J'ai 40 ans. DĂ©jĂ vieux pour certains, encore jeune pour d'autres. Encore une fois la mĂªme chose, et j'en aurai 80. Peut-Ăªtre serai-je encore debout, peut-Ăªtre en chaise, peut-Ăªtre au lit ou carrĂ©ment Ă l'horizontale de manière dĂ©finitive. Bref, j'ai dĂ©jĂ fait un gros tour de manège et il ne m'en reste dĂ©jĂ plus qu'un, dans le meilleur des cas. Et a priori rien ne porte Ă croire que ce sera le meilleur des deux. Quand je repense Ă mes 20 ans, j'ai l'impression que c'Ă©tait hier et je me demande oĂ¹ j'ai bien pu laisser filer toutes ces annĂ©es.
La crise de la quarantaine. Dites, c'est ça alors ? Si ce que vous lisez en ce moment vous titille, c'est que vous Ăªtes probablement dans la mĂªme tranche d'Ă¢ge que moi.... Nom d'un chien, je me vois encore Ă faire le con en soirĂ©e avec mes potes. Pogoter sur Killing in the Name des Rage Against the Machine. Taper des chopes de Cardinal et fumer des pĂ©tards au squat de l'Usine. Ca me paraĂ®t si proche que j'en ai presque encore mal au crĂ¢ne. Pourtant c'Ă©tait y a presque 20 ans. A peine le temps de claquer des doigts. Encore un clap et je serai presque en Ă¢ge de retraite officielle. Au rythme oĂ¹ ça passe, inutile de vous dire que c'est demain.
Je me souviens d'un vieux à l'époque qui me disait, accoudé au coin d'un bar : "Profite, ça passe vite". Je l'ai écouté. J'ai profité. Et ça a passé vite. Et maintenant le vieux c'est moi. Que faire alors ? Se lamenter ? Pleurer ses plus belles années ?
Lorsque j'ai commencĂ© Ă travailler j'ai très vite rĂ©alisĂ© que tant que j'aurais une activitĂ© lucrative, je ne pourrais plus jamais autant avoir la belle vie que durant mes Ă©tudes. Paradoxalement, je suis tout doucement passĂ© de cigale Ă fourmi... Bien sĂ»r je n'ai pas complètement abandonnĂ© ma vie dĂ©sinvolte, elle est enfouie en moi, fait partie de mon essence mĂªme, rĂ©apparaĂ®t de temps Ă autres. Elle attend son tour. Elle attend que la fourmi ait suffisamment travaillĂ© pour que la cigale puisse rĂ©apparaĂ®tre, dĂ©finitivement cette fois.
"Profite, ça passe vite". Nom d'un chien, il avait raison le vieux. Au rythme oĂ¹ cela va, j'ai toutes les raisons de croire que dans 10 ans je serai financièrement indĂ©pendant. Peut-Ăªtre moins, peut-Ăªtre plus. Peu importe. 10 ans. MĂªme pas le temps de claquer des doigts.
En savoir plus sur dividendes
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
TRES BEAU POST …
merci!
Bon, eh bien ca m’a bien dĂ©primĂ© ce post. Ca me donne envie de ne PAS vivre comme un rentier mais plutot sortir et tout claquer au jour le jour…
Les riches du haut nous regardent en ricanant… Rentier, c’est ne pas se prĂ©occuper de l’Ăªtre.
Et puis, rentier Ă 50 ans ? A quoi bon ????
Non, vraiment, on est trop pareil, mais c’est dĂ©primant…
Mais non, le but ce n’est pas de dĂ©primer, mais de profiter de chaque instant qui nous est offert sur cette terre. Et donc de ne pas transpirer corps et Ă¢me Ă longueur de journĂ©e au service de quelqu’un d’autre…
L’indĂ©pendance, c’est surtout d’Ă©chapper au salariat. La plus grande satisfaction est d’avoir un mĂ©tier ou vous Ăªtes libre et ou vous contrĂ´lez votre temps. Ni dieux ni maĂ®tre et…surtout pas de patron.
Je l’ai fais, cela a son prix, c’est non imposable, et mĂªme si je n’ai pas encore l’indĂ©pendance financière comme certains camarades de promo qui sont cadre sup dans de grosses boites cotĂ©es, je rigole en pensant a leur nÅ“ud de cravate bien serre…Pensez y, c’est du quotidien, du concret, et c’est plus facile a realiser que d’espĂ©rer Ăªtre rentier, ce que très peu arriveront a faire au final, et souvent guere avant 60 ans…
Je crois au contraire que tu es plus indĂ©pendant financièrement que tes camarades de promo, vu comme tu l’expliques. Avec leur cravates, ils sont attachĂ©s au propre comme au figurĂ© Ă leur entreprise, ils sont dĂ©pendants financièrement d’elle.
Etre libre et contrĂ´ler son temps, comme tu le dis, c’est ça l’indĂ©pendance (financière). Plusieurs chemins sont possibles, un mĂ©tier avec peu de contraintes, un mĂ©tier oĂ¹ l’on se sent libre, un mĂ©tier qui offre beaucoup de temps. Quand je parle d’indĂ©pendance financière, je ne pense pas forcĂ©ment Ă une retraite totale de la vie active, mais plutĂ´t un mix d’activitĂ© professionnelle plus light, de revenus passifs et de revenus semi-actifs, comme le blogging. Il n’y a pas de voie royale, chacun doit trouver son chemin.
Oui, la solution c’est le mix et pour commencer la multi activitĂ© professionnelle avant d’intĂ©grer la rente financière. Cela peut commencer par le salariat a mi temps ou la sous traitance pour l’employeur actuel et l’on pourra mettre dessus divers activitĂ©s rentables : enseignement, consulting, formations, journalisme,blog, publications.Bref, il faut investir pour soi et sur la durĂ©e.
C’est une illusion que de penser qu’on peu etre rĂ©ellement independant. Je travail pour mon propre compte et je ne me sens pas libre pour autant. On est esclave de quelquechose, toujours. Que ce soit le client, les impots, la famille, ou tout simplement les employĂ©s, on travail toujours pour quelqu’un. Le travail en soit est esclavagiste, quelqu’il soit.
Jerome, tu dis vouloir profiter de chaque instant, alors pourquoi se compliquer la vie a devenir rentier alors que tu en profiteras que quand tu seras vieux ?
Les vrais rentier, les vrai libres, c’est les 1%. Ceux qu’ont pas besoin de crĂ©er un blog, ou le lire…
Le reste, nous, c’est de la poussière, c’est le peuple qui s’amuse.
J’ai dit !!!
Tu as raison, on ne peut pas devenir indĂ©pendant. On l’est au fond mĂªme de son Ăªtre, ou on ne l’est pas. Après c’est qu’une histoire de chemin que l’on suit, ou que l’on ne suit pas.
Mon blog, mes investissements dans les dividendes et dans l’immobilier, les revenus que j’en retouche, c’est dĂ©jà ça ma vie financièrement indĂ©pendante. Je n’ai pas Ă attendre justement d’Ăªtre vieux, via une retraite « traditionnelle » pour que cela se passe. C’est aujourd’hui que cela se passe, et c’est plus valorisant que ceux qui ont dĂ©jĂ tout de naissance.
C’est ce qu’on se dit toi et moi… Pour pouvoir exister tranquillement. Mais les gens qui ont tout de naissance, ils s’en foutent de ces petites phrases honorifiques… Ils sont heureux aussi.
M’enfin bref, on ne va pas refaire le monde. C’est comme ça… J’ai le mĂªme raisonnement que toi, sauf que ca me pousse a faire vraiment plus de conneries et de tout claquer sur les voyages et l’enrichissement personnel.
L’un empĂªche pas l’autre, mĂªme si j’aimerais pouvoir profiter plus encore, en conneries et voyages comme tu dis. Aujourd’hui ce qui m’en empĂªche ce n’est pas mon cheminement vers l’indĂ©pendance financière, mais au contraire mon activitĂ© professionnelle dĂ©pendante. Je pourrais Ă©videmment tout envoyer sur les roses, donner mon sac et faire le con pendant pas mal de temps. Mais ce ne serait qu’un feu de paille, avec un atterrissage très difficile. Je prĂ©fère donc plutĂ´t me rendre de moins en moins dĂ©pendant de mon job, pas seulement financièrement, mais surtout en termes de temps et de responsabilitĂ©s. J’ai dĂ©jĂ changĂ© d’employeur rĂ©cemment pour cette raison. Il y a dĂ©jĂ un net progrès, mais je veux aller encore beaucoup plus loin.
Je ne pense pas que ca doit finir en feu de paille… On peu s’eclater responsablement.
De toute façon, après 60, ca peu finir comme ca veut… Ca ne change pas grand chose.
Tout cela m’inspire un article… Ă suivre đŸ˜‰
Bonjour Ă tous ,
Le sentiment d Ă©chapper Ă un asservissement quelconque , ca ne se mesure pas avec un thermomètre ……
En parlant de thermometre, quelqu un connaitrait il ces deux screener de dividend growers ?
stock rover & dividata
je ne connaissais pas dividata, ça a l’air sympa, mais il me manque quand mĂªme un peu de prĂ©cisions par rapport aux dividendes (croissance, payout) et puis c’est amĂ©ricain, donc ils n’ont pas Ă s’inquiĂ©ter du critère essentiel qu’est le risque de monnaie… sans parler de la volatilitĂ© qui n’est pas abordĂ©e aussi