Les marchés pourris ont tendance à se purger par des guerres et des catastrophes. Ainsi, les deux guerres mondiales ont été suivies par des périodes de forte croissance. Plus près de chez nous, l'invasion américaine en Irak consécutive au 11 septembre a remis les marchés sur les rails suite à l'éclatement de la bulle Internet. En l'espace de quelques semaines nous venons de vivre les révolutions arabes suivies des renversements de certains dictateurs, un tremblement de terre d'une amplitude monstrueuse suivi d'un tsunami catastrophique et d'une très sérieuse menace nucléaire, et enfin la toute récente décision de l'ONU d'intervenir en Libye.
Ces évènements ne sont bien entendus pas restés sans effet sur les bourses mondiales et sur les marchés des devises. Les actions, le dollar et l'euro ont dévissé, le franc suisse jouant plus que jamais son rôle de valeur refuge, à notre plus grand malheur. Avec une spéculation pareille sur le CHF, il est juste impossible de dégager des résultats décents lorsqu'on utilise le franc suisse comme monnaie de référence. Notre performance a donc elle aussi sombré, tout comme celle du marché.
Petit point positif, avec l'euro comme monnaie de référence, nous parvenons à maintenir une rentabilité supérieure au marché. Cependant, le ratio de Sharpe repasse au zone négative, la rentabilité du portfolio étant inférieure à un placement sans risque, comme celle du marché d'ailleurs. Autre sujet de consolation, la saison des dividendes battant son plein, nous avons déjà dépassé nos revenus nets du trimestre précédant, malgré la baisse du dollar. Ceci est dû bien entendu à notre achat de Coca-Cola en février, mais aussi à la croissance des dividendes de nos différentes positions.
Rappelons que notre objectif premier est d'obtenir des revenus croissants sur le long terme, dans le but d'atteindre une indépendance financière, de financer une mise à son propre compte, une retraite partielle ou totale. Les revenus sont donc plus importants que la fluctuation des cours. En allant plus loin, on peut même dire que cette baisse du marché des actions, et dans une certaine mesure du dollar, peut nous permettre d'acheter à meilleur marché des revenus futurs.
Nous parlions dans un précédant article que le marché était surévalué. Nous constatons que la récente chute des cours n'a pas changé de manière notoire cette donne, puisque le ratio de capitalisation du marché par rapport un PNB US n'a baissé que de 0.1 point depuis le 22 janvier. La correction doit se faire bien entendu sur une plus longue période pour que l'impact soit significatif. Notre algorithme n'a d'ailleurs signalé aucun changement notable de signal dans notre portfolio (mis-à-part l'arrivée d'un petit nouveau).
Malgré cela, il y a encore de nombreux titres de qualité qui se transigent historiquement à des valorisations du point de vue des bénéfices et des dividendes très intéressantes. Pensons par exemple, à JNJ, WMT, KO et bien d'autre encore de notre portfolio. Il est donc temps de profiter de cette période de doutes qui s'installe pour saisir ces opportunités et en chercher de nouvelles.
Peut-être symboliquement en lien avec le titre de cet article, mais surtout parce que la société possède des qualités financières qui nous sont chères, nous avons ainsi ajouté General Dynamics à notre portfolio. Le titre n'est actuellement pas une opportunité d'achat, à cause notamment d'un rendement assez faible et d'une volatilité plutôt élevée. Néanmoins, le payout ratio et la croissance des distributions sont assez remarquables. C'est donc un titre que nous allons suivre dans le futur.
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