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  • #62224
    frouzback
    Participant

      Bonjour à tous,

      Lecteur assidu des contributions de ce site depuis environ 6 mois, je me décide à prendre la parole.

      Français trentenaire installé dans le canton de Berne (à Bienne) depuis bientôt 10 ans. J’ai une charmante épouse et deux petites filles qui elles n’ont vécu qu’en Suisse.

      J’apprécie particulièrement les interventions de Jérome et Dividinde, que ça soit sur les questions de style de vie (l’article « le temps ») ou sur les analyses financières. Je me reconnait dans beaucoup de ces analyses.

      Ma femme et moi sommes des fourmis qui travaillons beaucoup (100% tous les deux) et dépensons très peu; pas spécialement par radinerie (on aime beaucoup les belles vacances en famille); mais simplement du fait de goûts simples. Pas d’Iphone X, on roule en Dacia (ça fait le travail), très peu de resto (on préfère cuisiner nous même).

      Ce que je cherche sans l’avouer à quiconque (d’ou ce pseudo –qui m’amuse beaucoup — que j’ai crée juste pour ce site), c’est que cette épargne permette d’acheter du temps. Du temps pour travailler moins et donner plus de place aux loisirs.

      Avec mon épouse, on a commencé par s’acheter un appartement assez standard (3 chambres), mais chouette, qu’on a remboursé intégralement en 5 ans (!!!) sachant qu’on avait apporté une bonne partie de la somme à la base. Maintenant la question de l’allocation de nos économies se pose. En parallèle, et sans en dire trop, j’ai réussi à diminuer mon temps de travail à environ 90% sans faire baisser le salaire, ce qui est bien. Mon épouse aimerait passer à 80%, mais son employeur est moins conciliant. La quête du temps progresse, et pour la faire progresser davantage, il va falloir qu’on alloue proprement le flux d’épargne futur.

      Pour le moment, le patrimoine c’est un logement et du cash en CHF à placer (pas beaucoup, pour le moment). L’idée c’était de s’ouvrir un compte Interactive brokers, et d’investir à très très long terme, c’est à dire de ne surtout rien faire une fois qu’on est investi. Donc le dividende croissant est une option sérieuse. J’aime les petites phrases de Warren Buffet, notamment celles-ci:

      « Je ne sais pas quand acheter, mais je sais quoi acheter »

      « Si vous n’êtes pas confortable à l’idée de détenir une action 10 ans alors ne songez même pas à la détenir 10 minutes » (ou un truc du style).

      J’ai de l’expérience sur les marchés financiers et un background « math » (mais pas « compta »); et j’ai un fort biais pessimiste et « risk adverse ». Le marché me semble beaucoup ressembler à un couteau qui tombe, comme aime le dire Jérome, et donc pour le moment j’attend un peu bêtement avec mon cash, ce qui n’est pas forcément une bonne idée. Je me console en me disant que de c’est de toute façon une somme assez faible en cash.

      Parmi les actions Suisses, je surveille Geberit et Swatch Group (à mon sens attractive pour un placement long. Avec la volonté de surtout laisser dormir). Aux US, j’achèterai aussi à coup sur, un jour, du Google (mais ni Apple, ni Amazon). N’hésitez pas à partager vos avis sur cet avis 🙂

      Voilà, j’ai déjà beaucoup parlé 🙂 je pense surtout contribuer en postant dans les commentaires à présent.
      A bientôt,

      Frouzback

       

      #62925
      Jérôme
      Maître des clés

        Ah ah, frouzback, quel joli pseudo 😉

        merci pour ton assiduité. Tu sembles déjà bien avancé sur le processus de l’indépendance financière et je t’en félicite.

        Cela fait toujours plaisir d’avoir l’opinion des lecteurs français qui de plus vivent en Suisse. J’ai souvent eu la remarque de certains Français qui considéraient que dans leur pays la culture financière n’est que très peu développée et que donc les compétences financières elles-mêmes sont lacunaires. Cela n’est apparemment pas ton cas. De même tu ne me sembles pas être un adepte de l’Etat-Providence, comme il y en a beaucoup dans votre beau pays. Tu t’es pris en main et tu as déjà sensiblement pu améliorer ta condition de travailleur-consommateur forcé (améliorer signifiant ici bien entendu se libérer)

        Certains aspects de ton intervention nous rappellent, et c’est un élément que j’ai déjà signalé quelques fois, qu’atteindre une certaine aisance financière est une chose, mais c’est une autre de pouvoir la concrétiser en une réelle amélioration de la qualité de vie, notamment, et peut-être surtout, en gagnant du temps. C’est comme si la vie occidentale se devait de nous rappeler chaque jour, chaque heure et chaque minute que nous avons des responsabilités et des tâches à effectuer. La résistance des employeurs à accorder des temps partiels en est un exemple assez flagrant, alors même qu’en Suisse nous sommes paradoxalement dans les meilleurs élèves à ce sujet au niveau mondial. J’ai personnellement dû lutter énormément pour baisser et baisser encore mon temps de travail. Aujourd’hui je suis encore sans arrêt à la recherche de nouvelles stratégies pour continuer à l’abaisser. Presque tout pousse nos employeurs à aller exactement dans le sens contraire. Le seul argument massue c’est presque toujours le gain financier qu’ils peuvent réaliser en payant moins de salaire.

        Comme toi, je suis orienté maths, et pas compta. Je suis un intuitif, pas un factuel. Je pense que c’est paradoxalement un avantage en bourse. Il faut garder la vue d’ensemble, prendre du recul, voir les grandes tendances.

        Comme toi aussi j’ai un côté pessimiste, qui ne fait pas  pas partie de ma personnalité, mais plutôt de mon expérience en bourse, du fait que j’ai commencé en 2000. Cela m’a appris à devenir extrêmement prudent.

        Tout de bon à toi et au plaisir de te relire.

         

        .

        #188570
        frouzback
        Participant

          Cela fait toujours plaisir d’avoir l’opinion des lecteurs français qui de plus vivent en Suisse. J’ai souvent eu la remarque de certains Français qui considéraient que dans leur pays la culture financière n’est que très peu développée et que donc les compétences financières elles-mêmes sont lacunaires. Cela n’est apparemment pas ton cas. De même tu ne me sembles pas être un adepte de l’Etat-Providence, comme il y en a beaucoup dans votre beau pays.

          Non effectivement… mais mes opinions sont de toute façon très marginales en France. En 10 ans je suis devenu plus pro-Suisse que les Suisses eux-mêmes je pense. 🙂 surtout en ce qui concerne la démocratie Suisse.
          Les Français n’ont pas que des défauts ceci dit concernant la finance : ils sont globalement très économes et épargnants. Mais cette épargne est dirigée vers l’acquisition de la résidence principale (ce qui est bien) puis… vers des fonds de type ‘assurance vie’ (ce qui est beaucoup moins bien). Rarement des actions achetées en direct effectivement…

          Certains aspects de ton intervention nous rappellent, et c’est un élément que j’ai déjà signalé quelques fois, qu’atteindre une certaine aisance financière est une chose, mais c’est une autre de pouvoir la concrétiser en une réelle amélioration de la qualité de vie, notamment, et peut-être surtout, en gagnant du temps.

          Oui il y a pour moi un double objectif à épargner
          – arriver à travailler à moins de 100% tout en maintenant un bon niveau de revenus qui permet plus d’épargne. On compte sur l’effet boule de neige de l’épargne, puisque dans notre monde l’argent engendre de l’argent.

          – être serein en fin de carrière pour arrêter totalement ou presque totalement de travailler. Les caisses de pension de mon épouse & moi même offrent un taux de conversion de 5% sur l’avoir de 2eme pillier, ce qui est une vaste blague quand on sait que ce taux va certainement encore baisser et que l’âge pour pouvoir y prétendre (65 ans) va probablement augmenter. La seule parade valable que je voie c’est de se créer soit même sa rente à vie pour s’arrêter de travailler bien plus tôt (qui veux travailler jusqu’à 65 ans ? 67 ans ? …).
          Et, cerise sur le gâteau : le capital épargné et ses revenus se transmettent aux enfants (à l’inverse du capital de second pilier qui – en plus de rapporter epsilon pendant une durée potentiellement courte – disparaît lors du décès). Ce point est TRES important pour moi car je veux que mes filles aient une vie meilleure que la mienne; et que je suis convaincu que des revenus du capital leur permettront d’être moins esclavagisées par la nécessité d’avoir des revenus du travail. Bref elles pourront travailler moins et s’épanouir plus.

          Bon, je sais que ici je prêche des convaincus.

          Comme toi aussi j’ai un côté pessimiste, qui ne fait pas pas partie de ma personnalité, mais plutôt de mon expérience en bourse, du fait que j’ai commencé en 2000. Cela m’a appris à devenir extrêmement prudent.

          La bulle internet, ça a été quelque chose. Mon expérience ‘pessimiste’ perso, c’est que je travaillais encore en salle de marché en 2007, 2008, 2009. Je n’y suis plus depuis longtemps maintenant et j’ai la chance de ne plus du tout bosser dans le secteur de la finance en fait 🙂
          Mais, du coup, c’est clair que je n’investirait JAMAIS dans une bancaire mastodonte style UBS, BNP Paribas ou que sais-je. Jamais. Cela sera un bon choix par moments, et une opportunité ratée par moments…

          Mais mon plan est en fait très simple : investir dans des sociétés qui feront encore le même business sereinement dans 20 ans, qui maintiendront leur dividende et n’auront pas recours à des augmentations de capital pour des acquisitions agressives.

          Investir — et une fois la décision prise — ne surtout toucher à rien. Pas de vente. On garde à vie.
          Je compte me soucier peu de l’évolution des cours. Je veux juste du rendement non pas élevé, mais récurent. Si les actions que j’achète triplent sans bouger le dividende — ça serait évidemment une nouvelle, mais d’un autre coté je ne pourrait pas en acheter plus sans pénaliser mon rendement.
          Si ça perd 50% sans augmentation de capital et de chute du dividende (ça arrivera…), et bien je ne considérerai pas avoir fait une erreur… (prudence quand même par rapport à la tentation de renforcer).

          Par contre si le dividende baisse; là on pourra parler de faute. Je recite Buffet :
          « Je ne sais pas quand acheter, mais je sais quoi acheter »

          Buffet a raison : je ne sais pas du tout quand acheter. Je ne sais pas vraiment non plus quoi acheter, mais je sais ce que je n’achèterai pas. Mon compte Interactive Brokers est ouvert, et je compte commencer à lisser certains achats (acheter progressivement, tout les mois, pour un montant en CHF constant), ce qui devrait réduire l’impact de mon incompétence sur ‘quand acheter’.
          Pour ‘quoi acheter’, on va pour le moment se focaliser sur

          – la Suisse, rien que la Suisse. Choix pas définitif. Les US et le Japon sont dans l’éventail des possible. Tout ce qui est libellé en Euro par contre, non. On reconsidérera quand l’Euro aura disparu 🙂
          – Les secteurs que je considère comme sûrs et d’avenir en Suisse, et sur lesquels je ne suis pas totalement incompétent. Pharma/vieux, horlogerie/luxe, tourisme.

          ‘ La dedans, j’ai beaucoup apprécié les analyses sur les société d’exploitations de remontées style Jungfrau, Titlis, Zermatt… Je prendrai position (pour ne jamais vendre), mais je ne sais pas encore si ça sera sur toutes ou juste certaines.
          ‘ Le secteur horloger a bien souffert des craintes sur la Chine. S’il y a bien une chose sur laquelle je suis optimiste à très long terme: c’est la Chine. La guerre commerciale est dans les prix. Trump et ses tweets créent beaucoup de bruit, mais je considère cela comme des opportunités. Je prendrai progressivement position. Les cours sont ultra volatils à court terme, mais si on regarde peu le prix ça me semble OK.
          ‘ les pharma Suisses sont belles. Mais elles sont chères. L’autre type de business qui me plairait c’est les choses à vendre à nos seniors Suisses. J’avais vu des analyses sur ce site, je vais relire ça…
          ‘ Et je cherche aussi d’autres idées de business Suisse à acheter ‘pour la vie’. Pas de banques cantonales par contre même si je sais que vous les aimez bien sur ce site 🙂

          #188587
          frouzback
          Participant

            Et je n’ai encore remercié les contributeurs de ce site pour leur travail et leur accueil, ce qui est une faute grave.
            Donc Jérome, merci à toi et tout de bon aussi !
            Dividinde, si tu lis par ici : merci beaucoup !

            Je vais peut être commencer à poster un peu dans la section commentaire des différentes analyses 🙂

            #188622
            Jérôme
            Maître des clés

              Resalut,

              Merci pour tes encouragements, ça fait toujours plaisir. Quelques mots sur ton post :

              – LPP : alors là on est bien d’accord, c’est le plus grand vol collectif organisé de Suisse, peut-être même pire que l’AVS. Un vrai scandale. Faut profiter de sortir cette s… tant que c’est possible.

              – Banques : je comprends très bien ton point de vue. Je sais que beaucoup d’investisseurs y sont devenus totalement réfractaires. Néanmoins je pense justement que c’est pour cette raison qu’il y a quelques bons coups à jouer. Contrairement à ce qui se passe ailleurs, les valorisations des banques sont encore assez attractives, même pour des titres de qualité.

              – buy & hold : en suivant une stratégie dividendes, c’est effectivement la plupart du temps l’approche correcte. Néanmoins il y a quelques cas de figure où vendre peut faire sens. J’ai déjà écrit à ce sujet plusieurs fois sur le blog ou dans mon e-book, et je reviendrai sur ce propos tout prochainement dans un nouvel article.

              – le marché suisse : c’est un marché de qualité, avec de jolies petites pépites. Dividinde ne dira pas le contraire. Néanmoins je le trouve trop cher dans l’ensemble actuellement. Pas dividinde, le marché bien sûr 😉

              – la pharma / l’horloger : je suis évidemment plus fan de la première, car on peut pratiquement la considérer comme « bien de première nécessité ». Pour moi je mets ce secteur dans la même catégorie que la bouffe, la boisson, l’habillement, le commerce de détail, l’alcool et le tabac. Ce sont généralement de très bons pourvoyeurs de dividendes pérennes. L’horloger est forcément plus cyclique.

              Bonne bourse et au plaisir de te lire dans les commentaires, ou ici.

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