A écouter les plus grands conseillers en patrimoine de notre cher pays, l’assurance vie est la panacée, le roi des placements. OK, ils conseillent de plus en plus les contrats multisupports en unités de compte étant donné les rendements des fonds des fonds en euros qui s’étiolent lentement mais surement. Tout d’abord, l’assurance vie en euros ou les fonds euros des multisupports, nous sommes à bien moins de 2% pour les plus mauvais contrats, en général ceux souscrits dans les établissements bancaires et 2.5 à 3% pour les meilleures compagnies d’assurance. Si retraits après 8 ans dans le meilleur des cas, après abattement de 4600€ pour une pers célibataire ou 9200€ pour un couple, prélèvement libératoire de 7.5% ou intégration au revenu imposable, auxquels s’ajoutent les prélèvements sociaux de 15.5%. Il ne reste pas grand chose, sans compter les frais d’entrée pour ceux qui n’ont pas choisi un contrat internet ou négocié à 0%. Si l’optique du souscripteur est la succession et la personne relativement aisée, après abattement par bénéficiaire de 150 000€, c’est 25% voire plus. Pour les contrats en unités de compte, il faut compter les éventuels frais d’entrée, les frais de gestion de certains supports actions qui peuvent dépasser les 2% et les frais de gestion du contrat lui même qui sont au grand minimum de 0.5% pour les meilleurs (très très rares) à plus de 1%. Quand les marchés progressent de 20% dans l’année, tout cela semble indolore mais quand c’est la chute, ça fait très mal.
Tout ça pour dire que l’assurance vie à la française n’est pas la panacée contrairement à ce que tout le monde veut nous faire croire et à moins d’avoir un patrimoine peu conséquent et beaucoup d’enfants bénéficiaires pour bien profiter des abattements, c’est zéro. Donc pour tous les « sales riches » qui se sentent visés dans ce pays, je vous conseille de placer votre argent autrement, surtout si ce rajoute à tout cela 1% d’impot sur la fortune, il est pour moi préférable d’avoir d’autres optiques de placement afin de ne se pas se faire piller et ne rien laisser à ses enfants.