La première décennie du 21e siècle a donné ses sueurs froides à plus d'un investisseur. Le S&P 500 est passé de 1500 pts en 2000 à 800 pts deux ans plus tard. En 2007, il était à nouveau à 1500 pts et deux ans plus tard il est tombé jusqu'à 700 points. Aujourd'hui il se rapproche à nouveau de ses sommet historiques. A deux reprises l'indice à perdu plus ou moins la moitié de sa valeur, et à deux reprises il a rebondi tout aussi fortement. Et là on ne parle que de l'indice qui regroupe les 500 plus grosses capitalisations US...
On peut en effet imaginer que si l'on s'attarde sur de valeurs individuelles et sur des sociétés de plus petite taille la volatilité a été encore plus importante. Bien entendu, cette forte variation des cours a des avantages : elle permet au marché de corriger rapidement des excès à la hausse comme à la baisse, et de dégager de belles opportunités d'achat (ou de vente à découvert pour les spéculateurs). Les petits malins qui ont acheté en 2003 et en 2009 ont certainement le sourire jusqu'aux oreilles en ce moment. Par contre, les pauvres qui ont investi en 2000 sur des technos ou en 2007 dans l'immobilier ou dans les banques s'en mordent encore les doigts.
Tout investisseur qui a déjà quelques années de bourse derrière lui s'est retrouvé plus ou moins dans la peau de ces deux rôles. Sur le long terme, rares sont ceux qui n'ont acheté qu'au mauvais ou au bon moment. Après coup, on se dit toujours qu'on n'aurait jamais dû investir à tel instant, ou au contraire qu'on a vraiment été bon, mais il ne faut pas oublier qu'on se sent toujours beaucoup plus intelligent après, c'est-à-dire d'une fois qu'on sait ce qu'il s'est passé. En psychologie on appelle ça le biais de la connaissance après les faits. Quand on regarde les cours du marché en 2000 ou en 2007 on se dit "il fallait vraiment être fou pour acheter à ce moment". Mais à l'époque on ne maîtrisait tout simplement pas la portée des valeurs Internet et des produits structurés complexes établis par les banques. On ne les maîtrise pas vraiment mieux aujourd'hui, mais au moins on sait que c'est dangereux.
Tout cela pour vous dire que bien que la volatilité ait de nombreux avantages, elle se heurte aussi à notre personnalité d'investisseur, à nos émotions, nos craintes, notre cupidité, etc. Elle nous pousse à acheter quand le titre monte (on veut participer à la fête) et à vendre quand il chute (pour sauver sa peau). Si on a les reins solides et qu'on sait garder la tête froide, ça peut être un avantage, mais pour ça il faut déjà avoir une bonne connaissance du marché, et, surtout, connaître parfaitement ses propres limites.
Pour éviter de se laisser guider par les émotions, on peut bien sûr investir sur des placements moins risqués, comme les obligations. Cependant celles-ci sont très sensibles à l'inflation et au taux d'intérêts. Après une longue période de politique économique accommodante des banques centrales, les perspectives futures des placements obligataires ne sont donc pas trop favorables, d'autant plus que leur rendement actuel n'est pas élevé.
Par contre, il existe des actions sur le marché qui affichent une volatilité à peine supérieure à celle des obligations. C'est le cas de :
- Walmart (NYSE:WMT) → volatilité : 6.83%
- Johnson & Johnson (NYSE:JNJ) → volatilité : 7.96%
- Colgate-Palmolive (NYSE:CL) → volatilité : 8.36%
Bien entendu, la volatilité est encore le double de celle des obligations. Mais elle est de la moitié de celle du SMI qui est pourtant un indice composé de valeurs essentiellement défensives. Si le cours de ces actions varie relativement peu, c'est parce que ces entreprises se situent dans des secteurs peu sensibles aux aléas économiques (biens de consommation, santé). Elles parviennent ainsi à dégager des bénéfices de manière régulière et à payer un dividende à ses actionnaires. Mieux, elles ont pu augmenter leurs distributions à elles trois durant un total de 131 années consécutives !
Ces trois titres sont un bon compromis pour quiconque souhaite bénéficier de la rentabilité des actions, mais avec une volatilité deux fois moindre que celle du marché. Elles protègent mieux de l'inflation qu'un placement en obligations, tout en offrant un rendement intéressant et croissant sous forme de dividendes.
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Bien vu ! L’achat de titre solides et peu volatils est une excellents alternative à l’achat d’obligations. Pour les résidents français on peut en plus bénéficier de la fiscalité favorable du PEA. De plus, on bénéficie d’un liquidité excellente permettant des arbitrages plus rapides en cas de besoin.
Il est vrai qu’une faible volatilité peut permettre également de conserver une meilleure liquidité et d’effectuer quelques arbitrages. Cela dépend du type d’investisseur. Personnellement je suis plutôt sur du buy&hold, donc je recherche plutôt une faible volatilité pour éviter de devoir flipper sur le cours de l’action et me concentrer sur mon objectif premier : les revenus croissants obtenus par les dividendes.
Je précise aussi que la volatilité donnée ci-dessus est en CHF. Cela signifie qu’elle tient compte aussi de la variation du dollar, ce qui est important, surtout par les temps qui courent…
Jerôme,
comment calculez vous la volatilité d’un titre?
Autant le dire tout de suite ce n’est pas chose facile.
Il faut d’abord calculer la performance sur chaque jour. Ensuite, pour chaque jour, on calcule le carré de la différence de le performance journalière à la moyenne de la performance journalière de tous les jours observés. Ensuite on multiplie la moyenne de ces derniers résultats et on la met au carré. Enfin on prend ce dernier résultat et on le multiplie par le nombre de jours observés au carré…
Je ne sais pas si j’ai été clair… 🙂 ???