsetzung' comme on le dit si bien en allemand) est la partie délicate. C'est pourquoi je vous souhaite pour 2014 non pas une année boursière favorable (si, quand même un peu), mais surtout une année paisible pendant laquelle vous saurez mettre les priorités là où il faut (et nous avons tous intuitivement la réponse…).
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Merci Armand pour ton article. Effectivement, une médaille en chocolat va très bien aussi. L’important c’est surtout la régularité. Il faut déjà se préparer pour l’année prochaine et se tenir en embuscade au cas où il y aurait une jolie chute des cours.