Si j’écris sur ce blog ce n’est certes pas pour aller à l’encontre de la stratégie d’investissement dans des actions à haut dividendes. Par contre, j’aimerais la mettre en parallèle avec celle du ‘buy and hold’ qui a perdu au cours de ces dernières années un peu de sa superbe en raison des divers produits structurés et de l’agressivités commerciale des banques (faut-il rappeler que les banques gagnent de l’argent sur les transactions de leurs clients et que par conséquent il faut ‘faire tourner le portefeuille’ ? L’objectif avoué mais non avouable est au moins 100%. Chaque titre doit être vendu et acheté une fois dans l’année).
Le ‘buy and hold’ c’est au fond l’investissement dans des titres dans lesquels on a confiance non pas parce qu’on pense faire ‘un coup’, mais parce que l’on a fait ses devoirs et recherché des fondamentaux solides, on a confiance dans la gestion de l’entreprise, les perspectives de marché et l’insensibilité (relative) par rapport aux fluctuations conjoncturelles. Cela ne vous rappelle rien ? Les actions candidates à ce genre d’investissement sont souvent aussi des sociétés à rendement intéressants (i.e. dividendes) et le prisme d’analyse est le même que pour les sociétés à dividende constants et réguliers.
La seule différence est que dans cette liste on peut considérer des entreprises qui pour des raisons qui leur sont spécifiques versent peu ou pas de dividendes. Si l’on pense à Microsoft ou Apple (à 15 ans d’intervalle) ce furent aussi des entreprises qui initialement ne versaient pas de dividendes. Qui ne se mord pas les doigts (pour ceux qui l’ont connu), après le lancement de Windows 3.0 et du quasi monopole dont bénéficiait Microsoft à l’époque, de ne pas avoir acheté ses actions ? Il n’y avait qu’à ouvrir les yeux : chaque PC avait Windows et Microsoft ne versait pas de dividendes…
On peut donc considérer le buy and hold comme une stratégie dont la philosophie est identique à celle des investissements en titres à hauts dividende, avec la différence que l’on cherche la gratification différée (hausse du cours ou dividendes plus tard), ce qui fiscalement en Suisse n’est jamais mauvais…
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Merci Armand. Effectivement l’approche buy & hold et celle dans les dividendes croissants sont très proches. Les deux reposent sur les fondamentaux des sociétés. Les dividendes sont la face émergée de l’iceberg, celle qui permet de contrôler que la stratégie fonctionne, que les résultats des entreprises sont bien réels et que l’actionnaire en bénéficie. C’est pour ça que je la préfère, mais en faisant cela je sais que je peux me priver de sociétés de qualité, surtout celles qui sont en pleine croissance et qui ne distribuent pas de dividendes.
Personnellement je préfère qu’une banque touche une petite commission à chaque opération plutôt qu’elle gagne de l’argent sur mes pertes.
Merci pour cet article je ne connaissais pas ce type le buy and hold. Si j’ai bien compris ça consiste a garder longtemps des positions ouvertes sans se baser sur le chartisme ?
Bonjour éric. Effectivement cette approche vise à acheter de très bonnes sociétés sur la base de leurs fondamentaux et les conserver aussi longtemps que ces derniers demeurent favorables, peu importe les agitations du marché.
Je suis également un « Buy and Hold », je préfère « m’enrichir » qu’enrichir mon courtier.
Les actions que je recherche sont celles qui versent un dividende croissant et ce sur plusieurs années.
A mon sens, c’est la seule stratégie viable quand on n’achète pas des valeurs dîtes « value ». D’investir dans la valeur nécessite des connaissances et un temps important que 95 % des personnes n’ont pas.
Plusieurs livres sur le sujet sont intéressants, « l’investisseur intelligent » de Benjamin Graham et « The milionnaire next door » où l’on apprend que les millionnaires américains possèdent des actions depuis très longtemps sans jamais les revendre.
Les courtiers ne font pas la publicité de cette méthode, ce serai se tirer une balle dans le pied.
Eh oui malheureusement la plupart des clients des banquiers se font rouler parce que leurs intérêts ne convergent pas… Tout incite le simple quidam a utiliser une gestion active, des instruments dérivés incompréhensibles ou des fonds de placement avec des frais de gestion élevés alors qu’en bourse le plus sage est souvent de ne rien faire…