Je suis aujourd'hui à un point charnière entre des revenus passifs certes bien présents mais insuffisants et une activité professionnelle qui me bouffe tout mon temps et mon énergie. C'est d'autant plus frustrant que je sens que je suis sur le bon chemin, mais que je ne peux pas encore en bénéficier dans ma vie de tous les jours. C'est aussi encore plus frustrant car j'ai déjà pu vivre durant quelques mois avec une activité professionnelle allégée, et que j'ai donc pu goûter aux joies de la vie de rentier, même si ce n'est que partiellement. L'impatience de toucher au but grandit en moi.
Notre société est devenue complètement cinglée. C'est le règne du tout, tout de suite. Les actionnaires irresponsables (et il y en a beaucoup) exigent en permanence des rentabilités indécentes de la part des sociétés. C'est comme si on avait oublié que la vie d'une entreprise, comme la vie en général, est faite d'une succession de crises et de renaissances. Et bien entendu ce sont toujours les salariés qui en font les frais. Licenciements en masse, augmentation de la durée et de la cadence de travail pour les "chanceux" qui peuvent conserver leur emploi ! Et il faudrait encore presque dire merci pour avoir le bonheur d'être exploité.
J'aime les nouvelles technologies et je ne suis pas du genre à être nostalgique du passé, mais je pense que l'e-mail est devenu une véritable calamité pour les salariés du secteur tertiaire. Dans la plupart des cas vous pourriez prendre votre téléphone et régler un point en l'espace de 2 minutes alors qu'il vous faudra plusieurs allers et retours de mail pour arriver au même résultat. Ajoutez-y la quantité astronomique de courriels qui ne vous concernent pas. Je ne parle même pas de spams, mais de chaque fois que vous recevez des infos en copie et qui ne vous servent à rien. Il faut pourtant quand même les lire jusqu'au bout pour en être sûr... Et puis il y a aussi les sympathiques e-mails qui vous parviennent en fin de boucle, lorsque déjà plusieurs intervenants ont échangé à de nombreuses reprises... vous savez ces mails qui font plusieurs pages, que vous devez lire depuis la fin, et qui sont même parfois en anglais.
Là où ça devient comique, et même tragi-comique, c'est lorsqu'on vous téléphone quelques minutes après l'envoi d'un mail pour s'assurer que vous l'avez bien reçu car vous n'avez toujours pas répondu... Pathétique, non ? Certaines personnes vont même jusqu'à mettre leur gestionnaire d'absence du bureau lorsqu'elles s'absentes quelques heures seulement. Elles pourraient aussi le faire quand elles vont dormir pendant qu'elles y sont. Quand on reçoit plusieurs dizaines à centaines de mails par jour, il n'y a en effet pas de raison que ce flux s'arrête durant la nuit. Cela fait d'ailleurs toujours plaisir d'arriver au petit matin et de constater que sa boîte déborde déjà. J'aime bien d'ailleurs regarder les heures d'envoi... ça fait froid dans le dos parfois.
On crie au loup face aux conditions de travail des chinois mais les occidentaux feraient mieux parfois de balayer aussi devant leur porte. Nous n'avons fait que remplacer la pénibilité physique du travail à la chaîne par un stress psychique et émotionnel de tous les instants. Pire, grâce à Internet et aux smartphones, la frontière entre vie privée et vie professionnelle est devenue quasi inexistante. Et bien entendu ce mouvement ne s'est pas fait à l'avantage des travailleurs.
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Merci pour votre blog de qualité.
Merci Yves !
Votre article est tellement vrai. La technologie a du bon mais l’usage qui en est fait est parfois totalement débile.
Votre blog est toujours aussi intéressant. Bonne continuation vers votre indépendance financière.
Merci Fred, bonne continuation à vous aussi !
Je suis on ne peut plus d’accord avec la conclusion du post. Combien de cadres finissent en burn-out?
Arrêtons d’aller donner des leçons à droite et à gauche, occupons nous de nos problèmes, les choses iront déjà bien mieux!
Exact. Arrêtons de faire de l’angélisme à la sauce occidentale. Nous traînons tous notre fardeau et le nôtre n’est en tout cas pas plus léger que celui des autres.