Souvenez-vous. En novembre 2011 je vous partageais mes inquiétudes quant à CenturyLink, qui composait mon portefeuille à l'époque. Le titre s'apprêtait à traverser 24 mois consécutifs sans augmentation du dividende. De plus, le ratio de distribution de 143% ne laissait entrevoir aucune issue favorable. Une semaine plus tard, je vendais le titre, suite à l'annonce d'un nouveau trimestre de dividende inchangé et un ratio de distribution qui grimpait à plus de 190%. CTL devenait ainsi la première position vendue de mon portfolio, malgré un rendement de 8% qui en aurait alléché plus d'un. C'est même le seul titre que j'ai vendu à ce jour.
On a tendance à l'oublier, mais les dividendes comportent également des risques. Un de ceux-ci, et c'est un signe annonciateur, c'est la stagnation des dividendes. Quand cela se passe, mieux vaut solder sa position et prendre ses jambes à son cou. Ceci est d'autant plus vrai quand l'entreprise a fait croître ses distributions durant 37 années consécutives comme CenturyLink, et que le ratio de distribution devient particulièrement inquiétant. Si la société a pu faire progresser ses dividendes sur une aussi longue période et qu'elle n'en est soudain plus capable, c'est qu'il y a un réel problème.
Un dividende qui stagne, avec un ratio de distribution élevé, a toutes les chances un jour d'être réduit, voire coupé. Et quand cela se passe, non seulement vos revenus baissent, mais en plus le cours de l'action chute, et votre capital avec. Tandis que les dividendes croissants font mieux que le marché dans son ensemble, les titres qui connaissent une diminution du dividende affichent une performance catastrophique.
Malheureusement c'est ce qui est arrivé à CTL. Après avoir été incapable de faire croître son dividende en 2011, l'entreprise a perdu son rang honorifique d'aristocrate de dividendes, qui récompense les sociétés qui ont augmenté leurs distributions durant plus de 25 années consécutives. C'est à ce moment que je soldais ma position. Néanmoins, malgré le ratio de distribution extrême, l'entreprise a pu payer le même dividende en 2012. Mais au 1er trimestre 2013 elle a été contrainte de le réduire de $ 0.725 à $ 0.54, entraînant une chute spectaculaire de l'action :
Aujourd'hui, malgré cette baisse du dividende, le ratio de distribution se situe encore à 180%. Il y a donc de fortes chances pour qu'une nouvelle diminution du dividende intervienne, entraînant le cours de l'action dans son élan. Les investisseurs uniquement attirés par le rendement attractif risqueraient donc d'avoir encore une fois une mauvaise surprise.
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Bonjour Jérome ,
Pourquoi n utilisez vous pas les options pour diminuer voire annuler le risque de marché ? Mettre en place un protective put à 6 mois ou plus et par exemple vendre des call tous les mois permet plus de sérénité ,,,
les videos de celtinvest sur le site ou sur u-tube sont tres interessantes ,,,
Perso j ai suivi la formation de Paul , c est passionnant et on ne voit plus les choses de la meme maniere ,,,
Bonjour Guyem. Je préfère m’en tenir à ce que je connais, les actions payeuses de dividendes. J’ai ma propre gestion des risques qui suit cette stratégie et qui me donne de bons résultats. Je ne suis pas fan des options.
Re,,,
Vous avez de la chance ( je sous entend : d’avoir les compétences ) d arriver à gérer votre risque ainsi ,, je suis pour ma part aussi intéréssé par les actions à dividendes , et c est pour cela que je cherche à les couvrir grace aux options ,,
Ceci donne un bon exemple de signe avant coureur d’une coupe ou réduction du dividende. J’ai eu le cas d’un dividende stagnant récemment: Molson Coors (TAP). Le dividende n’a pas bougé en 2012 ni en 2013. Du coup je l’ai vendu.