Dernière mise-à-jour : 2 janvier 2017
"Arbeit macht frei", le travail rend libre, c'est le sinistre slogan utilisé par les soviétiques, puis par les nazis, notamment dans les camps de concentration. La société de consommation d'aujourd'hui veut nous faire croire que c'est en dépensant qu'on devient heureux. Et pour dépenser, il faut travailler avant, ou pire, après. Bien entendu on est très loin des atroces souffrances infligées aux prisonniers des camps de concentration. Avec notre logement et notre voiture, on a même l'illusion de liberté. Pourtant, la plupart du temps, ces derniers ne nous appartiennent pas et on doit travailler pour qu'une tierce personne (physique ou morale) nous permette d'en profiter.
Le travail rend libre avant tout celui qui exploite les travailleurs. En réalisant sa marge sur leur dos, il réalise des bénéfices et s'enrichit grâce aux dividendes de sa société. Le seul moyen pour un salarié de devenir libre, ce n'est ni en travaillant, ni en consommant, mais en achetant les actions des sociétés qui exploitent les travailleurs, pour devenir eux aussi des patrons, à leur manière.
Le travail n'a jamais rendu libre. Au contraire, c'est un asservissement. Il impose une productivité et des horaires à tenir sur le long terme (ce qui finit par un épuisement physique et/ou émotionnel), en échange d'un montant périodique d'argent, qui doit couvrir les divers besoins de l'employé. Une bonne part de ceux-ci sont par ailleurs suscités par les départements marketing de multinationales, qui elles-mêmes exploitent leurs employés. Je t'offre un travail, mais en échange je réalise une marge à la fois sur ton travail et sur tes achats. Bref, qu'on consomme ou qu'on bosse, on se fait baiser. Et au final, quand vous n'êtes plus bon à rien, on vous jette comme une vieille paire de chaussettes.
En plus de la marge que vous payez à la multinationale en achetant ses produits, vous payez la TVA à l'Etat. En plus de la plus-value que vous aliène votre patron, vous payez des charges sociales et des impôts sur votre revenu. Non seulement les entreprises vous arnaquent, mais l'Etat fait au moins aussi bien. Votre travail rend libre votre patron et les hauts fonctionnaires, mais pas vous, c'est certain.
_____________________Qu'est-ce qui fait qu'on devient riche et financièrement indépendant ?
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Un billet de gauche sur un blog boursier, c’est assez rare que pour être souligné.
Bravo Jérôme.
Merci Thierry. Mais l’Etat en prend aussi pour son grade… Je suis libéral, donc plutôt de droite en théorie. Mais ni la droite, ni la gauche ne défend les intérêts de la classe moyenne, celle qui travaille et fait vivre le système.
Bonjour,
Je partage ton sentiment sur le fait que le salarié récolte que des miettes par rapport à son travail. Pour ma part, je le ressens du jour en jour au sein de mon entreprise. Sur le long terme, sortir du système habituel pourrait être une opportunité en période de crise contrairement à ce qu’on dit. En effet, les Etats sont surendettés et ne pourront pas aider tous les secteurs d’activité. Moi qui travaille dans le BTP correspondant à 20 % du PIB français, je sais qu’il y aura de la casse. Du coup, j’ai décidé de me former ou me cultiver par moi-même tout au long de ma vie en trouvant des centres d’intérêts comme la finance, l’économie ou le sport afin de dénicher de nouvelles opportunités professionnelles.
Cessons de se reposer sur les acquis sociaux surtout en France car tôt ou tard le modèle social explosera. Désolé mais c’est une réalité qui viendra quand les Français se réveilleront trop tard. Par conséquent, notre système de retraite par répartition n’est plus viable. Personnellement, ma retraite est enterrée. Malheureusement, mes collègues de travail me reprochent mon pessimisme sans arguments tangibles.
En revanche, mes propos ne doivent pas inciter les jeunes ou moins jeunes à quitter la France car elle regorge des atouts indéniables qui sont mal exploités. Cela est dû principalement à l’instabilité fiscale. La seule solution pour survivre à ce système qui dure depuis 30 ans est devenir rentier en privilégiant les investissements productifs au niveau économique comme les actions. Le mieux est de commencer dès l’entrée à la vie active.
Cordialement.
Lisez mon dernier billet de GenY Finances :
http://geny-finances.blogspot.fr/2013/02/pari-contrarien-revanche-or.html
Salut Sovanna et merci pour ton commentaire. Effectivement nous ne pouvons compter que sur nous mêmes. L’Etat Providence est exsangue, spolié par les hauts fonctionnaires. Les grands patrons en veulent toujours plus, délocalisent dans les pays émergents, détruisent de l’emploi chez nous et péjorent les conditions de travail de ceux qui restent. La classe moyenne travaille pour remplir les poches de ce grand patronat et payer les impôts pour assurer les salaires des hauts fonctionnaires. Tout ce système est bien rodé. La seule issue pour la classe moyenne c’est de se baser sur ses propres forces, son travail, son éducation, son autonomie. Pour obtenir la part du gâteau qui lui revient et qu’elle mérite, elle doit devenir indépendante, entreprendre, investir, à la manière des patrons.
…. et jamais les politiques n’ont cherché à tant abrutir les classes populaires pour que ce système perdure. Pas un gouvernement de gauche ou de droite, pas un pays européen qui n’a fait interdire les émissions débiles de téléréalité devant les quelles s’abrutissent pendant des heures les classes poulaires et moyennes en rentrant du travail.
L’expression « du pain et des jeux « n’a jamais été autant d’actualité. Les jeux du cirque c’est maintenant tous les soirs pour le peuple lorsqu’il rentre chez lui et allume son poste de télévision.
C’est d’ailleurs un gouvernement de gauche qui en France a coupé les budgets à l’émission « c’est pas sorcier »…. C’est dire comment le système est pourri et les élites politique ne souhaitent surtout pas qu’une classe populaire éduquée émerge!
Le nivellement par le bas de l’éducation des classes populaires et moyennes est le meilleur rempart pour que rien ne change à ce système politique et ses privilèges.
Chef d’entreprise je suis écoeuré de voir la corruption et la malhonnêteté de nos soit disant élites. Les entreprises ont besoin d’employées formés et responsables pour prospérer. Nous avons besoin d’employés honnêtes, porteurs de valeurs morales et qui maitrisent les bases scolaires … or aujourd’hui nous avons sur le marché du travail une génération droguée à la télé-réalité et avec la mentalité pourrie associée ! Merci les politiques!
Oh que c’est bien dit romL !
Bonjour,
Le mot patron signifie: « dirigeant d’une entreprise ». Ce mot prête à confusion car en utilisant le mot patron à tout bout de champ, la très grande majorité de la population finit par ne plus faire de distinction entre le VRAI patron (celui qui a créé sa société) et le « salarié dirigeant » qui lui ne fait que passer en se remplissant les poches au passage.
Je rappelle que le VRAI patron est celui qui a mis une partie de son capital, voire tout son capital dans sa société. Si celle-ci vient à faire faillite, il perd souvent bien d’avantage que le capital initial.
Il n’a pour autre salaire que celui que lui verse sa société (et encore, parfois, seulement si celle-ci est rentable). Il n’est pas question de dividendes, stock-options, parachutes dorés ou autres…
Le VRAI patron n’a d’autres objectifs que de rentabiliser sa société pour qu’elle survive, si possible investisse, se développe et EMBAUCHE.
Le VRAI patron est parfois moins bien payé que certains de ses salariés à haute valeur ajoutée.
Et le VRAI patron ne cherche pas à licencier « économiquement » pour faire d’avantage de bénéfices.
Enfin, si à force de volonté et de travail, sa société finit par gagner de l’argent, même beaucoup d’argent, il est normal que le VRAI patron ait un retour sur investissement qui soit élevé par rapport à sa prise de risque !
Le « salarié dirigeant » touche une rémunération sans commune mesure avec son risque, puisqu’il n’en prend PAS !
A l’avenir, veuillez s’il vous plaît, utiliser un terme ne prêtant pas à confusion (ou soyez plus précis) pour que la population cesse de comparer son VRAI patron à un « salarié dirigeant ».
MERCI !
Un ancien VRAI patron qui en avait ras le bol de:
L’Etat qui ne fait RIEN pour les PME.
Des acheteurs de grands groupes qui sont payés d’avantage qu’un VRAI patron et qui n’ont QUE les mots « low cost » à la bouche.
De ses propres salariés qui ne savent plus faire la distinction entre un VRAI patron et les « salariés dirigeants ».
Paul, on est bien d’accord, on ne parle pas ici des patrons de PME, des entrepreneurs au sens strict du terme, pour lesquels j’ai infiniment de respect. On ne parle que des « loups » qui naviguent d’une grosse société à l’autre à la recherche des plus hauts profits. Merci pour ton feedback qui a le mérite d’éclairir la donne.
En quoi c’est un billet de gauche Thierry?
C’est un billet libéral qui dénonce l’exploitation au travers de:
1. La marge des entreprises
2. La taxation de l’Etat
N’est ce pas la gauche qui milite systématiquement pour une augmentation des taxes, des impôts et toute sorte de prélèvements obligatoires?
Au contraire dans un Etat vraiment libérale, que la gauche refuse, les entreprises ne pourraient plus dégager des marges aussi importantes.
Claude vous avez en quelques lignes clarifié un de mes paradoxes ! Merci 😉 Néanmoins est-ce que plus de libéralisme encore améliorerait quand même les conditions des travailleurs ? Peut-être oui car les sociétés devraient tirer le meilleur de leurs employés et donc en contrepartie leur offrir des conditions de travail excellentes… peut-être non car elles devraient réduire au plus leurs coûts pour conserver leurs marges justement. Tout dépend de leur stratégie : gestion des coûts ou domination par la qualité/innovation. Et avec cela le type de main d’oeuvre qui va avec. Il est clair qu’une entreprise à faible valeur ajoutée pourra se séparer de ses employés, délocaliser et presser le citron à ceux qui restent, alors qu’une société à haute technicité devra assurer à son personnel les meilleurs conditions possible. Mais tout cela reste de la théorie car dans les faits on trouvera des entreprises très généreuses avec leurs employés ou au contraire très restrictives, dans toutes sortes de situation, croissance ou non, valeur ajoutée ou non.
En ce qui concerne ma société (une large cap du DJ30 …), dividende en hausse depuis 11 ans , des profits en hausse de 12%/an depuis 2005 et une pression constante pour bloquer la masse salariale en Occident/Japon et réduire les effectifs. D’ailleurs un plan de départ indemnisé touchant 8% des employés français devrait prochainement être annoncé. Pourvu que j’entre dans les critères et puisse bénéficier de la prime de départ ;-). J’ai besoin de reprendre la maîtrise de mes décisions donc au sein d’un groupe de plus petite taille ou même en indépendant.
PS : si j’ajoute que Buffet est rentré au capital de ma société en 2011 et qu’elle délocalise beaucoup de services en Inde, vous devriez pourvoir savoir de quelle société je fais allusion … pour les curieux, réponse en message privé.
Je crois que j’ai trouvé mais c’est pas plutôt 9 années consécutives d’augmentation du dividende 😉 ?
Réponse ici avec xxx pour le nom en 3 lettres de la société : http://www.xxx.com/investor/financials/. Tous les dividendes versés depuis 1913 … hausses non-stop depuis juin 2000 donc presque 13 ans.
alors je me suis trompé 🙁
Salut Yves,
Si IBM licencie avec une prime de 100 000€ comme chez Oracle, je comprends que ça t’intéresse de faire partie de la liste… 😉
mais IBM ça fait 17 années de dividendes consécutifs à la hausse !
attention au split de 1997 !
tu nous a induits en erreur Yves 😉
Bonjour Jérôme, la livre sterling accuse quelques faiblesses et pourtant le Royaume-Unis se réforme mieux que l’Eurozone. Du coup je recherche les potentiels valeurs à dividendes croissants basées sur Londres. Que penses-tu de SSE.L (Scottish Southern Electricity) ? Je suis actionnaire de cette société hydro-electric au départ donc énergie propre depuis son entrée en bourse en 1991 ;-). D’autres valeurs de qualités selon tes critères de sélection ?
Salut Yves, je connais très mal le marché anglais mais j’ai zieuté ce titre qui a l’air intéressant. Néanmoins j’ai quelques interrogations par rapport au ratio de distribution des dividendes, plus de 300% selon Financial Times
http://markets.ft.com/research/Markets/Tearsheets/Financials?s=SSE:LSE
Bonsoir Jérôme, selon cette source http://www.bloomberg.com/quote/SSE:LN en ligne avec mes récentes lectures, ce groupe fait une distribution annuelle de dividendes de 0.80 pour un Earning Per Share de 1.13 soit un ratio de distribution de 70%. On rentre dans une zone un peu risqué après 22 années consécutives de hausse des dividendes. A noter que le rendement est confortable à 6.3% et que les écossais ne sont pas les plus mauvais pour gérer notre argent ;-).
euh… je suis un peu fatigué, mais je ne vois pas les mêmes chiffres que toi 😉 même sur bloomberg ?
ah oui, j’ai trouvé, tu t’es basé sur l’EPS estimé 03/2013, je vois d’où vient la différence cette fois !
Très intéressant, un article qui frôle le populisme sur un blog financier ça prouve que vous restez objectif dans votre démarche et cela donne envie de suivre vos publications. Ce que vous prônez (acheter des actions d’entreprises) me fait penser à un courant dont je ne me rappelle plus du nom mais dans lequel des prolétaires anglais se groupaient en masse pour acheter des actions et ainsi détenir le capital en nom collectif… Bref merci pour cet article très motivant et positif!
Un brûlot bien sympathique ma foi et je pense que beaucoup de petits patrons vous applaudiraient. Car vous l’avez dit et je pense que c’est aussi le gros problème, il y a trop de « hauts » fonctionnaires et de « grands » patrons qui se sentent libres dans ce système pour que ça change. Merci pour ce coup de gueule
Merci Clémentine.
J’ai eu la chance d’avoir cette liberté pendant plusieurs années. Le problème vient de l’administration et des politiques qui ne savent rien au monde du travail. Bref, c’est le bordel si vous me permettez ce vocabulaire.
Pour preuve les urssaf de ma région (picard) ont fusionné pour mieux servir le contribuable. J’ai demandé la fermeture administrative de mon entreprise fin janvier2013 . Le 03 mai 2013, l’administration n’a toujours pas pris en compte ma demande.
J’ai des dizaines d’anecdotes de ce type … Moi aussi je serais rentier quand j’aurais remonté une autre structure, mais pas avec l’aide de la France..